2011 Le rapport annuel de l'ASF
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L’ACTION PROFESSIONNELLE6 LES QUESTIONS SOCIALESL’ASF gère la convention collective nationale <strong>de</strong>s sociétésfinancières, convention collective <strong>de</strong> branche signée en1968 et qui couvre actuellement 25 000 salariés environ.Plusieurs thèmes ont marqué l’actualité sociale <strong>de</strong> laprofession en <strong>2011</strong> et dans les premiers mois <strong>de</strong> 2012. Sila concertation paritaire n’a pas permis d’aboutir, pour lapério<strong>de</strong> concernée, à un accord au niveau <strong>de</strong> la branche,le dialogue social se poursuit néanmoins <strong>de</strong> manière activeentre les partenaires sociaux.Par ailleurs, comme chaque année, les résultats <strong>de</strong>différentes enquêtes permettront d’actualiser les principalesinformations caractérisant la profession dans le domainesocial : situation et évolution <strong>de</strong> l’emploi, état <strong>de</strong>s salairesréels et formation professionnelle.UN DIALOGUE SOCIAL SOUTENUET RAPPROCHÉA l’initiative du délégué général et pour la troisièmeannée consécutive, une série d’entretiens bilatéraux ontété organisés fin <strong>2011</strong> et début 2012, avec chacune <strong>de</strong>scinq organisations syndicales représentatives <strong>de</strong> salariés.Ces rencontres, qui favorisent <strong>de</strong>s échanges plus libreset spontanés, ont permis à chacun, dans le contexteéconomique et social actuel particulièrement fragilisé, <strong>de</strong>mieux préciser ses préoccupations, <strong>de</strong> fixer ses prioritéset d’indiquer les sujets qu’il souhaite voir abor<strong>de</strong>r durantl’année en cours.La concertation paritaire, qui s’inscrit traditionnellementdans le cadre <strong>de</strong> la Commission Nationale Paritaire -cinq réunions se sont tenues en <strong>2011</strong> - et <strong>de</strong> différentesstructures techniques, se trouve ainsi enrichie par <strong>de</strong> tellesrencontres bilatérales dénuées <strong>de</strong> formalisme.LES DIFFÉRENTS DOSSIERS À L’ORDREDU JOUR DES INSTANCES PARITAIRES<strong>Le</strong>s rémunérations minimales garantiesL’approche initiale<strong>Le</strong>s rémunérations minimales garanties (RMG) constituentl’une <strong>de</strong>s dispositions essentielles d’une conventioncollective et, dès lors, leur mise à jour régulière est le signed’un fonctionnement efficace <strong>de</strong> la concertation paritaireentre partenaires sociaux.Dans le cadre <strong>de</strong> la profession, la mise en œuvre <strong>de</strong> cettepratique se heurte à l’une <strong>de</strong>s spécificités majeures <strong>de</strong> laconvention collective. Celle-ci prévoit en effet que les RMGont une double fonction :- elles constituent <strong>de</strong>s rémunérations <strong>de</strong> référence, fixant,par voie d’accords paritaires, un plancher en-<strong>de</strong>çà duquelaucun salarié ne peut être rémunéré, compte tenu <strong>de</strong> soncoefficient hiérarchique ;- elles servent également, dans le même temps, d’assiettepour le calcul <strong>de</strong> la prime d’ancienneté.Dans ces conditions, toute augmentation <strong>de</strong>s RMG a un effetdirect et automatique sur la masse salariale <strong>de</strong>s entreprisesen alourdissant celle-ci par le biais <strong>de</strong> l’augmentationcorrélative <strong>de</strong> la prime. Cette surcharge automatique <strong>de</strong> lamasse salariale obère donc, dans les mêmes proportions,toute marge <strong>de</strong> manœuvre, tant au niveau <strong>de</strong> la branchepour mener une politique plus volontariste <strong>de</strong>s RMG qu’ausein <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> la profession lorsque celles-cidoivent fixer les mesures d’évolution - <strong>de</strong> nature collectiveet/ou individuelle - <strong>de</strong>s rémunérations <strong>de</strong> leur personnel.Depuis plusieurs années, la Commission Sociale <strong>de</strong> laprofession a indiqué aux organisations syndicales que lespartenaires sociaux ne pouvaient pas ne pas prendre encompte cette situation dans le cadre <strong>de</strong> la gestion paritairehabituelle <strong>de</strong>s RMG. Dans l’esprit <strong>de</strong> l’Association, cetteprise en compte supposait qu’à toute revalorisation <strong>de</strong>la grille <strong>de</strong>s RMG <strong>de</strong>vait correspondre un aménagementconcomitant du système <strong>de</strong> la prime d’ancienneté dans lesens d’une réduction du poids <strong>de</strong> celle-ci dans la massesalariale <strong>de</strong>s établissements. Plusieurs raisons plai<strong>de</strong>nten faveur d’un tel aménagement et notamment le faitqu’historiquement, la prime d’ancienneté avait vocation àfidéliser les salariés dans un contexte conjoncturel qui s’estprofondément modifié, puisqu’aujourd’hui il s’agit moins<strong>de</strong> rémunérer l’ancienneté que la compétence. En toutétat <strong>de</strong> cause, force est <strong>de</strong> constater qu’actuellement, laplupart <strong>de</strong>s conventions collectives ont supprimé les primesd’ancienneté ou ont, à tout le moins, profondément remaniéles modalités selon lesquelles l’ancienneté constitue l’un <strong>de</strong>sfacteurs pris en compte dans la fixation <strong>de</strong> la rémunérationet l’évolution <strong>de</strong> celle-ci.L’Association a donc fait à ses partenaires plusieurspropositions successives, liant à chaque fois une mesure<strong>de</strong> revalorisation <strong>de</strong>s RMG à un aménagement du régime<strong>de</strong> la prime d’ancienneté via une modification <strong>de</strong> l’un - ouplusieurs - <strong>de</strong> ses paramètres (plancher, plafond, champd’application, assiette, taux).Aucune <strong>de</strong>s propositions faites dans ce cadre parl’Association au cours <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières années (43) n’a(43) <strong>Le</strong> <strong>de</strong>rnier accord paritaire portant revalorisation <strong>de</strong>s RMG datedu 26 octobre 2007.L’ACTIONPROFESSIONNELLE107Rapport ASF – juin 2012