comportant <strong>de</strong>s subventions, ni la doctrine administrativebien établie relatée dans plusieurs courriers adressés parla DLF à l’ASF.Nouveau régime CBIDispositif d’étalement <strong>de</strong>s plus-valuesréalisées dans le cadre d’une cession-bailEn juin 2009, à l’initiative <strong>de</strong> la profession et pourrépondre au souhait du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République <strong>de</strong>libérer la croissance économique, l’ASF avait obtenu queles cessions-bail bénéficient d’un régime d’étalement <strong>de</strong>l’imposition <strong>de</strong> la plus-value dégagée par l’opération parparts égales sur les exercices clos pendant la durée ducontrat <strong>de</strong> crédit-bail sans excé<strong>de</strong>r quinze ans (cf. art. 39novo<strong>de</strong>cies du CGI).L’article 3 <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> finances rectificative pour 2009pré-voyait que ce nouveau régime <strong>de</strong>vait s’appliquer auxcessions d’immeubles réalisées jusqu’au 31 décembre2010.Au cours du premier semestre 2010, notamment sur labase <strong>de</strong> données chiffrées collectées auprès <strong>de</strong>s membres<strong>de</strong> la Section du Crédit-bail immobilier, l’Association estparvenue à démontrer l’intérêt <strong>de</strong> la mesure et à faireproroger le dispositif jusqu’au 31 décembre 2012 (29).Outre l’utilisation <strong>de</strong> ces informations auprès <strong>de</strong>s pouvoirspublics, les résultats <strong>de</strong> cette étu<strong>de</strong> ont également étéprésentés à la presse, lors du petit déjeuner <strong>de</strong> presseorganisé par l’ASF sur les métiers du crédit-bail. <strong>Le</strong>srésultats clés sont :- 2 milliards d’euros <strong>de</strong> production <strong>de</strong>puis 2009, dont plusd’un milliard en 2010 ;- <strong>de</strong>ux tiers (2/3) <strong>de</strong>s opérations concernent les PME ;- 45% <strong>de</strong>s opérations concernent <strong>de</strong>s locaux industriels,entrepôts et locaux d’activités.Toujours dans l’optique d’obtenir la pérennisation dudispositif, notamment via la future loi <strong>de</strong> finances pour2012 dont la préparation débutera vraisemblablementavant l’été, l’ASF a <strong>de</strong> nouveau sollicité ses adhérentspour recueillir les données chiffrées définitives portant surl’année <strong>2011</strong>.Avec la même volonté que les années passées, l’ASF etles professionnels sont mobilisés pour défendre le dispositifqui permet <strong>de</strong> répondre à l’objectif <strong>de</strong> renforcement <strong>de</strong> lastructure financière <strong>de</strong>s entreprises et ainsi <strong>de</strong> contribuerà leur croissance en leur permettant <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong>sressources financières supplémentaires résultant <strong>de</strong> lavalorisation <strong>de</strong> leur immobilier professionnel. La cessionbailpermet en effet à l’entreprise, tout en conservant lamaîtrise du bien, d’affecter cette trésorerie supplémentaireà ses projets <strong>de</strong> développement et d’investissement.Sur la pério<strong>de</strong> écoulée, la profession a fait la preuve quela mesure avait du sens et jouait pleinement son rôle <strong>de</strong>soutien <strong>de</strong> l’économie et d’appui <strong>de</strong>s entreprises (<strong>de</strong> laTPE à l’ETI et <strong>de</strong> la PME à la Très Gran<strong>de</strong> Entreprise). Lasituation économique exige, plus que jamais, que cettemesure, neutre pour le budget <strong>de</strong> l’Etat, se poursuive.Bail et annexe environnementale -« Bail vert »Dans le cadre <strong>de</strong>s lois dites « Grenelle I et II » et <strong>de</strong>l’ensemble <strong>de</strong>s textes d’application qu’elles prévoient, l’ASFreste attentive aux dispositions susceptibles <strong>de</strong> concernerles établissements <strong>de</strong> crédit-bail immobilier notamment.Ainsi, l’article 8 <strong>de</strong> la loi du 12 juillet 2010 portantengagement national pour l’environnement (loi Grenelle II) aintroduit l’obligation d’insérer une annexe environnementale(dite bail vert) au bail <strong>de</strong>s locaux <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 000 mètrescarrés à usage <strong>de</strong> bureaux ou <strong>de</strong> commerces.<strong>Le</strong> décret du 30 décembre <strong>2011</strong> précise les obligationsréciproques et i<strong>de</strong>ntiques qui pèsent sur le bailleur et surle preneur. Parmi celles-ci, bailleur et preneur s’engagentà se fournir, entre autre, la liste, le <strong>de</strong>scriptif complet ainsique les caractéristiques énergétiques <strong>de</strong>s équipements(existants ou installés) dans le bâtiment et relatifs autraitement <strong>de</strong>s déchets, au chauffage, au refroidissement,à la ventilation et à l’éclairage ainsi qu’à tout autre systèmelié aux spécificités du bâtiment. Bailleurs et preneurs sedoivent également mutuellement, les informations relativesaux consommations <strong>annuel</strong>les énergétiques réelles et auxconsommations <strong>annuel</strong>les d’eau. Enfin, ils se doivent lesinformations relatives à la quantité <strong>annuel</strong>le <strong>de</strong> déchetsgénérée par le bâtiment et, le cas échéant, la quantitécollectée en vue d’une valorisation ou d’un traitementspécifique.Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces échanges d’informations, qui vraisemblablementposeront <strong>de</strong>s difficultés <strong>de</strong> collecte et <strong>de</strong> traitement,bailleur et preneur sont désormais tenu d’établir, selonla périodicité qu’ils fixent, un bilan <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> laperformance énergétique et environnementale du bâtimentet <strong>de</strong>s locaux loués. Sur la base <strong>de</strong> ce bilan, les <strong>de</strong>uxparties s’engagent sur un programme d’actions visant àaméliorer la performance énergétique et environnementaledu bâtiment et <strong>de</strong>s locaux loués. <strong>Le</strong>s enjeux peuvent êtrerelativement conséquents puisqu’au regard <strong>de</strong>s nouvellesnormes en matière <strong>de</strong> consommation énergétiques, se posentles questions <strong>de</strong> mise aux normes du bâtiment, du choix<strong>de</strong>s matériaux, du coût et surtout celui du comportement et<strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’utilisateur d’un bâtiment.<strong>Le</strong>s dispositions du décret s’appliquent <strong>de</strong>puis le 1 er janvier2012 aux baux conclus ou renouvelés et s’appliquera àtous les baux en cours à compter du 14 juillet 2013.(29) Cf. circulaire ASF 10.347 du 31 décembre 2010.Rapport ASF – juin 2012 70
LE FINANCEMENT DES PARTICULIERSLoi Lagar<strong>de</strong> :première année d’applicationLa loi relative au crédit à la consommation a été publiéele 1 er juillet 2010, à l’issue d’un processus législatif quia duré près d’un an. Comme cela avait été pressentilors <strong>de</strong> son élaboration, cette loi va bien au-<strong>de</strong>là d’unesimple transposition <strong>de</strong> la directive pourtant <strong>de</strong> pleineharmonisation, et procè<strong>de</strong> à une réforme en profon<strong>de</strong>urdu crédit à la consommation en France (voir encadrérappelant les principales mesures <strong>de</strong> la loi).L’ampleur <strong>de</strong> cette réforme a justifié l’adoption d’uncalendrier d’entrée en vigueur <strong>de</strong> la loi échelonné. <strong>Le</strong>spremières dispositions applicables concernaient la publicitéet les rachats <strong>de</strong> crédit (1 er septembre 2010), l’entrée envigueur <strong>de</strong>s autres dispositions s’étalant <strong>de</strong> cette date au1 er mai <strong>2011</strong>, date marquant l’application <strong>de</strong> l’intégralité<strong>de</strong> la loi aux nouveaux contrats, les crédits renouvelables encours à cette date faisant l’objet d’un traitement spécifique.<strong>Le</strong>s textes réglementaires d’application <strong>de</strong> la loi (décrets etarrêtés), au nombre <strong>de</strong> 14, ont presque tous été adoptés.<strong>Le</strong> <strong>de</strong>rnier publié à ce jour, qui est le décret définissant lecontenu <strong>de</strong> la formation que <strong>de</strong>vront suivre les personnesproposant <strong>de</strong>s crédits à la consommation sur le lieu <strong>de</strong> venteou à distance, est paru en décembre <strong>2011</strong>, les personnesconcernées <strong>de</strong>vant être formées d’ici au 1 er juillet 2012.Reste encore le décret précisant les modalités <strong>de</strong> conclusion<strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> regroupement <strong>de</strong> crédits, qui est toujoursen attente <strong>de</strong> publication au moment où nous rédigeons ce<strong>rapport</strong>.<strong>Le</strong>s adhérents <strong>de</strong> l’ASF ont donc à ce jour vécu presqu’unan sous l’empire <strong>de</strong> la nouvelle loi, sachant qu’avec lesmécanismes <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> transitoire, toutes les mesuresn’ont pas encore donné leur plein effet. Ainsi, la pério<strong>de</strong>transitoire <strong>de</strong> l’usure, qui s’achèvera en avril 2013, a débutéet l’on peut commencer à constater le rapprochement <strong>de</strong>staux attendu entre prêts personnels d’une part, créditsaffectés et renouvelables d’autre part. De la mêmemanière, les mesures relatives à l’amortissement minimumont commencé à s’appliquer, la bascule <strong>de</strong> l’ensembledu stock <strong>de</strong> crédits renouvelables <strong>de</strong>vant être effective le1 er mai 2014.Réforme du FICPLa réforme du Fichier national <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>remboursement <strong>de</strong>s crédits aux particuliers (FICP) s’est miseen place à partir <strong>de</strong> 2010. L’objet <strong>de</strong> cette réforme vise àaméliorer le fonctionnement du fichier par une plus gran<strong>de</strong>réactivité, et ce afin <strong>de</strong> renforcer son efficacité dans la luttecontre le suren<strong>de</strong>ttement.La première étape, en juin 2010, portait sur l’alimentationdu fichier par télétransmission ou par POBI, le portailbancaire internet <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> France. La <strong>de</strong>uxièmeétape, celle qui concernait l’enregistrement <strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> paiement, <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> suren<strong>de</strong>ttement et <strong>de</strong>sradiations, est intervenue le 1 er novembre 2010. Latroisième a eu lieu le 31 décembre 2010. Elle prévoyaitla suppression définitive <strong>de</strong> la voie <strong>de</strong>scendante commemo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consultation du fichier. Depuis le 1 er janvier <strong>2011</strong>,les consultations du FICP s’effectuent uniquement partélétransmission ou par POBI.La mise en place <strong>de</strong> cette réforme s’est poursuivie surl’année <strong>2011</strong>. A compter du 1 er mai <strong>2011</strong>, comme leprévoit la loi du 1 er juillet 2010, les établissements <strong>de</strong>crédit ont l’obligation <strong>de</strong> consulter le FICP pour évaluer lasolvabilité <strong>de</strong> l’emprunteur (à l’occasion <strong>de</strong> l’octroi d’unnouveau crédit à la consommation ou du renouvellementd’un crédit) et en conséquence d’en conserver la preuve.L’ACTIONPROFESSIONNELLE71Rapport ASF – juin 2012