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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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donne <strong>la</strong> distribution de l’énergie cinétique des fragments légers et celui de gauche, piqué <strong>aux</strong><br />

alentours de 68 MeV, celle des fragments lourds. En effet, dans une <strong>fission</strong> binaire, le rapport des<br />

énergies cinétiques des fragments est inversement proportionnel au rapport de leurs masses. Ceci<br />

provient du fait que, dans le centre de masse du système les deux fragments ont des quantités de<br />

mouvement égales en valeurs absolues. On remarque que <strong>la</strong> distribution en énergie cinétique des<br />

fragments légers est plus étroite que celle des fragments lourds (pour cette raison le pic de droite<br />

est plus élevé que celui de gauche car les aires des deux distributions doivent être égales). Ces<br />

<strong>la</strong>rgeurs différentes n’ont pas de signification physique particulière. Elles proviennent seulement<br />

de <strong>la</strong> géométrie de <strong>la</strong> distribution bidimensionnelle des énergies cinétiques des fragments 10 .<br />

Le haut de <strong>la</strong> figure 8 montre des exemples où <strong>la</strong> distribution en énergie cinétique moyenne<br />

n’est pas gaussienne, contrairement au cas général. Ils concernent <strong>la</strong> <strong>fission</strong> spontanée de trois<br />

isotopes du Plutonium. Les points accompagnés de barres d’erreur sont issus de mesures. Les<br />

lignes continues donnent le résultat d’une décomposition de <strong>la</strong> distribution expérimentale en<br />

deux gaussiennes.<br />

Fig. 8 – En haut, distributions en énergie cinétique moyenne mesurées dans <strong>la</strong> <strong>fission</strong> spontanée<br />

de trois isotopes du Plutonium. En bas, distributions en masse du fragment lourd correspondantes.<br />

Les courbes ajustées sur les point expériment<strong>aux</strong> ont été décomposées en deux<br />

gaussiennes afin de faire apparaître deux modes de <strong>fission</strong>. Les figures sont tirées de <strong>la</strong> Réf.[34].<br />

Le bas de <strong>la</strong> figure représente les (demi) distributions en masse correspondantes (<strong>la</strong> partie<br />

re<strong>la</strong>tive au fragment lourd). Elles sont également décomposées en deux gaussiennes. On observe<br />

que le 238 Pu se comporte de façon presque “normale” avec une distribution en énergie cinétique<br />

quasi-gaussienne et une distribution en masse dont le pic lourd est sensiblement symétrique.<br />

En revanche, dans les 240 Pu et 242 Pu, les décompositions en deux gaussiennnes font apparaître<br />

une composante nouvelle correspondant à des fragments <strong>aux</strong> alentours de <strong>la</strong> masse 132 ayant<br />

une énergie cinétique élevée (cf. également <strong>la</strong> figure 6 p. 21). Cette structure supplémentaire,<br />

10 Pour plus de détail, voir <strong>la</strong> Figure 33, page 330 du livre de C. Wagemans, Réf. 8 de <strong>la</strong> Bibliographie générale,<br />

et les explications de F. Gönnenwein sur <strong>la</strong> même page.<br />

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