26.03.2015 Views

De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Réduire le t<strong>aux</strong> de rejet de l’ 235 U dans l’uranium appauvri de 0,25% à 0,1% permet<br />

d’économiser 20% des ressources en uranium naturel, puisqu’on a alors M nat = 5,7 M enr .<br />

3.2 La masse de combustible nécessaire<br />

Lors du fonctionnement du réacteur, <strong>la</strong> puissance est maintenue à peu près constante. Elle<br />

peut varier selon <strong>la</strong> demande ; elle est par exemple plus faible en été qu’en hiver. Raisonnons<br />

à puissance fixée. La puissance correspond au nombre de <strong>fission</strong>s par seconde, multiplié par<br />

l’énergie délivrée par chaque <strong>fission</strong>. On a donc :<br />

P = ∑N σ ϕ ε<br />

th<br />

i<br />

i<br />

fis<br />

i<br />

f<br />

où P th est <strong>la</strong> puissance thermique du cœur, N i le nombre de noyau de l’espèce i dans le cœur,<br />

fis<br />

σi<br />

sa section efficace moyenne de <strong>fission</strong>, ϕ le flux neutronique moyen dans le cœur, et ε f<br />

l’énergie délivrée par <strong>fission</strong> (ε f ≈ 200 MeV). En raisonnant pour 1 cm 3 de combustible, on a :<br />

p = ∑n σ ϕ ε<br />

th<br />

i<br />

i<br />

fis<br />

i<br />

f<br />

où p th est <strong>la</strong> puissance émise par un cm 3 de combustible. Dans <strong>la</strong> pratique, on sait extraire une<br />

certaine quantité de chaleur de 1 cm 3 . Cette valeur dépend du caloporteur, de sa capacité<br />

calorifique, de sa vitesse d’écoulement le long des barre<strong>aux</strong> de combustibles, de sa pression,<br />

de sa température, etc… La température de sortie est <strong>la</strong> plus haute possible afin d’avoir un<br />

rendement thermique le meilleur possible, mais il est limité par des contraintes<br />

technologiques. En particulier pour l’eau, monter sa température lorsqu’elle est liquide<br />

impose des pressions élevées. La fiabilité de <strong>la</strong> tenue des systèmes utilisés est au cœur de <strong>la</strong><br />

sûreté des réacteurs, et limite ainsi <strong>la</strong> température de sortie maximale admissible. On voit<br />

donc que <strong>la</strong> densité de puissance thermique admissible dans le cœur dépend de très nombreux<br />

paramètres. Elle est de l’ordre de 330 W/cm 2 dans les réacteurs français de type REP, et peut<br />

atteindre 500 W/cm 3 dans un réacteur refroidi au sodium.<br />

Connaissant le nombre de noy<strong>aux</strong> fissiles (via <strong>la</strong> densité du combustible), leur section efficace<br />

moyenne de <strong>fission</strong>, et l’énergie délivrée par une <strong>fission</strong>, on peut ainsi calculer le flux<br />

neutronique dans le cœur :<br />

ϕ =<br />

∑<br />

i<br />

p<br />

n σ<br />

th<br />

fis<br />

i i<br />

ε<br />

f<br />

La densité de l’oxyde d’uranium étant de 10 g/cm 3 environ, on obtient un flux de l’ordre de<br />

quelques 10 14 n/cm 2 /s.<br />

La densité de puissance thermique de 330 W/cm 3 de combustible permet également de<br />

calculer l’inventaire initial nécessaire pour faire fonctionner le réacteur. On a :<br />

347

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!