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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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temps très différentes pour les degrés de liberté collectifs et internes et un coup<strong>la</strong>ge<br />

faible entre les deux. Ces approches ont été développées notamment par Hofmann<br />

et Siemens [64], par Grangé et Weidenmüller [65], par Nix, Sierk et Hofmann [66] et<br />

par Adeev et Gonchar [67].<br />

• les approches dites “déterministes” où l’évolution du noyau est décrite par un ensemble<br />

de trajectoires c<strong>la</strong>ssiques dans l’espace des variables collectives. L’influence<br />

des degrés de liberté internes est modélisée par un coefficient de viscosité comme<br />

dans les approches développées par Hasse [68] et par Davies, Sierk et Nix [69] ou par<br />

une force aléatoire sous <strong>la</strong> forme d’un terme de Langevin ajouté <strong>aux</strong> équations de <strong>la</strong><br />

dynamique c<strong>la</strong>ssique. Cette dernière façon de traiter les degrés de liberté internes a<br />

été proposée récemment par Pomorski, Bartel, Dietrich et Richert [70].<br />

B/ Les approches statistiques. Au cours des années plusieurs ont vu le jour. Leur but a été<br />

essentiellement d’expliquer l’allure des distributions en masse et en énergie cinétique des<br />

fragments, en particulier les <strong>la</strong>rgeurs de ces distributions. Les plus connus d’entre elles<br />

sont notamment :<br />

• le modèle de Fong [71]. Son hypothèse de base est que l’énergie potentielle est<br />

intégralement transformée en énergie d’excitation au cours de <strong>la</strong> descente du second<br />

point selle à <strong>la</strong> scission et que tous les degrés de liberté du noyau – collectifs<br />

et intrinsèques – sont en équilibre statistique au moment de <strong>la</strong> scission.<br />

• le modèle de cassure aléatoire du col de Brosa [72]. Il s’agit d’un modèle complètement<br />

phénoménologique où le noyau est supposé développer immédiatement avant<br />

<strong>la</strong> scission un long col qui se casse en une position aléatoire sous l’action de <strong>la</strong> tension<br />

de surface.<br />

• les modèles de point de scission. Ces modèles reprennent l’hypothèse du modèle de<br />

Fong mais supposent que les degrés de liberté collectifs du noyau et les degrés de<br />

liberté internes sont chacun de leur côté en équilibre statistique au point de scission<br />

avec des températures différentes T coll et T int . Une première version de ce type de<br />

modèle a été développée par Dickmann et Dietrich [73]. Une généralisation a ensuite<br />

été proposée par Wilkins, Steinberg et Chasmann [74] qui a obtenu un certain succès<br />

en raison de résultats assez souvent en bon accord avec les données expérimentales.<br />

Cette approche dépend cependant de paramètres phénoménologiques qu’il est difficile<br />

de connaître avec précision comme les températures T coll et T int et <strong>la</strong> distance entre<br />

les surfaces des fragments naissants au moment de <strong>la</strong> scission. Une version nouvelle<br />

de ce modèle utilisant des ingrédients microscopiques a été proposée très récemment<br />

comme nous le verrons dans <strong>la</strong> Section 5.<br />

C/ Les modèles quantiques adiabatiques. Dans ces approches, l’état du noyau est décrit sur<br />

<strong>la</strong> base de <strong>la</strong> mécanique quantique, c’est-à-dire à l’aide d’une fonction d’onde. Afin de<br />

simplifier le problème, une forme de fonction d’onde est choisie qui revient à supposer que<br />

<strong>la</strong> structure interne du noyau est en équilibre – ou complètement “re<strong>la</strong>xée” – à chaque<br />

étape du mouvement collectif. C’est l’hypothèse adiabatique. Elle est va<strong>la</strong>ble dans les<br />

situations où les degrés de liberté internes ont des temps caractéristiques d’évolution<br />

beaucoup plus courts que ceux des degrés de liberté collectifs, c’est-à-dire essentiellement<br />

à des énergies de <strong>fission</strong> re<strong>la</strong>tivement basses. Cette hypothèse permet de simplifier<br />

considérablement l’approche en deux étapes mentionnée page 42 puisque, dans <strong>la</strong> seconde<br />

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