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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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où T A et T b sont les pénétrabilités séparées (4-3) des barrières A et B et où φ est donné par :<br />

∫ β2<br />

[ ] 1/2 2B<br />

φ(E) =<br />

(E − V (β)) (4-5)<br />

2<br />

β 1<br />

La quantité B est un paramètre d’inertie supposé constant qui n’intervient pas dans l’expression<br />

finale de T(E). Son le rôle est de définir l’échelle du paramètre de déformation β en fonction<br />

duquel est tracée <strong>la</strong> barrière. Les bornes de l’intégrale sont les points tournants du puits intermédiaire<br />

entre les deux bosses (l’intégrand s’annule pour ces valeurs de β). Les auteurs de<br />

<strong>la</strong> Réf. [53] ont vérifié que les expressions (4-4)-(4-5) donnent un résultat extrêmement proche<br />

de <strong>la</strong> pénétrabilité exacte, ceci même près du seuil – c’est-à-dire à des énergies au voisinage du<br />

sommet de <strong>la</strong> barrière <strong>la</strong> plus basse – où l’approximation WKB n’est en principe pas justifiée.<br />

La figure 16 donne un exemple de pénétrabilité de barrière à deux bosses calculée avec les expressions<br />

ci-dessus. La caractéristique <strong>la</strong> plus remarquable de cette pénétrabilité est l’existence<br />

de résonances étroites situées sous le seuil de <strong>fission</strong> – c’est-à-dire à des énergies inférieures<br />

au sommet des barrières – dont l’énergie coïncide avec celles des états quasi-liés du puits intermédiaire.<br />

Cette situation correspond à une phase φ(E) égale à π/2 dans l’équation (4-5).<br />

Fig. 16 – A gauche, barrière à deux bosses constituée de trois tronçons de paraboles jointifs.<br />

E 1 et E 3 sont les hauteurs de <strong>la</strong> première et de <strong>la</strong> seconde barrière. Les symboles L i indiquent<br />

<strong>la</strong> position des états quasi-liés dans le puits intermédiaire. A droite, pénétrabilité de <strong>la</strong> barrière<br />

en fonction de l’énergie. Remarquer les résonances étroites qui apparaissent <strong>aux</strong> énergies des<br />

états quasi-liés L i de <strong>la</strong> figure de gauche. Les deux figures sont tirées de <strong>la</strong> Réf. [53].<br />

L’accroissement de <strong>la</strong> pénétrabilité de <strong>la</strong> barrière au niveau de ces résonances s’explique par le<br />

fait que, <strong>aux</strong> énergies correspondantes, le système peut “exister” pendant un temps appréciable<br />

dans le puits intermédiaire en peup<strong>la</strong>nt les états métastables qui s’y trouvent, puis décroître à<br />

travers <strong>la</strong> seule barrière extérieure.<br />

Comme nous l’avons évoqué pages 12 et 18, une “structure intermédiaire sous le seuil” a été<br />

observée dans <strong>la</strong> section efficace de <strong>fission</strong> de plusieurs noy<strong>aux</strong>. La première observation de ce<br />

type a eu lieu en fait à Sac<strong>la</strong>y dans <strong>la</strong> réaction n+ 237 Np [55]. Ainsi que nous allons le voir, ce<br />

phénomène a pu être expliqué de façon très directe et très élégante par les résonances associées<br />

au second puits de <strong>la</strong> barrière représentées sur <strong>la</strong> figure 16.<br />

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