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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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ve<strong>aux</strong> de neutrons en fonction d’une déformation axiale notée ε. Le nombre magique N=126<br />

à déformation nulle fait que le 208<br />

82 Pb 126 est sphérique dans son état fondamental. <strong>De</strong> même,<br />

le nombre magique N=152 qui apparaît à ε=0.25 procure, à cette déformation, un excès de<br />

liaison <strong>aux</strong> noy<strong>aux</strong> ayant 152 neutrons, par exemple le 250<br />

98 Cf 152. Cet excès de liaison est suffisant<br />

pour que <strong>la</strong> courbe représentant l’énergie de déformation du noyau en fonction de ε présente un<br />

minimum pour ε = 0.25. Cette valeur de déformation représente donc celle de l’état fondamental<br />

du noyau.<br />

Plus généralement, il apparaît que l’énergie de déformation d’un noyau est fortement influencée<br />

par <strong>la</strong> structure des spectres à une particule proton et neutron en fonction de <strong>la</strong> déformation, en<br />

présence ou non de nombres magiques. Plus précisément, si on compare l’énergie de déformation<br />

d’un noyau donné avec celle calculée avec le modèle de <strong>la</strong> goutte liquide – donc sans effets de<br />

couches –, <strong>la</strong> première tend à être plus faible lorsque <strong>la</strong> densité de nive<strong>aux</strong> à une particule<br />

“se raréfie” autour du dernier niveau occupé (le niveau de Fermi). Au contraire, l’énergie de<br />

déformation du noyau réel tend à être plus élevée que celle donnée par <strong>la</strong> goutte liquide lorsque<br />

<strong>la</strong> densité de nive<strong>aux</strong> à une particule “se densifie” au voisinage du niveau de Fermi. La différence<br />

entre les énergies de liaison ou de déformation avec et sans les effets de couches est appelée <strong>la</strong><br />

correction de couches.<br />

En 1967-1968, Strutinski inventa une méthode simple et astucieuse permettant de calculer<br />

quantitativement <strong>la</strong> correction de couches à l’énergie de liaison ou à l’énergie de déformation<br />

des noy<strong>aux</strong> [20]. Les hypothèses sur lesquelles elle repose sont les suivantes :<br />

• L’énergie totale E d’un noyau ayant N particules peut être séparée en une composante<br />

E variant lentement avec le nombre de nucléons et une composante oscil<strong>la</strong>nte Ẽ :<br />

E = E + Ẽ (2-16)<br />

• La composante E peut être assimilée à l’énergie de <strong>la</strong> goutte liquide<br />

• La composante Ẽ représente <strong>la</strong> correction de couches. Elle peut être évaluée avec le modèle<br />

à une particule selon l’expression :<br />

Ẽ = E 1p − E 1p (2-17)<br />

où E 1p = ∑ N<br />

i=1 ε i est <strong>la</strong> somme des énergies à une particule du système réel et E 1p <strong>la</strong><br />

somme des énergies à une particule d’un système fictif équivalent où le spectre à une<br />

particule ne présentent pas d’effet de couches 6<br />

En notant g(ε) <strong>la</strong> densité de niveau à une particule du système réel :<br />

g(ε) =<br />

∞∑<br />

δ(ε − ε i ) (2-18)<br />

i=1<br />

et g(ε) celle du système fictif, <strong>la</strong> correction de couches s’écrit :<br />

Ẽ =<br />

∫ µ<br />

−∞<br />

ε g(ε) dε −<br />

∫ µ<br />

−∞<br />

ε g(ε) dε (2-19)<br />

6 Pour simplifier, on suppose un seul type de nucléons, par exemple des neutrons. Dans <strong>la</strong> pratique, <strong>la</strong> méthode<br />

est appliquée séparément <strong>aux</strong> neutrons et <strong>aux</strong> protons et les corrections de couches sont ajoutées.<br />

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