été acceptée par les organisations syndicales. Face à cettesituation <strong>de</strong> blocage, l’Association a décidé <strong>de</strong> modifierson approche <strong>de</strong> la question.La nouvelle approcheComme on vient <strong>de</strong> le voir, le nœud du problème rési<strong>de</strong>dans le lien étroit qui unit, par construction, la primed’ancienneté aux RMG et qui fait que toute revalorisation<strong>de</strong> celles-ci a une inci<strong>de</strong>nce directe sur le montant <strong>de</strong> cellelà.Il s’agit donc d’élaborer un mécanisme qui permette,en se défaisant <strong>de</strong> ce lien, <strong>de</strong> recouvrer une marged’autonomie pour la gestion <strong>de</strong>s RMG, sans que pourautant soit abandonné le principe conventionnel selonlequel la notion d’ancienneté constitue l’un <strong>de</strong>s éléments<strong>de</strong> référence à prendre en compte pour l’évolution<strong>de</strong>s rémunérations réelles au sein <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> labranche. La question <strong>de</strong> fond ne doit plus être celle <strong>de</strong>la recherche d’aménagements à apporter au régime <strong>de</strong>la prime d’ancienneté mais celle <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>nouvelles modalités <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong> l’ancienneté.Dans cet esprit, l’Association a fait à ses partenaires,début 2012, une nouvelle proposition qui doit permettre<strong>de</strong> sortir <strong>de</strong> la situation actuelle <strong>de</strong> blocage et <strong>de</strong> retrouverles conditions d’une gestion plus dynamique <strong>de</strong>s RMG.Cette proposition s’analyse en trois étapes :• Dans un premier temps, revalorisation <strong>de</strong> la grille <strong>de</strong>sRMG sur la base d’une augmentation dégressive allant<strong>de</strong> +6% pour le premier coefficient hiérarchique (lecoefficient 150 étant supprimé et les salariés concernésétant désormais classés au coefficient 165) à +4% pourle <strong>de</strong>rnier. Pour marquer la réciprocité <strong>de</strong>s concessionsfaites par les uns et par les autres, l’accord prévoieraitégalement la suppression du coefficient 700 du champ <strong>de</strong>la prime d’ancienneté.• La conclusion <strong>de</strong> cet accord sur les RMG aurait poureffet, dans une <strong>de</strong>uxième phase, d’ouvrir automatiquement<strong>de</strong>s discussions paritaires en vue <strong>de</strong> rechercher en commun<strong>de</strong> nouvelles modalités <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong> l’ancienneté.Ces discussions se dérouleraient sur une pério<strong>de</strong> d’environdouze mois.• Etape finale au bout <strong>de</strong> ces douze mois, où <strong>de</strong>uxpossibilités apparaîtraient :- Soit les partenaires sociaux s’accor<strong>de</strong>nt sur <strong>de</strong> nouvellesmodalités <strong>de</strong> prise en compte <strong>de</strong> l’ancienneté. Cesmodalités seraient fondées sur le principe selon lequel toutsalarié dont l’évolution <strong>de</strong> la rémunération réelle serait, àl’expiration d’une certaine pério<strong>de</strong>, inférieure à un certainseuil, aurait la garantie <strong>de</strong> bénéficier d’une mesure <strong>de</strong>revalorisation automatique <strong>de</strong> cette rémunération. <strong>Le</strong>s troisparamètres constitutifs d’un tel système (la durée <strong>de</strong> lapério<strong>de</strong> <strong>de</strong> référence, le niveau du seuil et l’ampleur <strong>de</strong> larevalorisation) seraient fixés par les partenaires sociaux.Rappelons que dans le système actuellement en vigueur, laprise en compte <strong>de</strong> l’ancienneté s’opère selon un doublecritère d’automaticité et d’universalité : automaticitépuisqu’à chaque pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> référence écoulé (enl’occurrence chaque année) correspond un accroissement<strong>de</strong> la prime (dans la limite d’un plafond) et universalitépuisque chaque salarié situé dans le champ <strong>de</strong> la primebénéficie du versement <strong>de</strong> celle-ci, quelle que soit parailleurs l’évolution <strong>de</strong> sa rémunération.La nouvelle approche proposée par l’ASF doit être àmême <strong>de</strong> répondre favorablement à la préoccupation<strong>de</strong>s organisations syndicales <strong>de</strong> voir l’ancienneté prise encompte, pour une part, dans l’évolution <strong>de</strong> la rémunérationréelle. Serait exclue, dans le même temps, du point <strong>de</strong>vue <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> cette prise en compte, toute mesure<strong>de</strong> revalorisation présentant, <strong>de</strong> façon conjointe, le doublecaractère d’automaticité et d’universalité. La mise en œuvre<strong>de</strong> ce nouveau système se ferait <strong>de</strong> façon automatiquemais pour une population limitée. <strong>Le</strong> mécanisme assureraiten effet l’automaticité <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> revalorisation maisen limiterait le bénéfice aux seuls salariés pour lesquelsla branche viendrait, par le jeu <strong>de</strong> ce « filet <strong>de</strong> sécurité »,corriger certains déséquilibres trop accentués constatés - surla base <strong>de</strong> critères objectifs - au niveau <strong>de</strong>s entreprises.- Soit les partenaires sociaux dressent un procès-verbal <strong>de</strong>désaccord, chacun prenant alors ses responsabilités.Il convient <strong>de</strong> souligner que dans sa conception même, lenouveau système proposé exclut la possibilité que le régimeactuel <strong>de</strong> la prime d’ancienneté puisse, à terme, perdureren l’état. <strong>Le</strong>s organisations syndicales doivent se prononcerprochainement sur l’ensemble du dispositif proposé.La question <strong>de</strong>s risques psycho-sociauxau travailIl s’agit là d’un sujet dont l’ensemble <strong>de</strong>s partenairessociaux se préoccupent particulièrement dans le contexteéconomique et social actuel.Un projet d’accord, élaboré par l’Association sur la base<strong>de</strong>s réflexions d’un groupe <strong>de</strong> travail technique paritairedédié constitué dès 2010, a été examiné par la CommissionNationale Paritaire lors d’une première séance en juin<strong>2011</strong>. Tout au long du second semestre <strong>2011</strong>, ce projetd’accord a évolué en prenant en compte <strong>de</strong>s observationset suggestions <strong>de</strong>s organisations syndicales.Début avril 2012, la Commission Nationale Paritaire aexaminé la cinquième - et ultime - version <strong>de</strong> ce projet,qui a donc sensiblement évolué au fil <strong>de</strong>s négociations.Dans son état actuel, le texte proposé à la signature <strong>de</strong>sorganisations syndicales apparaît équilibré et opportun etun accord conclu sur ces bases illustrerait bien la notion <strong>de</strong>« gagnant/gagnant ». <strong>Le</strong>s organisations syndicales doiventse prononcer prochainement sur cette proposition.Rapport ASF – juin 2012 108
Questions diverses<strong>Le</strong> thème <strong>de</strong> la diversitéDans le cadre <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> la convention collectiveprévoyant un suivi <strong>de</strong> la situation dans la branche enmatière <strong>de</strong> diversité, l’Observatoire paritaire <strong>de</strong> ladiversité, instance <strong>de</strong> veille, est convenu, lors d’une réunionfin <strong>2011</strong>, <strong>de</strong> compléter cette année l’enquête « Donnéessociales » par un volet spécifique permettant <strong>de</strong> mieuxappréhen<strong>de</strong>r les pratiques <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> la brancheen ce domaine. Un point <strong>de</strong> la situation sur la diversitédans la profession sera donc effectué, lors <strong>de</strong> la prochainelivraison du document « Données sociales », sur la base<strong>de</strong>s éléments d’information ainsi recueillis.L’aménagement <strong>de</strong> la classification <strong>de</strong>semplois <strong>de</strong> la convention