<strong>Le</strong>s modalités <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> la contribution sont les suivantes :<strong>Le</strong> montant cumulé <strong>de</strong> la contribution sociale <strong>de</strong> solidaritéet <strong>de</strong> la contribution additionnelle est plafonné à 1,6% duproduit net bancaire pour les établissements <strong>de</strong> crédit et lesentreprises assimilées dont le produit net bancaire (PNB)est inférieur ou égal à 10% du chiffre d’affaires défini au<strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong> l’article L. 651-5.<strong>Le</strong> projet <strong>de</strong> circulaire a été accueilli favorablementconcernant le traitement du crédit-bail. Il est apparu restrictifen ce qui concerne le calcul du chiffre d’affaires afférentaux contrats d’échange <strong>de</strong> taux d’intérêt, aux opérationssur <strong>de</strong>vises et aux autres instruments financiers à terme.La circulaire n o DSS/5D/2012/83 en date du 21 février2012 relative aux modalités <strong>de</strong> détermination du chiffred’affaires retenu pour le calcul <strong>de</strong> la contribution sociale<strong>de</strong> solidarité <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> crédit et entreprisesassimilées a été mis en ligne le 14 mars 2012.La contribution pour l’ai<strong>de</strong> juridique(taxe <strong>de</strong> 35 euros)L’article 54 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificative pour <strong>2011</strong> du29 juillet <strong>2011</strong> a introduit dans le Co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts(CGI), un article 1635 bis Q instaurant une contributionpour l’ai<strong>de</strong> juridique. <strong>Le</strong> décret n o <strong>2011</strong>-1202 paru le28 septembre <strong>2011</strong> en fixe les modalités <strong>de</strong> mise en œuvre.Cette contribution d’un montant <strong>de</strong> 35 euros est désormaisexigée du <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur pour toute instance introduiteà compter du 1 er octobre <strong>2011</strong> <strong>de</strong>vant une juridictionjudiciaire en matière civile, commerciale, prud’homale,sociale ou rurale ou <strong>de</strong>vant une juridiction administrative.Son produit est affecté au Conseil national <strong>de</strong>s barreaux(CNB) qui en assure la répartition entre les barreaux. Il estintégralement <strong>de</strong>stiné au paiement <strong>de</strong>s avocats effectuant<strong>de</strong>s missions d’ai<strong>de</strong> juridictionnelle, par l’intermédiaire <strong>de</strong>scaisses <strong>de</strong>s règlements pécuniaires <strong>de</strong>s avocats.L’obligation <strong>de</strong> s’acquitter <strong>de</strong> cette taxe connaît toutefois<strong>de</strong>s exceptions. Elle n’est pas due :- par les personnes bénéficiaires <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> juridictionnelle ;- par l’Etat, à commencer par les poursuites intentées par leministère public (art. 62, al. 3-2e CPC) ;- pour les procédures introduites <strong>de</strong>vant la commissiond’in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong>s victimes d’infraction, <strong>de</strong>vant le juge<strong>de</strong>s enfants, le juge <strong>de</strong>s libertés et <strong>de</strong> la détention et lejuge <strong>de</strong>s tutelles ;- pour les procédures <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong>suren<strong>de</strong>ttement <strong>de</strong>s particuliers et les procédures <strong>de</strong>redressement et <strong>de</strong> liquidation judiciaires ;- pour les recours introduits <strong>de</strong>vant une juridictionadministrative à l’encontre <strong>de</strong> toute décision individuellerelative à l’entrée, au séjour et à l’éloignement d’unétranger sur le territoire français ainsi qu’au droit d’asile ;- pour la procédure mentionnée à l’article L. 521-2 duCo<strong>de</strong> <strong>de</strong> justice administrative ;- pour la procédure mentionnée à l’article 515-9 du Co<strong>de</strong>civil ;- pour la procédure mentionnée à l’article L. 34 du Co<strong>de</strong>électoral.Enfin, il faut ajouter à ces exceptions expressément prévuespar la loi, l’ensemble <strong>de</strong>s hypothèses dans lesquelles untexte <strong>de</strong> nature législative prévoit que la procédure estformée, instruite ou jugée sans frais, ce que rappelledésormais l’article 62 al. 2 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procédure civile(CPC) introduit par le présent décret.Tel est le cas, par exemple, en matière douanière en vertu<strong>de</strong> l’article 368 Co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s douanes.En revanche, l’exercice d’une voie <strong>de</strong> recours considéréecomme une instance autonome entre dans le champd’application <strong>de</strong> cette contribution.