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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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echerche des pôles ω i de celle correspondant à l’évolution de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion de neutrons conduit à<br />

l’équation liant les pôles entre eux (ou équation de Nordheim) qui représentent les constantes de<br />

décroissance des exponentielles solutions du système:<br />

τ<br />

c<br />

fτ<br />

r<br />

β<br />

iω<br />

ρeff<br />

= ω + ω<br />

+∑ . (30)<br />

keff<br />

(1 − f ) keff<br />

(1 − f )( τ<br />

rω<br />

+ 1) i ω + λi<br />

Parmi ces constantes de temps deux gouvernent <strong>la</strong> cinétique prompte : on peut ainsi ajuster <strong>la</strong><br />

réponse temporelle prompte à l’aide de deux exponentielles. <strong>De</strong>s constantes issues de cet<br />

ajustement l’une correspond à l’inverse de <strong>la</strong> durée de vie moyenne des neutrons dans le<br />

réflecteur -1/τ r , tandis que l’autre est liée au temps de génération moyen des neutrons dans le<br />

cœur :<br />

ρ<br />

− β<br />

−<br />

f<br />

k<br />

eff eff<br />

c<br />

ω 3<br />

=<br />

(31)<br />

Λ<br />

c<br />

mais n’est pas liée de façon explicite au temps de génération moyen des neutrons dans le<br />

système global (directement accessible par le calcul). <strong>De</strong>s calculs supplémentaires rédhibitoires<br />

sont nécessaires pour avoir accès <strong>aux</strong> paramètres du cœur permettant d’extraire <strong>la</strong> réactivité de <strong>la</strong><br />

constante issue de l’ajustement.<br />

Si l’ajustement de <strong>la</strong> réponse temporelle est mieux approché par deux exponentielles que<br />

par une seule, il n’est néanmoins pas parfait. Un modèle d’interprétation reposant sur trois régions<br />

(le cœur, le réflecteur et l’écran) pour décrire le système et trois groupes d’énergie (rapide,<br />

épithermique, et thermique) a été proposé [15]. Il conduit à un système d’équations cinétiques dont<br />

<strong>la</strong> solution correspondant à <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion de neutrons est <strong>la</strong> somme de trois exponentielles. Parmi<br />

les trois constantes de décroissance, <strong>la</strong> plus élevée est liée à <strong>la</strong> réactivité mais cependant avec les<br />

mêmes restrictions que dans le cas à deux régions, et donc le calcul d’un facteur de correction<br />

entre les paramètres « de cœur » et les paramètres « du système » est nécessaire. <strong>De</strong> plus, cette<br />

méthode requiert l’ajustement simultané des réponses de plusieurs détecteurs situés dans les<br />

différentes régions du système afin de déterminer les nombreux paramètres entrant en jeu dans<br />

cette description ce qui <strong>la</strong> rend très lourde et contraignante.<br />

Plutôt que de compliquer le modèle par une approche semi-empirique faisant intervenir des<br />

approximations et des grandeurs peu accessibles, une autre méthode consiste à utiliser le calcul<br />

pour affiner <strong>la</strong> description de <strong>la</strong> vie des neutrons dans un premier temps [17]. Au lieu de décrire<br />

tous les neutrons par un temps de génération moyen Λ qui conduit à une distribution exponentielle<br />

des intervalles de temps entre deux générations, et donc de faire l’hypothèse que tous les<br />

neutrons ont <strong>la</strong> même vie, on simule <strong>la</strong> distribution des temps entre les générations que l’on<br />

appellera P(τ) (τ étant le temps écoulé depuis <strong>la</strong> création du neutron qui donnera naissance à <strong>la</strong><br />

génération suivante). La forme de cette distribution tient compte de « toutes les vies possibles »<br />

des neutrons en donnant une probabilité à chacune. On a alors<br />

∫ ∞ P( τ ) dτ<br />

= k<br />

p<br />

(32)<br />

0<br />

où k p est le facteur de multiplication prompt du réacteur. La forme de cette distribution calculée<br />

pour le réacteur maquette MASURCA (réacteur rapide à combustible MOX avec réflecteur) est<br />

montrée figure 4. Si l’on normalise cette distribution à l’unité que l’on appellera P’(τ), <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

de neutrons d’un réacteur de facteur de multiplication prompt k p s’écrit simplement comme <strong>la</strong><br />

somme des contributions de chaque génération de neutron :<br />

∑ ∞<br />

i=<br />

1 ( i−1)<br />

fois<br />

2<br />

3<br />

i<br />

n ( t,<br />

k ) = ′ + ′ ⊗ ′ + ′ ⊗ ′ ⊗ ′ + ... = ′ ⊗<br />

′<br />

p<br />

k<br />

pP<br />

k<br />

pP<br />

P k<br />

pP<br />

P P k<br />

pP<br />

P . (33)<br />

A partir de cette description <strong>la</strong> détermination de k p se fait en comparant <strong>la</strong> dérivée logarithmique de<br />

<strong>la</strong> réponse temporelle expérimentale à celles données par l’expression (33) calculée pour<br />

différentes valeurs de k p :<br />

1 dn(<br />

t,<br />

k<br />

p<br />

)<br />

α ( t,<br />

k<br />

p<br />

) =<br />

(34)<br />

n(<br />

t,<br />

k ) dt<br />

p<br />

314

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