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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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Par contre, pour une instal<strong>la</strong>tion type chaufferie bois (< 1 MW) les investissements se chiffrent entre 700<br />

et 900 € HT / kW installé. Pour des puissances de quelques MW les investissements se chiffrent entre 400<br />

à 600 € HT / kW installé ( un exemple récent: une chaufferie de 12 MW, investissement 7.1 M€ )<br />

L’investissement pour <strong>la</strong> chaufferie bois est de plusieurs fois (3 à 4) celui de <strong>la</strong> même instal<strong>la</strong>tion en fuel<br />

ou gaz, l’écart re<strong>la</strong>tif diminuant avec <strong>la</strong> puissance. En l’absence de crédits d’impôts ou de subventions <strong>la</strong><br />

filière bois n’est donc pas encore rentable. Toutefois l’instauration de taxes carbone devrait changer les<br />

choses.<br />

5.2 L’hydroélectricité (chapitre 12)<br />

L’hydroélectricité est, de loin, <strong>la</strong> première source d’électricité renouve<strong>la</strong>ble. Elle présente de<br />

nombreux aspects intéressants et, même, pour certains équipements, uniques. Tous les<br />

aménagements avec retenue peuvent servir à adapter <strong>la</strong> production d’électricité à <strong>la</strong> demande,<br />

avec des temps de réponse très courts. Les coûts de fonctionnement de l’hydroélectricité sont<br />

extrêmement bas et, lorsque les équipements initi<strong>aux</strong> ont été amortis l’hydroélectricité est<br />

imbattable économiquement.<br />

Les inconvénients des aménagements hydroélectriques sont, essentiellement, liés à <strong>la</strong> taille des<br />

retenues qui ont des conséquences environnementales locales significatives et dont <strong>la</strong> mise en eau<br />

exige souvent de grands dép<strong>la</strong>cements de popu<strong>la</strong>tion. Il arrive aussi que des barrages se rompent,<br />

ce qui peut entraîner des catastrophes très graves, comme le fut <strong>la</strong> rupture du barrage de Morvi,<br />

en Inde, qui cause <strong>la</strong> mort de 30000 personnes en 1979. Enfin lors de leur mise en eau les<br />

retenues peuvent provoquer de considérables émissions de gaz à effet de serre du fait de <strong>la</strong><br />

décomposition de <strong>la</strong> biomasse ennoyée.<br />

Nous passons ici en revue les différents types d’aménagements ainsi que les principales<br />

technologies de turbines.<br />

5.2.1 Les différents types d'aménagements hydrauliques<br />

Chaque site possède ses propres caractéristiques, hydrologiques, géologiques, topographiques, et<br />

sera aménagé en fonction de ses caractéristiques et des objectifs poursuivis : fourniture quasi<br />

permanente d'électricité, fourniture en période de pointe uniquement, stockage temporaire, etc..<br />

Bien que chaque aménagement hydraulique soit très spécifique du site choisi, les différents<br />

aménagements peuvent être c<strong>la</strong>ssés en quelques grandes familles.<br />

5.2.1.1 Les aménagements avec retenue<br />

<strong>De</strong> nombreuses rivières ont un débit très variable au cours de l'année, notamment du fait de <strong>la</strong><br />

variation saisonnière des précipitations et du stockage naturel de <strong>la</strong> neige en hiver, et ceci d'autant<br />

plus que leur bassin versant est limité. C'est le cas de <strong>la</strong> plupart des rivières en altitude, mais<br />

également de certaines autres, comme <strong>la</strong> Durance en France. Lorsque l'on veut exploiter leur<br />

potentiel hydraulique, on est amené à construire des barrages qui vont eux mêmes stocker l'eau<br />

lorsqu'elle arrive en abondance, et permettre de <strong>la</strong> restituer et de <strong>la</strong> turbiner lorsqu'on en a besoin.<br />

Ces barrages ont des hauteurs variables, entre quelques dizaines de mètres et <strong>la</strong>rgement plus de<br />

100 mètres en fonction de <strong>la</strong> topographie des lieux et des quantités d'eau à stocker. Ces quantités<br />

sont elles mêmes très variables, de quelques centaines de millions (Tignes) à quelques milliards<br />

de m 3 (Serre-Ponçon) voire beaucoup plus (barrage Nasser sur le Nil en Egypte ou Kariba sur le<br />

Zambèze).<br />

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