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2011 Le rapport annuel de l'ASF

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L’accent était mis sur les mesures les plus structurantes <strong>de</strong> laloi : le renforcement <strong>de</strong> l’information du consommateur, laréforme <strong>de</strong> l’usure, la règle d’amortissement minimum encrédit renouvelable et, enfin, le rééquilibrage <strong>de</strong> la gamme<strong>de</strong> produits induit par ces mesures ;- l’organisation d’un colloque le 8 novembre <strong>2011</strong>, dontl’objectif était <strong>de</strong> faire un premier bilan <strong>de</strong> la loi et <strong>de</strong> menerune réflexion sur les perspectives du crédit à la consommation.Plus <strong>de</strong> 200 personnes ont assisté à cette manifestation àlaquelle participaient toutes les parties prenantes (voir ciaprèsle communiqué <strong>de</strong> presse <strong>de</strong> l’ASF) ;- une enquête complémentaire permettant <strong>de</strong> mesurerl’impact <strong>de</strong> la loi sur le crédit renouvelable. La réforme enprofon<strong>de</strong>ur du crédit renouvelable était l’un <strong>de</strong>s principauxaxes <strong>de</strong> la loi Lagar<strong>de</strong>. A l’initiative <strong>de</strong> la Commission,l’ASF a mené une enquête complémentaire spécifique à cetype <strong>de</strong> crédit, centrée sur <strong>de</strong>s indicateurs permettant <strong>de</strong>mesurer l’efficacité <strong>de</strong> la loi (suivi <strong>de</strong>s montants autorisés,<strong>de</strong>s paiements comptants etc.). <strong>Le</strong>s premiers résultats <strong>de</strong>cette enquête ont été présentés à la presse lors d’un petitdéjeuner le 2 avril (voir ci-après le communiqué <strong>de</strong> presse<strong>de</strong> l’ASF).Communiqué <strong>de</strong> presse <strong>de</strong> l’ASF suite au colloque du 8 novembreLa réforme du crédit à la consommation est en marche :ses premiers impacts sont déjà mesurables,et la loi atteindra son plein effet dans <strong>de</strong>ux ansSix mois après l’entrée en vigueur <strong>de</strong> la réforme du crédit àla consommation introduite en France par la loi Lagar<strong>de</strong>,l’Association française <strong>de</strong>s Sociétés Financières a organisé uncolloque, avec les principales parties prenantes, sous la formed’un premier bilan <strong>de</strong> la mise en œuvre <strong>de</strong> la loi puis d’uneanalyse <strong>de</strong>s perspectives du crédit à la consommation.Ont participé à ce colloque <strong>de</strong>s parlementaires français eteuropéens, <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s autorités publiques (Trésor,CNIL, DGCCRF, CCSF …), <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> consommateursainsi que <strong>de</strong>s professionnels.<strong>Le</strong>s discussions, animées par une journaliste, se sont dérouléesautour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux grands thèmes :- quels sont les changements, pour les acteurs, induitspar l’application en cours <strong>de</strong> la réforme du crédit à laconsommation ;- quelles seront, à l’avenir, les nouvelles formes du crédit à laconsommation.Un <strong>de</strong>s premiers impacts tangible <strong>de</strong> la loitient au recul du crédit renouvelableEn effet, les chiffres publiés régulièrement par l’ASF sur les flux <strong>de</strong>nouveaux crédits octroyés par les établissements spécialisés, quireprésentent plus <strong>de</strong> 55% <strong>de</strong>s crédits à la consommation, montrentque la décrue <strong>de</strong> la production <strong>de</strong> crédit renouvelable s’estamorcée dès le quatrième trimestre 2009, soit avant l’entrée envigueur <strong>de</strong>s principales dispositions <strong>de</strong> la loi, qui ont en quelquesorte été anticipées par les professionnels et les consommateurs.Cette décrue s’est amplifiée en 2010 et <strong>2011</strong>.Plus généralement, dans la production <strong>de</strong>s établissementsspécialisés, membres <strong>de</strong> l’ASF, le prêt personnel est en progression<strong>de</strong> 8,8% sur la <strong>de</strong>rnière année quand le crédit renouvelable esten diminution <strong>de</strong> 8,8% (chiffres à fin septembre <strong>2011</strong>).