<strong>Le</strong> décret modifie le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> procédure civile (chapitre Idu décret) et le Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> justice administrative (chapitreII) afin d’assurer la mise en œuvre <strong>de</strong> cette contribution.Il rappelle notamment que son acquittement, lorsqu’il estrequis, est une condition <strong>de</strong> recevabilité <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Il apporte en outre plusieurs précisions sur le champd’application et les modalités pratiques selon lesquelles lejusticiable justifie du paiement <strong>de</strong> la contribution ou <strong>de</strong>smotifs l’en dispensant.Lorsqu’une même instance donne lieu à plusieurs procéduressuccessives <strong>de</strong>vant la même juridiction, la contribution n’estdue qu’au titre <strong>de</strong> la première <strong>de</strong>s procédures intentées.Lorsque l’instance est introduite par un auxiliaire <strong>de</strong>justice, ce <strong>de</strong>rnier acquitte pour le compte <strong>de</strong> son clientla contribution par voie électronique. Lorsque l’instanceest introduite sans auxiliaire <strong>de</strong> justice, la partie acquittecette contribution par voie <strong>de</strong> timbre mobile ou par voieélectronique.La contribution pour l’ai<strong>de</strong> juridique est intégrée dans lesdépens avec les frais d’expertise, d’enquête et <strong>de</strong> touteautre mesure d’instruction dont les frais ne sont pas à lacharge <strong>de</strong> l’Etat.<strong>Le</strong> décret met aussi en œuvre le droit affecté au fondsd’in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong> la profession d’avoué près les Coursd’appel (12), droit d’un montant <strong>de</strong> 150 euros institué parl’article 54 <strong>de</strong> la loi n o 2009-1674 du 30 décembre 2009<strong>de</strong> finances rectificative pour 2010 qui a instauré l’article1635 bis P dans le Co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts.(12) <strong>Le</strong> fonds a été créé à la suite <strong>de</strong> la suppression <strong>de</strong> la professiond’avoué par la loi n° <strong>2011</strong>-94 du 25 janvier <strong>2011</strong> portant réforme <strong>de</strong>la représentation <strong>de</strong>vant les Cours d’appel.Rapport ASF – juin 2012 54
Ce droit est dû par les parties à l’instance d’appel lorsque laconstitution d’avocat est obligatoire <strong>de</strong>vant la Cour d’appel.<strong>Le</strong> droit affecté au fonds d’in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong> la professiond’avoué s’impose aux instances introduites à compter du1 er janvier 2012.Une circulaire d’application relative à la contributionjuridique du ministère <strong>de</strong> la Justice et <strong>de</strong>s Libertés du 30septembre <strong>2011</strong> a commenté ces dispositions.La taxe <strong>de</strong> risque systémiqueL’article 42 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour <strong>2011</strong> a institué unenouvelle taxe <strong>de</strong> risque systémique (TRS), codifiée à l’article235 ter ZE du CGI. <strong>Le</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> cette taxe, enparticulier son assiette, sont proches <strong>de</strong> la contribution pourfrais <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel (ACP)instaurée par l’article 6 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances pour 2010et codifiée dans l’article L. 612-20 du Co<strong>de</strong> monétaire etfinancier dont nous avions fait état dans notre <strong>rapport</strong> <strong>de</strong>l’année précé<strong>de</strong>nte.Cette taxe est applicable sur l’ensemble du territoire <strong>de</strong> laRépublique.Ces principales caractéristiques sont les suivantes :a) Un critère statutaireLa taxe concerne les établissements soumis au