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2011 Le rapport annuel de l'ASF

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nant les contrats <strong>de</strong> crédit relatifs aux biens immobiliersà usage rési<strong>de</strong>ntiel. L’objectif visé est l’établissement <strong>de</strong>marchés fiables et responsables à l’avenir ainsi qu’uneconfiance retrouvée chez les consommateurs.Suite à un vote prévu en Commission <strong>de</strong>s affaireséconomiques et monétaires fin avril, les accords en triloguesentre les trois institutions <strong>de</strong>vraient débuter avant l’été pourun vote en session plénière au mois <strong>de</strong> septembre (voirepartie dédiée sur la directive sur le crédit immobiler).Accès aux services bancaires <strong>de</strong> baseDans l’objectif <strong>de</strong> mettre à la disposition <strong>de</strong> chaque citoyeneuropéen un compte bancaire et <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> paiementsbasiques, et suite à une étu<strong>de</strong> soulignant l’existenced’obstacles entravant le choix du client et sa mobilité,la Commission a lancé en mars 2012 une consultationpublique sur les comptes bancaires, axée notamment surla transparence <strong>de</strong>s frais bancaires, la mobilité bancaire(switching) et le compte bancaire <strong>de</strong> base.La Commission s’appuiera sur les réponses reçues afind’évaluer la nécessité d’agir au niveau européen et lesactions à mettre en place.Résolution alternative <strong>de</strong>s litigeset recours collectifsSuite aux résultats d’une consultation en janvier <strong>2011</strong>sur les voies <strong>de</strong> recours extrajudiciaires, vues comme <strong>de</strong>ssolutions simples, rapi<strong>de</strong>s et peu coûteuses proposéesaux consommateurs pour résoudre <strong>de</strong>s litiges avec <strong>de</strong>sentreprises, et à la résolution du Parlement européeninvitant la Commission à légiférer en la matière, laCommission européenne a proposé le 29 novembre<strong>2011</strong> une proposition <strong>de</strong> directive sur le règlementextrajudiciaire <strong>de</strong>s litiges <strong>de</strong> consommation dans leMarché unique et un règlement sur le règlement <strong>de</strong>slitiges en ligne.La Commission travaille par ailleurs <strong>de</strong>puis plusieursannées sur l’élaboration d’une approche cohérente <strong>de</strong>srecours collectifs dans l’Union européenne, se montrantnéanmoins timi<strong>de</strong> sur une quelconque avancée législativeen la matière. <strong>Le</strong> Parlement européen a quant à lui expriméclairement son souhait <strong>de</strong> faire avancer le dossier parl’adoption d’une résolution début 2012. Une propositionlégislative sur le recours collectif courant 2012 apparaitdésormais <strong>de</strong> plus en plus probable.Directive sur le crédit immobilierLa Commission européenne a rendu publique le 31 mars<strong>2011</strong> une proposition <strong>de</strong> directive sur le crédit immobilier.<strong>Le</strong> texte est le résultat <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> la Commissionsur le crédit responsable et les intermédiaires <strong>de</strong> crédit.Certaines <strong>de</strong> ses dispositions ont été dictées par lacrise financière, pour corriger <strong>de</strong>s pratiques nationalesspécifiques, inconnues en France. En effet, les prêteursfrançais effectuent systématiquement une analyse <strong>de</strong>solvabilité, sur la base <strong>de</strong>s fl ux futurs <strong>de</strong> revenus, etdélivrent majoritairement <strong>de</strong>s prêts à taux fixes.Il en résulte un texte très contraignant pour les prêteursimmobiliers et leurs intermédiaires, qui laisse à laCommission européenne, par le biais <strong>de</strong> la délégation,une large marge <strong>de</strong> manœuvre dans <strong>de</strong>s domainesperçus comme techniques (non essentiels). <strong>Le</strong>s actespouvant être pris par la Commission européenne portentnotamment sur les informations <strong>de</strong> base à inclure dans lapublicité, l’information <strong>de</strong> l’emprunteur, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> calculdu TAEG, les critères à prendre en considération pourl’évaluation <strong>de</strong> la solvabilité <strong>de</strong> l’emprunteur et le statut<strong>de</strong>s intermédiaires.<strong>Le</strong>s principaux points du texte<strong>Le</strong> projet <strong>de</strong> directive s’applique aux crédits <strong>de</strong>stinés àl’acquisition et à la rénovation d’un bien immobilier àusage rési<strong>de</strong>ntiel ainsi qu’à tous les contrats <strong>de</strong> crédits,y compris les crédits à la consommation, garantis parune hypothèque ou toute autre sûreté comparable. Sepose ainsi la question <strong>de</strong> l’articulation entre le projet <strong>de</strong>directive et la loi du 1 er juillet 2010 réformant le crédit àla consommation, notamment pour ce qui concerne lescrédits garantis par une hypothèque mais dont l’objet n’estpas un bien immobilier.L’information du consommateur est normée, tant enmatière <strong>de</strong> publicité, d’information précontractuelleavec la création d’une fiche européenne d’informationsstandardisée (FEIS) que <strong>de</strong> TAEG. <strong>Le</strong>s obligations figurantdans le projet <strong>de</strong> directive sont très proches <strong>de</strong> celles <strong>de</strong>la directive sur le crédit aux consommateurs. L’obligationd’évaluer la solvabilité du consommateur impliqueégalement que le prêteur ou l’intermédiaire proposentà l’emprunteur, à partir d’une gamme <strong>de</strong> prêts, le prêtadapté à ses besoins et à sa situation personnelle etfinancière.<strong>Le</strong> conseil est présenté comme une prestation à part,distincte <strong>de</strong> l’octroi du prêt et justifiant une rémunérationspécifique.La notion <strong>de</strong> prêt responsable est très présente dans le texte,tant pour le prêteur que pour l’intermédiaire. Cela aboutità <strong>de</strong>s obligations qui, bien que très lour<strong>de</strong>s, n’apportentaucun avantage au consommateur comme par exemple,en matière d’évaluation <strong>de</strong> la solvabilité, l’obligation pourle prêteur :- <strong>de</strong> refuser le crédit s’il considère que les perspectives <strong>de</strong>remboursement sont négatives ;- d’informer l’emprunteur <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> son refus ;Rapport ASF – juin 2012 90

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