<strong>Le</strong> montant du crédit d’impôt est égal, dans la limite dumontant <strong>de</strong> la TRS dû par la personne assujettie, à lafraction <strong>de</strong> cette autre taxe que l’entreprise mère ou le siègeacquitte au titre <strong>de</strong> la même année à raison <strong>de</strong> l’existence<strong>de</strong> cette personne assujettie.<strong>Le</strong> crédit d’impôt peut être utilisé par la personne assujettieau paiement <strong>de</strong> la TRS <strong>de</strong> l’année ou lui être rembourséaprès qu’elle a acquitté la TRS.Ces dispositions ne sont pas applicables lorsque laréglementation <strong>de</strong> cet autre Etat ne prévoit pas <strong>de</strong>s avantageséquivalents au bénéfice <strong>de</strong>s personnes assujetties à la taxedont le siège ou l’entreprise mère est situé en France. La liste<strong>de</strong>s taxes étrangères dont le paiement peut donner droit àl’application du crédit d’impôt est fixée par arrêté conjoint<strong>de</strong>s ministres chargés <strong>de</strong> l’économie et du budget.g) <strong>Le</strong>s contestations du montant <strong>de</strong>s exigencesminimales en fonds propres<strong>Le</strong>s contestations du montant <strong>de</strong>s exigences minimalesen fonds propres sur lequel la TRS est assise suivent lerégime applicable aux contestations prévues en matière<strong>de</strong> contribution pour frais <strong>de</strong> contrôle (3° du V <strong>de</strong> l’art.L. 612-20 du Co<strong>de</strong> monétaire et financier).L’ACP révise le montant <strong>de</strong>s exigences en fonds propres<strong>de</strong> la personne assujettie à la TRS. Elle communiqueau comptable public compétent l’appel à contributionrectificatif accompagné <strong>de</strong> l’avis <strong>de</strong> réception par lapersonne assujettie.Lorsque le montant <strong>de</strong>s exigences minimales en fondspropres est révisé à la hausse, le complément <strong>de</strong> TRS quien résulte est exigible à la date <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> l’appel àcontribution rectificatif. <strong>Le</strong> complément <strong>de</strong> taxe est acquittéauprès du comptable public compétent, dans les <strong>de</strong>uxmois <strong>de</strong> son exigibilité, sous réserve, le cas échéant, d’unerévision à la hausse du montant du crédit d’impôt.Lorsque le montant <strong>de</strong>s exigences minimales en fondspropres est révisé à la baisse, la personne assujettiepeut adresser au comptable public compétent, dans undélai d’un mois après réception <strong>de</strong> l’appel à contributionrectificatif, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> écrite <strong>de</strong> restitution du montantcorrespondant. Il est procédé à cette restitution dansun délai d’un mois après réception <strong>de</strong> ce courrier, sousréserve, le cas échéant, d’une révision à la baisse dumontant du crédit d’impôt.A défaut <strong>de</strong> paiement ou en cas <strong>de</strong> paiement partiel<strong>de</strong> la TRS dans le délai <strong>de</strong> trente jours suivant la datelimite <strong>de</strong> paiement, le comptable public compétent émetun titre exécutoire. La taxe est recouvrée selon les mêmesprocédures et sous les mêmes sanctions, garanties, sûretéset privilèges que les taxes sur le chiffre d’affaires.<strong>Le</strong>s réclamations sont présentées, instruites et jugées selonles règles applicables à ces taxes.Toutefois, en cas <strong>de</strong> révision du montant <strong>de</strong>s exigencesminimales en fonds propres, le droit <strong>de</strong> reprise <strong>de</strong>l’Administration s’exerce, pour l’ensemble <strong>de</strong> la taxe dueau titre <strong>de</strong> l’année concernée, jusqu’à la fin <strong>de</strong> la troisièmeannée suivant celle au cours <strong>de</strong> laquelle la personneassujettie a reçu l’avis à contribution rectificatif.h) Un <strong>rapport</strong> <strong>annuel</strong> en perspectiveUn <strong>rapport</strong> sur le produit <strong>de</strong> la TRS <strong>de</strong>puis son établissementsera transmis chaque année au Parlement avant le1 er octobre <strong>de</strong> chaque année.Un nouveau taux réduit <strong>de</strong> 7%L’article 13 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificative pour <strong>2011</strong>a introduit un second taux réduit <strong>de</strong> 7% auquel sontsoumis <strong>de</strong>puis le 1 er janvier 2012 la plupart <strong>de</strong>s produitset services relevant actuellement du taux réduit <strong>de</strong> 5,5%.Seuls continuent <strong>de</strong> bénéficier du taux <strong>de</strong> 5,5% les produitset services <strong>de</strong> première nécessité énumérés à l’article278-0 bis du CGI :- certains produits alimentaires ;- la fourniture <strong>de</strong> logement et <strong>de</strong> nourriture dans lesmaisons <strong>de</strong> retraite et les établissements accueillant <strong>de</strong>spersonnes handicapées ;- les prestations <strong>de</strong> services exclusivement liées aux gestesessentiels <strong>de</strong> la vie quotidienne <strong>de</strong>s personnes handicapéeset <strong>de</strong>s personnes âgées dépendantes, qui sont dansl’incapacité <strong>de</strong> les accomplir, fournies notamment par lesentreprises.Sont reprises ici pour l’essentiel les dispositions du i) <strong>de</strong>l’article 279 du CGI.<strong>Le</strong>s autres prestations non énumérées à l’article 278-0 bisdu CGI sont soumises au taux intermédiaire <strong>de</strong> 7%.Toutefois <strong>de</strong>s exceptions sont prévues s’agissant :- <strong>de</strong>s travaux dans le logement, la loi <strong>de</strong> finances rectificativeprévoit que les travaux qui ont fait l’objet d’un <strong>de</strong>vis daté etaccepté par les <strong>de</strong>ux parties avant le 20 décembre <strong>2011</strong>et d’un acompte encaissé avant cette date continue <strong>de</strong>bénéficier du taux réduit <strong>de</strong> 5,5% quelle que soit la dateeffective <strong>de</strong> leur réalisation et <strong>de</strong> paiement du sol<strong>de</strong> ;- <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> construction <strong>de</strong> logement social et leslivraisons à soi-même y afférentes qui continueront <strong>de</strong>bénéficier du taux réduit <strong>de</strong> 5,5% lorsqu’elles ont obtenuune autorisation <strong>de</strong> l’Etat avant le 1 er janvier 2012 ou siune telle autorisation n’est pas prévue, lorsqu’un avantcontratou un contrat <strong>de</strong> vente a été signé ou une <strong>de</strong>man<strong>de</strong><strong>de</strong> permis a été déposée avant cette même date ;- <strong>de</strong>s livraisons à soi-même <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> réhabilitationou d’entretien du logement social pour lesquels un <strong>de</strong>visRapport ASF – juin 2012 56
a été accepté avant le 1 er janvier 2012 et un acompte aété encaissé ou le cas échéant une décision d’octroi <strong>de</strong>subvention <strong>de</strong> l’Etat est intervenue avant cette même datecontinueront <strong>de</strong> bénéficier du taux <strong>de</strong> 5,5%.<strong>Le</strong> taux réduit <strong>de</strong> 7% n’est pas applicable dans lesdépartements <strong>de</strong> la Gua<strong>de</strong>loupe, <strong>de</strong> la Martinique et <strong>de</strong>La Réunion où la TVA est déjà perçue sous conditionsparticulières.<strong>Le</strong> taux réduit <strong>de</strong> 5,5% serait maintenu pour les prestations<strong>de</strong> logement ou <strong>de</strong> nourriture fournies par l’exploitant d’unemaison <strong>de</strong> retraite à ses pensionnaires en application <strong>de</strong>l’article 278-0 bis.Ainsi le paiement doit être effectué au plus tard le 15 duquatrième mois qui suit la clôture <strong>de</strong> l’exercice ou, si aucunexercice n’est clos en cours d’année, le 15 mai <strong>de</strong> l’annéesuivante.La Commission Fiscalité a été aussi amenée à débattred’autres sujets comme notamment la refacturation <strong>de</strong>staxes foncières ou TVA/Subventions qui font l’objet d’unexamen approfondi dans la partie consacrée à la gestion<strong>de</strong>s problèmes professionnels catégoriels.LES RÉFORMES LÉGISLATIVES GÉNÉRALESCréation d’une contributionexceptionnelle sur l’impôt sur les sociétésAux termes <strong>de</strong> l’article 30 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificativepour <strong>2011</strong>, les re<strong>de</strong>vables <strong>de</strong> l’impôt sur les sociétés quiréalisent un chiffre d’affaires supérieur à 250 millionsd’euros sont assujettis à une contribution exceptionnelleégale à une fraction <strong>de</strong> cet impôt calculé sur leurs résultatsimposables au titre <strong>de</strong>s exercices clos à compter du31 décembre <strong>2011</strong> et jusqu’au 30 décembre 2013 (art.235 ter ZAA.