contrôle <strong>de</strong>l’ACP pour le respect <strong>de</strong>s ratios <strong>de</strong> couverture et <strong>de</strong> division<strong>de</strong>s risques ou du niveau <strong>de</strong> fonds propres adéquat, au titre<strong>de</strong> leur activité exercée au 1 er janvier <strong>de</strong> chaque année.Sont donc concernés :- les établissements <strong>de</strong> crédit ;- les prestataires <strong>de</strong> services d’investissement à l’exception<strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> portefeuille ;- les établissements <strong>de</strong> paiement.b) Un critère <strong>de</strong> tailleNe sont pas assujettis à la taxe, les établissements dont lesexigences minimales en fonds propres définies au cours <strong>de</strong>l’exercice clos l’année civile précé<strong>de</strong>nte sont inférieures à500 millions d’euros.c) <strong>Le</strong>s établissements exonérésIl s’agit :- <strong>de</strong>s personnes morales ayant leur siège social dansun autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économiqueeuropéen et exerçant leur activité en France exclusivementpar l’établissement d’une succursale ou par voie <strong>de</strong> libreprestation <strong>de</strong> services ;- <strong>de</strong> l’Agence française <strong>de</strong> développement.d) L’assiette et le taux <strong>de</strong> la taxeL’assiette <strong>de</strong> la TRS est constituée par les exigencesminimales en fonds propres permettant d’assurer le respect<strong>de</strong>s ratios <strong>de</strong> couverture ou du niveau <strong>de</strong> fonds propresadéquat, définies au cours <strong>de</strong> l’exercice clos l’année civileprécé<strong>de</strong>nte.<strong>Le</strong>s exigences minimales en fonds propres sont appréciéessur base consolidée pour les personnes relevant <strong>de</strong>s articlesL. 511-41-2, L. 533-4-1, L. 517-5 et L. 517-9 du Co<strong>de</strong>monétaire et financier.Aucune contribution additionnelle sur base sociale n’estversée par les personnes précitées qui appartiennent àun groupe pour lequel une assiette est calculée sur baseconsolidée. <strong>Le</strong>s autres personnes versent une contributioncalculée sur base sociale.<strong>Le</strong> taux <strong>de</strong> la TRS est fixé à 0,25%.e) L’exigibilité, la liquidationet le paiement <strong>de</strong> la taxeLa TRS est exigible le 30 avril <strong>de</strong> chaque année et estliquidée par la personne assujettie au vu <strong>de</strong>s exigencesminimales en fonds propres mentionnées dans l’appel àcontribution prévu au 1° du V <strong>de</strong> l’article L. 612-20 duCo<strong>de</strong> monétaire et financier.L’ACP communique cet appel au comptable publiccompétent avant le 30 avril.<strong>Le</strong> 1° du V <strong>de</strong> l’article L. 612-20 du Co<strong>de</strong> monétaire etfinancier dispose que l’Autorité <strong>de</strong> contrôle pru<strong>de</strong>ntiel(ACP) envoie un appel à contribution aux re<strong>de</strong>vablesau plus tard le 15 avril <strong>de</strong> chaque année, et que ceux-ciacquittent le paiement correspondant auprès <strong>de</strong> la Banque<strong>de</strong> France au plus tard le 30 juin <strong>de</strong> chaque année.A noter que cet appel à contribution se fon<strong>de</strong> sur lesétats « COREP » (« COmmon REPorting ») dans lesquelsles établissements <strong>de</strong> crédit, à échéance trimestrielle ousemestrielle selon la taille <strong>de</strong> leur bilan, communiquent aurégulateur les éléments <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> leurs fonds propres etratio <strong>de</strong> solvabilité.La TRS est acquittée auprès du comptable au plus tard le30 juin. <strong>Le</strong> paiement est accompagné d’un état conformeau modèle fourni par l’Administration faisant apparaîtreles renseignements nécessaires à l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> lapersonne assujettie et à la détermination du montant dû.f) <strong>Le</strong> crédit d’impôtLa personne morale assujettie, dont le siège ou l’entreprisemère du groupe est situé dans un autre Etat ayant instauréune taxe poursuivant un objectif <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s risquesbancaires équivalent à celui <strong>de</strong> la TRS peut bénéficier d’uncrédit d’impôt.L’ACTIONPROFESSIONNELLE55Rapport ASF – juin 2012