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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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Simu<strong>la</strong>tions par méthodes déterministe (DRAGON) et Monte Carlo<br />

(MURE/MCNP) pour évaluer l’utilisation à court terme du thorium en<br />

réacteurs existants<br />

Perrine GUILLEMIN, LPSC Grenoble<br />

Le siècle qui débute voit une hausse de plus en plus importante des besoins énergétiques de <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion mondiale. Les politiques énergétiques actuelles doivent non seulement faire face à<br />

cette hausse « galopante » mais aussi considérer un autre problème bien inquiétant : le<br />

changement climatique. Avant que <strong>la</strong> situation ne se dégrade complètement, il est sage<br />

d’envisager des scénarios où des énergies mieux adaptées prendraient le re<strong>la</strong>is des énergies<br />

fossiles. Dans ce contexte, l’énergie nucléaire semble pouvoir jouer un rôle non négligeable. Les<br />

réacteurs dits de 4 ème génération, encore à l’étude, sont envisagés pour une production durable<br />

d’énergie. Parmi ces études, le thorium se présente comme un combustible complémentaire voire<br />

comme un remp<strong>la</strong>çant de l’uranium. Néanmoins, l’ 233 U n’est pas comme l’ 235 U, un isotope naturel ;<br />

se pose alors <strong>la</strong> question de sa production et du démarrage possible de réacteurs en Th / 233 U.<br />

L’enjeu du cycle thorium est donc de considérer <strong>la</strong> globalité du cycle : de l’extraction minière à<br />

l’entreposage des déchets, afin d’en évaluer <strong>la</strong> compétitivité par rapport à <strong>la</strong> filière uranium.<br />

Fort de ce constat, le groupe de Physique des Réacteurs du LPSC de Grenoble a entrepris des<br />

études (simu<strong>la</strong>tions neutroniques) d’irradiation de thorium en réacteurs existants, notamment<br />

dans le réacteur canadien à eau lourde CANDU (CANadian <strong>De</strong>uterium Uranium) et dans le<br />

réacteur à eau pressurisée REP français (en col<strong>la</strong>boration avec l’IPN d’Orsay). Ces études ont<br />

pour but d’évaluer à <strong>la</strong> fois <strong>la</strong> production d’ 233 U et les potentialités immédiates du thorium en<br />

tant que combustible utilisé dans des technologies de réacteurs éprouvées (voire légèrement<br />

aménagées). A plus long terme, peut se poser <strong>la</strong> question du retraitement de l’ 233 U accumulé et<br />

donc celle de son recyc<strong>la</strong>ge éventuel dans le même type de réacteur. Il s’agit alors de chercher à<br />

optimiser le t<strong>aux</strong> de conversion des réacteurs existants.<br />

Les outils de simu<strong>la</strong>tion utilisés pour ces études sont d’une part le logiciel C++ MURE (MCNP<br />

Utility for Reactor Evolution) et d’autre part les codes déterministes DRAGON (calcul de<br />

transport en cellule) et DONJON (calcul de diffusion en cœur). Ces derniers permettent<br />

d’identifier rapidement les configurations optimales, alors que moyennant des coûts en calcul plus<br />

élevés, les codes probabilistes établissent les calculs de référence. La complémentarité de ces<br />

deux méthodes autorise alors <strong>la</strong> validation des résultats tout en palliant le manque de données<br />

expérimentales sur le sujet.<br />

Mesure des sections efficaces des réactions (n, xn)<br />

Habib KARAM, IPHC Strasbourg<br />

La radiotoxicité du cycle de thorium est de deux ordres de grandeur inférieure à celle des<br />

réacteurs actuels, et l’activité de ses déchets devient inférieure à celle du thorium initial en<br />

moins de 1000 ans. Cependant il y a un besoin de données nucléaires pour cette nouvelle filière.<br />

L’équipe GRACE de l’IPHC s’est attachée à mesurer des sections efficaces de réactions (n,xn)<br />

mal connues jusqu’à présent ou pour lesquelles aucune donnée n’existe. Par exemple un cas<br />

spectacu<strong>la</strong>ire est <strong>la</strong> réaction 233 U(n,2n) qui s’oppose à <strong>la</strong> <strong>fission</strong> de 233 U, c'est-à-dire à <strong>la</strong> source<br />

d’énergie et de neutrons dans le cycle rapide du thorium. Par ailleurs le produit de cette<br />

réaction, 232 U, pose déjà des problèmes à EDF pour le démantèlement des réacteurs actuels<br />

(production de gammas de haute énergie dans <strong>la</strong> filiation de cet isotope).<br />

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