DZIEŁA - Cyfrowa Biblioteka Narodowa Polona

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Dokumenta. — V.
le cabinet prussien, comme un effet naturel des précautions
qu'on doit prendre lorsque le feu est dans la maison voisine-
La réponse de Prusse qu'on attend avec tant d'impatience sera
conçue dans des termes analogues à ceux des déclarations
officielles faites à la République à différentes reprises par
Lucchesini, et surtout à la dernière note. Les Polonais se
flattent encore de quelque secours de la Prusse, mais cette
espérance n'est que le partage de têtes montées, qui n'approfondissent
ni la politique ni les faits récents. La saine partie
de ceux qui conduisent les affaires et nommément le roi sont
convaincus du contraire. Aussi le roi est-il dans un état
d'abattement mortel, et tel parri qu'il prenne, il ne saurait
tourner à son avantage. Son projet de tenir avec la Russie
rencontre des difficultés, d'autant plus qu'il ne peut pas être
confié à plusieurs personnes de crainte de gâter l'affaire. Les
troupes russes entrées en Pologne sont au nombre de 50.000
hommes, mais ici on croit que ce nombre est bien petit et
nullement suffisant. Le primat déplore hautement la conduite
du roi, proteste qu'il avait pensé différemment de ce qu'on
a voulu faire d'une manière aussi impolitique ; il fait le tableau
des malheurs qui résulteront de la résolution que les
Polonais ont prise de se défendre. Nos chaînes, dit-il, seront
plus pesantes encore qu'auparavant et nous ne les briserons plus.
»Deboli a envoyé une liste qui a paru à Pétersbourg,
portant les noms des personnes qui ont été, selon son expression,
proscrites par l'Impératrice et dont elle veut avoir une
satisfaction éclatante. Dans ce nombre se trouvent le maréchal
Potocki, le maréchal Małachowski, le vice-chancelier Kołłontay
et plusieurs autres, jusqu'au nombre de dix-huit. Les désignés
dans cette liste ont peur et prennent des mesures. Le
maréchal Potocki va à Berlin pour négocier, mais, en cas de
nonréussite, pourra fort bien ne pas revenir en Pologne. Kołłontay
ne dit encore rien, mais pense sûrement aux moyens
de se sauver. L'abbé Piatoli va à Bade près de Vienne.
Mazzei part pour Florence. Voilà donc le roi abandonné de
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tous ceux qui le menaient. Il paraît étrange qu'il consente
à se priver à la fois de tous ces appuis, mais cela le paraîtra
moins, quand on se rappelle le projet du roi, qui rencontre
des difficultés de la part du maréchal Potocki et de Piatoli.
On croit que le roi ne l'avait pas même communique à ces
deux-là de peur de gâter tout, maisil est certain qu'il persiste
dans le projet et son exécution si les circonstances le
permettent. Tout paraît le favoriser ') : la Diète renvoyée à un
temps illimité, le commandement absolu de l'armée, la liberté
de se servir du trésor, le pouvoir de prendre telle résolution
que bon lui semblera sans dépendre du conseil de ceux qui
s'éloignent et qui pourraient s'opposer à lui. Dès que la chose
sera faite, on aura beau crier, on trouvera tout excellent
à la fin.
»Des discours de Lucchesini on ne peut conjecturer autre
chose, sinon qu'il paraît que la Prusse a conçu quelque
crainte de cette démarche de la Russie, et que les troupes
que le roi de Prusse fait mouvoir sur les frontières, bien
loin de secourir la Pologne, serviront seulement d'obstacle aux
progrès de la Russie. Enfin il est impossible de rien comprendre
des discours de Lucchesini, puisqu'il change de langage
à chaque instant. On prétend même que ce n'est pas sa
faute, mais celle de son cabinet, qui ne suit jamais une marche
assurée. «
Wszystko co powiedziano wyżej, jest głosem cudzoziemskich
ministrów.
Wieść o tern, że Jerzy Wielhorski został marszałkiem
konfederacyi litewskiej do wściekłości doprowadza marszałka
Potockiego, tembardziej, że oni byli dawniej ze sobą w przy-
*) Zdaje się, ze tu jest mowa o zamiarze, który król później wykonał,
zwrócenia się wprost do imperatorowćj i ofiarowania korony polskiej jéj wnukowi,
w. ks. Konstantemu. Ostrożność, z jaką o tym projekcie tutaj wspomina,
naprowadza na domysł, ze Bułhakow o nim wiedział i że mu sprzyjał
tajemnie.