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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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• Dans <strong>la</strong> zone thermique (énergie inférieure à 0,1 eV)<br />

o Les isotopes 241 et 243 de l’Américium sont très peu fissiles. Les probabilités de<br />

capture neutronique sont 100 à 1000 fois supérieures à celles de <strong>fission</strong>. Il en est de<br />

même pour le Np 237. L’isotope pair du Curium, le Cm244, présente également le<br />

même comportement, le rapport capture/<strong>fission</strong> étant plus faible (facteur 10 environ).<br />

Ces isotopes sont dits capturant.<br />

A titre de comparaison, les sections efficaces de l’U238 sont présentées sur <strong>la</strong> même<br />

figure. Elles se révèlent être sensiblement inférieures en valeurs absolues à celles des<br />

actinides mineurs. Le remp<strong>la</strong>cement de l’Uranium par ces actinides mineurs tendra<br />

donc à augmenter le t<strong>aux</strong> d’absorption en zone thermique et donc réduire le niveau de<br />

flux neutronique dans cette zone.<br />

o Les isotopes impairs du Curium présentent des nive<strong>aux</strong> de capture et de <strong>fission</strong> plus<br />

proches. Les probabilités de <strong>fission</strong> sont 5 à 10 fois supérieures à celles de capture.<br />

Les allures des courbes sont très voisines, en forme à celles de l’U235. Les valeurs<br />

absolues de <strong>la</strong> section de <strong>fission</strong> se révèlent légèrement supérieures à celles du Pu 239.<br />

Ces isotopes sont dits fissiles.<br />

• Dans <strong>la</strong> zone épithermique (énergie au-delà de 1 eV) on constate un comportement<br />

globalement simi<strong>la</strong>ire, si ce n’est une réduction des rapports capture/<strong>fission</strong>.<br />

• En spectre rapide, dans <strong>la</strong> zone des résonances et au-delà, <strong>la</strong> différenciation pour les<br />

isotopes capturant entre les probabilités de capture et de <strong>fission</strong> reste marquée jusqu’au<br />

seuil de <strong>fission</strong> à des énergies de l’ordre du MeV, mais globalement le ratio<br />

capture/<strong>fission</strong> s’en trouve nettement diminué.<br />

Ces constatations se retrouvent quantifiées dans le tableau 1 où sont indiquées les valeurs de<br />

sections efficaces moyennes intégrées sur les spectres de neutrons représentatifs définis<br />

comme <strong>la</strong> répartition en énergie de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion neutronique présente dans le réacteur : un<br />

spectre « thermique » REP avec un combustible U02, un spectre « épithermique » REP avec<br />

un combustible MOX et un spectre de réacteur à neutrons rapides. Ces différents spectres sont<br />

présentés dans <strong>la</strong> figure 4 ci-dessous :<br />

d PHI / d u (intégrale = 1)<br />

Spectres à 172 groupes comparés REP / RNR<br />

(densité de flux par unité de léthargie)<br />

RNR (SPX) REP UOX REP MOX<br />

0,26<br />

0,24<br />

0,22<br />

0,20<br />

0,18<br />

0,16<br />

0,14<br />

0,12<br />

0,10<br />

0,08<br />

0,06<br />

0,04<br />

0,02<br />

0,00<br />

1,E-03 1,E-02 1,E-01 1,E+00 1,E+01 1,E+02 1,E+03 1,E+04 1,E+05 1,E+06 1,E+07<br />

Energie (eV)<br />

Figure 4 :spectres comparés REP et RNR<br />

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