-I nouveau du CGI).Cette contribution est égale à 5% <strong>de</strong> l’IS dû, déterminéavant imputation <strong>de</strong>s réductions et crédits d’impôt et <strong>de</strong>scréances fiscales <strong>de</strong> toute nature.Pour les re<strong>de</strong>vables qui sont placés sous le régime <strong>de</strong> groupe(art. 223 A du CGI), la contribution est due par la sociétémère. Elle est assise sur l’impôt sur les sociétés afférent aurésultat d’ensemble et à la plus-value nette d’ensemble (art.223 B et 223 D du CGI), déterminé avant imputation <strong>de</strong>sréductions et crédits d’impôt et <strong>de</strong>s créances fiscales <strong>de</strong>toute nature.<strong>Le</strong> chiffre d’affaires s’entend du chiffre d’affaires réalisépar le re<strong>de</strong>vable au cours <strong>de</strong> l’exercice ou <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>d’imposition, ramené à douze mois le cas échéant,et pour la société mère d’un groupe, <strong>de</strong> la somme <strong>de</strong>schiffres d’affaires <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s sociétés membres <strong>de</strong> cegroupe.<strong>Le</strong>s crédits d’impôt <strong>de</strong> toute nature ainsi que la créance(art. 220 quinquies du CGI) et l’imposition forfaitaire<strong>annuel</strong>le (art. 223 septies du CGI) ne sont pas imputablessur la contribution.La contribution est établie, contrôlée et recouvrée commel’impôt sur les sociétés et sous les mêmes garanties etsanctions.Elle est payée spontanément au comptable publiccompétent, au plus tard à la date prévue au 2 <strong>de</strong> l’article1668 du CGI pour le versement du sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> liquidation <strong>de</strong>l’impôt sur les sociétés.Loi <strong>de</strong> simplification d’amélioration<strong>de</strong> la qualité du droitEn 1991, le Conseil d’Etat, à l’occasion <strong>de</strong> son <strong>rapport</strong>public, soulignait au sujet <strong>de</strong> la complexité croissante<strong>de</strong>s lois, que le législateur semblait désintéressé <strong>de</strong> toutedémarche <strong>de</strong> simplification <strong>de</strong> l’ordonnancement juridiquenational.Il a fallu attendre 2003 avec l’adoption <strong>de</strong>s lois n° 2003-591 du 2 juillet 2003 habilitant le gouvernement àsimplifi er le droit et n° 2004-1343 du 9 décembre2004 <strong>de</strong> simplifi cation du droit pour que les choseschangent.Tout s’est ensuite accéléré avec le vote <strong>de</strong> trois loissuccessives, toutes d’initiative parlementaire, dont l’objectiftrès clairement exprimé a été <strong>de</strong> simplifier l’ordonnancementjuridique français.On citera la loi n° 2007-1787 du 20 décembre 2007relative à la simplification du droit, la loi n° 2009-526 du12 mai 2009 <strong>de</strong> simplification et <strong>de</strong> clarification du droitet d’allègement <strong>de</strong>s procédures et enfin la loi n° <strong>2011</strong>-525du 17 mai <strong>2011</strong> <strong>de</strong> simplification et d’amélioration <strong>de</strong> laqualité du droit.Cette <strong>de</strong>rnière, sur laquelle nous nous attar<strong>de</strong>ronsaujourd’hui, comporte 200 articles. Nous nous attacheronsici à en abor<strong>de</strong>r seulement les points revêtant un intérêtpour la profession notamment celui d’adapter le droit <strong>de</strong>spratiques commerciales au droit communautaire (art. 45<strong>de</strong> la loi).La publicité comparativeA été supprimé, en matière <strong>de</strong> publicité comparativeconcernant les offres spéciales, la mention <strong>de</strong>s dates <strong>de</strong>disponibilité <strong>de</strong>s biens ou services offerts, le cas échéant <strong>de</strong>la limitation <strong>de</strong> l’offre à concurrence <strong>de</strong>s stocks disponibleset <strong>de</strong>s conditions spécifiques applicables (art. L. 121-8 duCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> la consommation).L’ACTIONPROFESSIONNELLE57Rapport ASF – juin 2012