collectiveCe thème avait fait l’objet d’un long cycle <strong>de</strong> négociations,<strong>de</strong> 2004 à 2008, au sein d’une structure technique <strong>de</strong>concertation, à l’issue duquel un consensus avait paruse dégager entre les partenaires sociaux sur un cadregénéral commun <strong>de</strong> réflexion et sur les grands axes <strong>de</strong>la réforme à envisager. Sur la base <strong>de</strong> ce projet commun,la Commission Nationale Paritaire avait ensuite pris lerelais et <strong>de</strong>s aménagements avaient été apportés pourprendre en compte certaines préoccupations <strong>de</strong>s parties àla discussion. En septembre 2008, un accord d’ensembleavait été proposé à la signature <strong>de</strong> nos partenaires, maisil était apparu que la majorité d’entre eux ne souhaitaientpas conclure, pour <strong>de</strong>s raisons qui n’avaient pas toujoursété perçues alors comme explicites.Afin <strong>de</strong> lever toute ambiguïté, l’Association a proposé, enmars <strong>2011</strong>, à ses partenaires <strong>de</strong> faire connaître clairementleur position sur le document <strong>de</strong> septembre 2008. Lorsd’une séance <strong>de</strong> la Commission Nationale Paritaire, enjuin <strong>2011</strong>, quatre <strong>de</strong>s cinq organisations syndicales (CFDT,CFTC, CGT et SNB-CFE-CGC) (44) ont pu ainsi exposer lesraisons <strong>de</strong> leur refus <strong>de</strong> signer le projet d’accord et préciserles amen<strong>de</strong>ments qu’ils souhaiteraient y voir apporter. Desécarts entre le texte <strong>de</strong> septembre 2008 et ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>sd’amen<strong>de</strong>ments complémentaires, parfois beaucoup plusimportants que ce que l’on avait cru percevoir trois ansplus tôt, ont pu être constatés à cette occasion. De nouvellesdiscussions <strong>de</strong>vraient prochainement s’ouvrir dans le cadre<strong>de</strong> la Commission Nationale Paritaire sur ce thème.Inci<strong>de</strong>nce sur le champ d’application<strong>de</strong> la convention collective <strong>de</strong> l’accueil<strong>de</strong> nouvelles catégories d’adhérents<strong>de</strong> l’Association<strong>Le</strong>s dispositions <strong>de</strong> la convention collective relatives à ladéfinition <strong>de</strong> son champ d’application sont aménagéespour prendre en compte l’accueil <strong>de</strong> nouvelles catégoriesd’adhérents <strong>de</strong> l’Association. Cet accueil a déjà étéfinalisé par une modification <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong> celle-ci pour lecas <strong>de</strong>s établissements <strong>de</strong> paiement et <strong>de</strong>s établissements<strong>de</strong> monnaie électronique, <strong>de</strong>venus membres affiliés.Validation par la Commission NationaleParitaire d’accords d’entrepriseLa Commission Nationale Paritaire a été saisie, courant<strong>2011</strong>, en application <strong>de</strong>s articles L. 2232-21 et suivants duCo<strong>de</strong> du travail, en vue <strong>de</strong> vali<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s accords conclus avec<strong>de</strong>s représentants élus du personnel, au sein d’entreprisesadhérentes dépourvues <strong>de</strong> délégués syndicaux. Onrappellera que dans le cadre <strong>de</strong> cette procédure, laCommission doit se prononcer sur la validité <strong>de</strong> l’accorddans les quatre mois qui suivent sa transmission ; à défaut,l’accord est réputé avoir été validé. Tous les accords soumisà validation ont pu être mis en place dans les entreprisesconcernées.Information <strong>de</strong>s organisations syndicalessur l’activité <strong>de</strong>s adhérents <strong>de</strong> l’AssociationOn rappelle que l’Association communique désormaissystématiquement les statistiques d’activité <strong>de</strong> ses adhérentsaux organisations syndicales.(44) La CGT-FO avait, dès septembre 2008, fait connaître son accord<strong>de</strong> principe sur le texte proposé.L’ACTIONPROFESSIONNELLE109Rapport ASF – juin 2012