30.07.2015 Views

2011 Le rapport annuel de l'ASF

2011 Le rapport annuel de l'ASF

2011 Le rapport annuel de l'ASF

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Réforme <strong>de</strong> la norme IAS 17 sur les contrats <strong>de</strong> locationRencontre avec Philippe Danjou du 27 juin <strong>2011</strong>(art. paru dans La <strong>Le</strong>ttre <strong>de</strong> l’ASF n° 150)<strong>Le</strong> 27 juin <strong>de</strong>rnier, l’ASF s’est réjouie <strong>de</strong> recevoir dans seslocaux à Paris, M. Philippe Danjou, membre français <strong>de</strong> l’IASB,ancien responsable <strong>de</strong>s affaires comptables à l’AMF, à propos<strong>de</strong> la réforme en cours <strong>de</strong> la norme IAS 17 sur les contrats <strong>de</strong>location.<strong>Le</strong>s discussions franches qui se sont engagées entre PhilippeDanjou et les différents représentants <strong>de</strong> la délégation <strong>de</strong>professionnels <strong>de</strong> l’ASF ont permis <strong>de</strong> constater que sur un certainnombre <strong>de</strong> sujets existaient <strong>de</strong>s positions consensuelles et <strong>de</strong>sespoirs partagés.Ainsi, s’il ne semble pas envisageable d’interrompre laréforme engagée et, cela malgré les quelques 785 lettres<strong>de</strong> commentaires parfois très critiques reçues par les boards,il apparaît qu’à ce sta<strong>de</strong> les membres <strong>de</strong>s boards sont trèspartagés et qu’aucun accord sur une norme ne peut être trouvé.<strong>Le</strong> profond remaniement du board <strong>de</strong> l’IAS et le changement <strong>de</strong>prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>vrait cependant avoir une influence significative surla suite <strong>de</strong>s discussions <strong>de</strong> la réforme IAS 17. Dans ce cadre, il ya une très forte probabilité que les boards déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>rà un nouvel exposé-sondage <strong>de</strong> la norme dans les prochainessemaines, ce qui a effectivement été décidé quelques semainesaprès la visite <strong>de</strong> Philippe Danjou.Parmi les avancées, IASB et Professionnels s’accor<strong>de</strong>nt àreconnaître que <strong>de</strong>s progrès sensibles avaient été faits entrejanvier et avril <strong>2011</strong> avant que n’intervienne un retour en arrièreassez brutal, que d’ailleurs, certains membres <strong>de</strong>s boards onteux-mêmes regretté.Cela concernait notamment :- les options <strong>de</strong> renouvellement, non prises en compte sauf si <strong>de</strong>sincitations fortes à renouveler le contrat existent et laissent penserque l’option sera exercée ;- les loyers variables (ou « contingents rentals »), non pris encompte sauf si le loyer variable cache, en réalité, un loyer fixe ;- les options d’achat (ou d’extension) en fin <strong>de</strong> bail, non prisesen compte sauf si le renouvellement est plus que probable,c’est-à-dire si <strong>de</strong>s incitations ou indications fortes laissent penserque l’option sera exercée, notamment par l’existence d’une« bargain option » ou le constat <strong>de</strong> la réalisation par le preneurd’investissements importants qui le conduiront, a priori, à leverl’option pour ne pas perdre ses investissements ;- l’exclusion du champ <strong>de</strong> la norme IAS 17 <strong>de</strong>s contrats d’un anau plus. A contrario seuls les contrats <strong>de</strong> plus d’un an seraientdonc concernés par IAS 17.Une réflexion porterait également sur l’intérêt <strong>de</strong> retenir une duréedite <strong>de</strong> « cycle opérationnel » pour les locations faites pour ladurée <strong>de</strong> réalisation d’une opération ou d’un chantier (exempledans le BTP, la location d’une grue pour le temps <strong>de</strong> montage<strong>de</strong> la structure). Ces locations pourraient être exclues du champd’application <strong>de</strong> la norme même si la durée dépasse un an.Par ailleurs, les professionnels ont indiqué qu’ils étaient prêts àinscrire les contrats <strong>de</strong> location au bilan (même s’ils sont toujours<strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs du fon<strong>de</strong>ment d’une telle inscription), mais que celasuppose en tout état <strong>de</strong> cause <strong>de</strong> s’accor<strong>de</strong>r sur un nouveaumo<strong>de</strong> d’amortissement qui ne déforme pas le P&L <strong>de</strong>s locataireset qui permette <strong>de</strong> rattacher le coût effectif <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> à lapério<strong>de</strong> concernée.Pour Philippe Danjou, la définition et la distinction entre un contrat<strong>de</strong> location et un contrat <strong>de</strong> service semble aller dans le bonssens. La distinction s’opérerait selon <strong>de</strong>ux critères, celui « d’actifspécifié ou non » et celui <strong>de</strong> « <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l’utilisation<strong>de</strong> l’actif par le preneur ».Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces aspects <strong>de</strong> relative convergence, <strong>de</strong>s pointsd’achoppement forts <strong>de</strong>meurent entre les boards et lesprofessionnels. <strong>Le</strong>s professionnels <strong>de</strong> l’ASF ont ainsi réaffirméles difficultés existantes sur la définition même <strong>de</strong>s « leases »et la manière <strong>de</strong> distinguer le véritable contrat <strong>de</strong> « locationfinancement » du véritable contrat <strong>de</strong> « location pure ».Par ailleurs, outre la problématique <strong>de</strong> l’actualisation <strong>de</strong>s valeursrésiduelles, reste entière la question évoquée ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lacréation d’un nouvel amortissement spécifique pour tenir compte<strong>de</strong> l’inscription du droit d’usage à l’actif <strong>de</strong>s bilans ; question surlaquelle les boards sont très réservés.Persiste également la question <strong>de</strong>s garanties <strong>de</strong>s valeurs résiduellesdonnées au bailleur. Si l’IASB reconnaît les garanties accordéespar le preneur (sous réserve que ce <strong>de</strong>rnier comptabilise le risquefinancier pris s’il <strong>de</strong>vait effectivement apporter cette garantie),il a <strong>de</strong>s difficultés à reconnaître que cette garantie puisseêtre apportée par un tiers, alors que ce cas est relativementfréquent.Enfin, pour ce qui concerne plus particulièrement les membres <strong>de</strong>l’ASF et le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> comptabilisation chez le bailleur, PhilippeDanjou indique que si beaucoup d’interrogations subsistent,le modèle dit <strong>de</strong> « Performance Obligation » proposé par leFASB <strong>de</strong>vrait être définitivement rejeté au profit du seul modèle<strong>de</strong> « Derecognition » (décomptabilisation). Il rappelle quel’IASB, dès l’origine, n’était guère favorable à la « PerformanceObligation ».<strong>Le</strong>s professionnels soulignent l’importance <strong>de</strong> conserver unecohérence entre les <strong>de</strong>ux modèles <strong>de</strong> comptabilisation,respectivement chez le bailleur et le preneur.En termes <strong>de</strong> calendrier, Philippe Danjou indique que lapublication <strong>de</strong> la norme pourrait intervenir en septembre 2012,au lieu <strong>de</strong> juin <strong>2011</strong>, pour une entrée en vigueur en janvier2016, au lieu <strong>de</strong> janvier 2015.L’ACTIONPROFESSIONNELLE69Rapport ASF – juin 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!