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Dokumenta. — II,
gne à la Russie par une alliance, comme si la seule pensée de
ce traité était un Crime.
Votre Majesté n'ignore pas le ressort principal qui donne
cette impulsion si contraire à mes vues, et qui peut, d'un moment
à l'autre, entreprendre non-seulement de me dépouiller
du reste de mes prérogatives royales, mais même d'embraser
tout le pays, en y étendant la Confédération jusqu'ici seulement
comitiale 1 ). Et les démarches du parti de l'opposition et
le soutien dont il se vante rendent ces dangers probables et
peut-être même prochains.
Je crois ne pouvoir me dispenser de présenter ce tableau
vrai de ma situation à Votre Majesté Impériale, dont l'amitié
pour moi et la sagesse sauront le mieux reconnaître la difficulté
extrême que je trouve à concilier mes devoirs, mes intérêts
et mes voeux.
Quel que soit le sort qui m'attend, il est et sera toujours
vrai que personne ne peut s'appeler avec plus de vérité que
moi etc.
KRÓL DO KATARZYNY II.
(Zawiadamia po raz pierwszy ofieyalnie o konstytucyi 3 maja i spodziewa się
przyjacielskich z imperyum stosunków, które wzmocnićby powinien zawarty
świeżo z Turcyą pokój.)
Varsovie, le 24 décembre i'jgi.
Madame ma Soeur.
Des preuves trop multipliée sont manifesté mes sentimens
personnels à l'égard de Votre Majesté Impériale, pour qu'elle
') W tym to czasie (listopad, 1788) zniesiono w Warszawie departament
wojskowy i ustanowiono kommisyą wojskową, niezależną od Rady nieustającej
i od króla. Królowi odjęto nawet prawo mianowania oficerów, który odtąd aż
do 1791, mógł tylko ich nominacye podpisywać.
Korespondencya króla z Katarzyną II. 71
Pouisse douter de mon intention constante, de concilier le bienêtre
de mon pays avec les intérêts de son empire.
J'ose penser que vous me connaissez trop bien, pour n'être
P a s persuadée que jamais mon coeur ne serait plus déchire que
Sl je me voyais dans la cruelle alternative de manquer à ce
°c u e je dois à ma patrie, à la nation, à ma place, ou d'être regardé,
par Votre Majesté, comme ayant des torts envers elle.
Mais vous avez l'âme trop grande, vous êtes trop généreuse,
pour que j'aie à craindre de me trouver dans ce cas,
e t j'ai même la confiance de croire que vous, qui ne cherchez
v otre plus grande gloire que dans vos bienfaits, vous ne vous
'eluserez pas à suivre d'un oeil de bonté toute ma conduite,
et de n'y voir que la droiture de mes intentions et les voeux
de rester toujours, à votre égard, tel que les motifs de la reconnaissance
et l'attachement le plus vrai ont dû me porter à être.
La réforme intérieure des vices ou des abus de quelques
In stitutions anciennes n'a fait que tarir en Pologne les principales
sources des troubles domestiques, dont le contre-coup
rejaillissait même sur les Etats voisins. Un gouvernement libre,
actuellement amélioré (autant qu'il pouvait l'être d'après les
circonstances), en consolidant la paix au dedans, ne peut
Qu'ajouter à la solidité des rapports extérieurs de la République,
dont la convenance palpable avec l'empire immense de
votre Majesté dérive naturellement de la position locale des
deux Etats, de leur contiguïté si prolongée du nord au midi,
de relations journalières et individuelles d'affaires et de com-'
tierce, relations dont le résultat de la paix glorieuse de Votre
Majesté avec la Porte Ottomane ne pourra sans doute que
faciliter l'extension.
C'est sous ces points de vue que je me plais d'envisager
1 ouvrage de notre présente Diète. Il est déjà jugé favorablement
dans la plus grande partie de l'Europe. Ce qui manque
* ma satisfaction, à celle de la nation polonaise, c'est de le
v °ir honoré du suffrage de Votre Majesté Impériale. Et rien
n e me paraît plus digne des sentimens élevés de Votre Maje-