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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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2 La situation en France<br />

Tous les réacteurs électrogènes qui<br />

fonctionnent en France sont des<br />

REP (Réacteur à Eau Pressurisée)<br />

qui utilisent un combustible à base<br />

d’uranium enrichi (UOX). La<br />

puissance installée est de 63 GWe<br />

pour une production annuelle de<br />

l’ordre de 420 TWh, soit un t<strong>aux</strong><br />

d’utilisation des réacteurs entre 75<br />

et 80%. Cette production représente<br />

environ 75% de <strong>la</strong> production<br />

électrique française. Ce parc<br />

nucléaire a été installé rapidement<br />

dans les années 70. La durée de vie<br />

initiale des réacteurs était de 30 ans.<br />

Les études réalisées en cours de<br />

fonctionnement permettent<br />

d’envisager un prolongement de cette durée de vie à 40 ans, voire au-delà pour les réacteurs<br />

les plus récents. Les premiers réacteurs devraient ainsi s’arrêter en 2020. En envisageant une<br />

augmentation de <strong>la</strong> durée de vie moyenne des réacteurs à 45 ans, le rythme d’arrêt des<br />

réacteurs serait de l’ordre de 2GWe installés par an, soit une diminution linéaire de <strong>la</strong><br />

puissance installée du parc actuel de 60 GWe à 0 entre 2020 et 2050.<br />

Les premiers réacteurs construits ont une puissance de 900 MWe, alors que les derniers<br />

(paliers N4) ont une puissance de 1450 MWe. Les turbines à vapeur utilisées en aval du<br />

réacteur pour transformer <strong>la</strong> chaleur produite en électricité ont un rendement thermique de<br />

33% environ. Ce faible rendement (comparé <strong>aux</strong> 45% des centrales à gaz) vient<br />

essentiellement du fait que l’eau sortant du cœur doit être liquide, et que les tenues sous<br />

pression des matéri<strong>aux</strong> permettent d’atteindre des températures de l’ordre de 270 °C.<br />

2.1 Retraitement ou cycle ouvert ?<br />

Certains pays comme <strong>la</strong> Suède ou les Etats-Unis considèrent aujourd’hui ce combustible usé<br />

comme un déchet à stocker. En France, on retraite ce combustible pour en extraire <strong>la</strong> matière<br />

dite valorisable, le plutonium et l’uranium. En effet, le plutonium est essentiellement composé<br />

de 239 Pu, qui est un noyau fissile au même titre que l’ 235 U. Le retraitement consiste à extraire<br />

l’uranium et le plutonium des combustibles usés. Le plutonium est réutilisé sous forme d’un<br />

nouveau combustible MOX (Mixed Oxyde), mé<strong>la</strong>nge d’uranium appauvri et de plutonium<br />

(environ 7% de Pu). Ce combustible MOX est utilisé dans 20 réacteurs REP de 900 MWe, à<br />

hauteur de 30% du cœur, et produit aujourd’hui environ 8% de <strong>la</strong> puissance électrique<br />

nucléaire, 92% provenant des combustibles UOX. Aujourd’hui, environ 80% du plutonium<br />

issu des UOX usés est recyclé sous forme de MOX. Les UOX usés non retraités sont<br />

entreposés tels quels.<br />

Lors de <strong>la</strong> phase de retraitement du combustible UOX usé :<br />

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