<strong>Le</strong>s débats ont également montré que le crédit à la consommationd’aujourd’hui est un crédit plus « responsable », tant ducôté <strong>de</strong>s professionnels que <strong>de</strong>s consommateurs, avec lamultiplication <strong>de</strong> nouvelles diligences à accomplir sur le lieu <strong>de</strong>vente (fiche <strong>de</strong> dialogue budgétaire, justificatifs dans certainscas), l’amortissement minimum du crédit renouvelable, le principed’un paiement comptant par défaut à l’ai<strong>de</strong> d’une carte, ledéveloppement d’une offre alternative au crédit renouvelable…A cet égard, les associations <strong>de</strong> consommateurs ont expriméun certain nombre d’attentes non satisfaites : offre alternativeau crédit renouvelable sur le lieu <strong>de</strong> vente, mais aussi excès <strong>de</strong>mailings publicitaires, etc.Pour ce qui concerne le fichier positif, les participants n’ont paspu s’accor<strong>de</strong>r sur l’opportunité d’introduire ou non un registrenational <strong>de</strong>s crédits aux particuliers en France, les avis restantpartagés.Au total, les dispositions <strong>de</strong> la loi mises en place ont déjàcommencé à produire leurs effets. Mais <strong>de</strong>s impacts <strong>de</strong>plus long terme sont attendus avec les conséquences <strong>de</strong> laréforme <strong>de</strong> l’usure. Celle-ci <strong>de</strong>vrait produire son plein effet àl’issue <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> transitoire <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans prévue par la loi,avec une tendance au rapprochement <strong>de</strong>s taux d’intérêt <strong>de</strong>scrédits respectivement renouvelables et amortissables. <strong>Le</strong> créditrenouvelable <strong>de</strong>vrait donc se positionner comme un produit <strong>de</strong>trésorerie, <strong>de</strong> court terme, pour <strong>de</strong>s achats <strong>de</strong> faible montant etrépétitifs.<strong>Le</strong> crédit à la consommation <strong>de</strong> <strong>de</strong>main sera plus flui<strong>de</strong>, tanten termes <strong>de</strong> canaux <strong>de</strong> distribution (à distance, sur le lieu <strong>de</strong>vente, en agence), marqué par l’innovation (Internet, signatureélectronique sur le lieu <strong>de</strong> vente, …), et davantage centré sur lasatisfaction <strong>de</strong>s besoins du client qui sera mis au centre <strong>de</strong> larelation commerciale.<strong>Le</strong>s associations <strong>de</strong> consommateurs et les parlementaires ontd’ailleurs invité les professionnels à travailler sur un élargissement<strong>de</strong> l’accès au crédit au profit <strong>de</strong>s jeunes, <strong>de</strong>s titulaires <strong>de</strong> contratà durée déterminée, <strong>de</strong>s seniors…Dans un environnement changeant, les modèles économiques <strong>de</strong>sétablissements spécialisés, qui se sont adaptés aux nouvelles règles,<strong>de</strong>vront poursuivre leur adaptation aux attentes <strong>de</strong>s consommateurs,à la montée en puissance <strong>de</strong>s nouvelles technologies…Enfin les règles <strong>de</strong> Bâle III, et en particulier celles sur la liquidité,qui ont été conçues pour les gran<strong>de</strong>s banques internationalescollectrices <strong>de</strong> dépôts auprès du public, sont totalementinadaptées aux établissements spécialisés qui ne collectent pas<strong>de</strong> dépôts bancaires. <strong>Le</strong>s choix <strong>de</strong>s pouvoirs publics françaisqui seront faits quant à leurs modalités d’application, en France,seront déterminants pour le crédit à la consommation distribuépar les établissements spécialisés, et plus généralement surl’avenir <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> financement spécialisés.Or le recours au crédit à la consommation reste assez faible enFrance en comparaison <strong>de</strong>s principaux pays européens, et iln’y a pas lieu <strong>de</strong> le pénaliser, tant pour <strong>de</strong>s raisons sociales <strong>de</strong>financement <strong>de</strong>s projets d’équipement du foyer <strong>de</strong>s ménages,que macro-économiques <strong>de</strong> soutien à la croissance.L’ACTIONPROFESSIONNELLE73Rapport ASF – juin 2012

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