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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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devrait pas dépasser 40% si on veut éviter des instabilités insurmontables. Il s’ensuit que <strong>la</strong><br />

contribution du photovoltaïque relié au réseau ne devrait pas excéder 10% du total.<br />

Par ailleurs, dans des pays situés au dans les régions tempérées ou nordiques <strong>la</strong> grande différence<br />

d’ensoleillement entre l’hiver et l’été conduit à de sérieuses difficultés : les besoins se situant<br />

surtout en hiver, un surinvestissement important serait nécessaire pour assurer une couverture<br />

constante de besoins. En réalité on voit difficilement comment le maintien d’une contribution<br />

significative du photovoltaïque pourrait se maintenir dans le cadre d’un marché sans distorsion.<br />

Le développement du photovoltaïque est lié soit à des subventions, soit à des crédits d’impôts et,<br />

tout particulièrement, à <strong>la</strong> pratique de l’obligation d’achat à un tarif rémunérateur. C’est <strong>la</strong> mise<br />

au point de telles politiques qui expliquent <strong>la</strong> croissance très rapide du photovoltaïque au Japon,<br />

en Allemagne et, depuis 2006, en France. Prenons l’exemple de cette dernière.<br />

Exemple du financement d’une instal<strong>la</strong>tion photovoltaïque intégrée privée en France<br />

Surface de capteur : 15,6 m2<br />

Rendement des cellules : 12,6 %<br />

Puissance crête : 2 kWc<br />

Production annuelle : 2100 kWh<br />

Coût du matériel éligible à crédit d’impôt HT : 16200 €.<br />

Coût de l’instal<strong>la</strong>tion MO HT : 2200 €<br />

Raccordement EDF : 600 €<br />

Total TTC : 19000 €<br />

Crédit d’impôt : 8000 €<br />

Subvention de <strong>la</strong> région : 4800 €<br />

Subvention du département : 1000 €<br />

Total des aides : 13800 €<br />

Part du propriétaire : 5200 €<br />

Recette annuelle : 1100 €<br />

Temps de retour : 4,7 ans<br />

Il est c<strong>la</strong>ir que pour attirer les clients il a fallu ajouter le beurre et l’argent du beurre à <strong>la</strong> tartine.<br />

Par ailleurs si l’on retient le prix de 3 € par Wc pour les modules on voit que <strong>la</strong> partie purement<br />

photovoltaïque ne coûterait que 6000 €. Comment justifier <strong>la</strong> différence de prix de plus de 10000<br />

€ HT sur le matériel ? Certes il faut compter sur l’onduleur et d’autres aspects de connectique.<br />

Mais à un tel prix il est c<strong>la</strong>ir que les progrès sur les cellules n’auront qu’un impact marginal.<br />

Dans quelle mesure n’est ce pas l’existence des subventions qui tire les prix vers le haut ? En<br />

tous cas, si l’on veut que l’effet de série se traduise par une baisse des prix il faut c<strong>la</strong>irement<br />

revoir le système de soutien actuel.<br />

6.2.2.4 Les toits photovoltaïques<br />

Un concept qui pourrait rentabiliser les systèmes so<strong>la</strong>ires intégrés dans le bâtiment est celui du<br />

toit trois en un : couverture, chauffage et production d’électricité photovoltaïque. <strong>De</strong>s serpentins<br />

situés sous les panne<strong>aux</strong> photovoltaïques les refroidissent et fournissent de l’eau chaude pour le<br />

chauffage et l’hygiène. Par exemple on considère qu’un toit de 50 m2 pourrait fournir 20000<br />

kWh/an pour un p<strong>la</strong>ncher chauffant et 9000 kWh d’électricité pour un surcoût de construction de<br />

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