30.07.2015 Views

2011 Le rapport annuel de l'ASF

2011 Le rapport annuel de l'ASF

2011 Le rapport annuel de l'ASF

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Actuellement, les PSI peuvent avoir en droit français :- soit le statut d’établissements <strong>de</strong> crédit (qui ne reçoiventpas <strong>de</strong>s dépôts du public (37) ou qui en reçoivent (38)) ;- soit le statut d’entreprises d’investissement.Des réflexions sont en cours pour cerner le statut futur <strong>de</strong>sPSI.Projet européen <strong>de</strong> taxation<strong>de</strong>s transactions financièresL’idée d’une taxe sur les transactions financières a étélancée par la Commission européenne en octobre 2010.Elle a été soutenue par la France au sein <strong>de</strong>s institutionseuropéennes et du G 20.Présentation du projetLa Commission européenne a présenté en septembre <strong>2011</strong>une proposition <strong>de</strong> taxe sur les transactions financières enEurope. Elle serait prélevée sur tous les achats ou ventesd’instruments financiers lorsqu’au moins une <strong>de</strong>s parties àla transaction est située dans l’UE.L’assiette serait large : transactions sur actions, obligations,produits dérivés, … qu’elles soient réalisées sur <strong>de</strong>s marchésorganisés ou <strong>de</strong> gré-à-gré, à l’exclusion notamment <strong>de</strong>sopérations sur le marché primaire. La Commission propose<strong>de</strong>s taux d’imposition <strong>de</strong> 0,1% pour les actions et lesobligations et <strong>de</strong> 0,01% pour les contrats dérivés.<strong>Le</strong>s recettes générées par cette taxe ont été évaluées àenviron 57 milliards d’euros par an. Une partie <strong>de</strong> cesrecettes pourrait alimenter le budget <strong>de</strong> l’UE et une autrepourrait être affectée à chacun <strong>de</strong>s budgets nationaux.L’entrée en vigueur <strong>de</strong> la taxe est envisagée pour le1 er janvier 2014.La proposition n’a pas rencontré à ce jour un accordunanime parmi les 27 membres <strong>de</strong> l’UE. Face auxdissensions qui semblent interdire pour l’instant l’adoptiond’un texte applicable à l’ensemble <strong>de</strong> l’UE, le recours à unecoopération renforcée est envisagé entre les Etats soutenantla taxe (un minimum <strong>de</strong> 9 pays est alors requis).G 20<strong>Le</strong> principe d’introduire une taxe sur les transactionsfinancières au niveau international, à la suite <strong>de</strong>s initiativeseuropéennes, a été examiné dans le cadre du G 20 tenuà Cannes en novembre <strong>2011</strong>. La création d’une telle taxen’a pas été approuvée par tous.Position <strong>de</strong> l’Assemblée nationaleL’Assemble nationale a adopté <strong>de</strong>ux résolutionseuropéennes (en juin <strong>2011</strong> et en mars 2012) en faveurd’une taxe européenne sur les transactions financières.Dispositif français <strong>de</strong> taxation<strong>de</strong>s opérations financières<strong>Le</strong> mouvement en faveur <strong>de</strong> la taxation <strong>de</strong>s transactionsfinancières s’est finalement traduit par l’adoption d’undispositif en ce sens dans la loi <strong>de</strong> finances rectificative pour2012. Il consiste en trois taxes, entrant en vigueur le 1 er août2012, obéissant à <strong>de</strong>s règles et <strong>de</strong>s logiques distinctes.Taxe sur les achats d’actions françaisesElle s’applique à l’achat d’actions négociées sur un marchéréglementé et émises par une entreprise localisée enFrance dont la capitalisation boursière dépasse un milliardd’euros, à l’exclusion notamment <strong>de</strong>s opérations intragroupe,<strong>de</strong> la tenue <strong>de</strong> marché et <strong>de</strong>s opérations sur lemarché primaire. Son taux est fixé à 0,1%. Elle se distingue<strong>de</strong> la taxe envisagée par la Commission européenne surplusieurs points, notamment :- le champ <strong>de</strong>s opérations visées : celui <strong>de</strong> la taxe françaiseest plus étroit ;- le principe <strong>de</strong> territorialité : la taxe européenne suit unprincipe <strong>de</strong> territorialité fondé sur la rési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s parties.Au contraire, la taxe française est commandée par lanature <strong>de</strong> l’opération (achat d’actions cotées françaises).Elle est donc indifférente à la localisation <strong>de</strong>s parties, cequi est présumé prémunir le dispositif contre les risques <strong>de</strong>délocalisation.Taxe sur l’acquisition <strong>de</strong> contrats d’échangesur défaut souverainSont précisément visées les opérations sur « CDS surrisques souverains à nu ». En instaurant cette taxe, legouvernement poursuit un objectif dissuasif et assumela possible contraction <strong>de</strong>s transactions concernées oules délocalisations. Contrairement à celle sur les achatsd’actions, la taxe <strong>de</strong>s CDS suit le principe <strong>de</strong> territorialité<strong>de</strong>s parties (sont assujetties à la taxe les entreprises etparticuliers localisés en France). Son taux est <strong>de</strong> 0,01%.Taxe sur les transactions à haute fréquenceSont visées les opérations sur les actions, quelle que soitla nationalité <strong>de</strong> l’émetteur, réalisées par <strong>de</strong>s entreprisesétablies en France et pratiquant le trading à hautefréquence. Cette taxe obéit à la même logique et au mêmetaux que celle sur les CDS.Avant que le dispositif soit adopté, l’ASF s’était associéeà <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> Place sur l’hypothèse d’une applicationstrictement française du projet <strong>de</strong> taxe européenne. Ilsrelevaient notamment :- le coût pour les produits d’investissement, OPCVMnotamment, et donc in fine pour les épargnants ;(37) <strong>Le</strong>s sociétés financières.(38) <strong>Le</strong>s banques.L’ACTIONPROFESSIONNELLE87Rapport ASF – juin 2012

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!