Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte - booksnow ...

;Les voies de communication en France, au XVIIIe siecle. 109general, que son successeur, de Clugny, retablissait la corvee,par l'ordonnance du 11 aoüt 1776; toiitefois il ordonna de rendrela corvee proportionnelle ä la taille ou a toute aiitre impositionet de laisser aux paroisses la faculte d'adjuger leurs täches.L'ordonnance du 11 aoüt 1776 ne regut pas partout son execution.En 1784, Dupre de Saint-Maur remarquait que si les 4/5emesdu royaume avaient abandonne l'ancienne corvee, repartie egalemententre tous les corvoyeurs, quelques provinces l'avaientconservee. Dans les sept generalites d'Orleans, de Chälons, deMetz, de Soissons, de Clermont, de Grenoble, de Dijon (la Bresseet le Bugey excepte), l'ancien regime de la corvee subsistait ^)treize generalites, Alen^on, Amiens, Bayonne, Besangou, Bordeaux,Caen, Lyon, Moulins, Poitiers, Rennes, la Eochelle, Ronen etTours,tenant compte des facultes des contribuables, repartissaientla corvee, soit entre les paroisses, soit entre les corvoyeurs dechaque paroisse, au marc la livre des impositions ; dans la generalitede Caen, toutes les täches etaient faites ä prix d'argent;dans les autres, une partie de la corvee s'acquittait encore ennature; dans les generalites de Nancy, d'Auch et de Perpignan,seule la part de chaque corvoyeur etait fixee suivant ses facultes,la täche globale de chaque paroisse restait determinee d'apresses forces;quelques provinces enfin n'avaient pas retabli la corveeen nature: le Limousin, le Languedoc, le Berry, la Flandre etl'Artois, l'Alsace, la Provence, la generalite de Montauban, lament sur 2400 voterent pour la contribution en argent (id. ibid., pp. 69— 71).Cf. aussi : Arch. Nat. Fic m^ Basses-Pyrenees 6. Deliberations de la sessiondu departement. Rapport sur les travaux publics, seance du .SO novembre 1791,f" 43 — Le rachat en principe semblait pourtant bien avantageux. En 1784,l'intendant de Guyenne le demontre ainsi: pour 13 paroisses par exemple, lacorvee en nature, fournie pendant 12 jours par an, represente une valeurde 81 128 livres ; le rachat sur le pied du tiers de la taille et impositionsaccessoires ne monterait qii'ä 7023 livres pour ces memes paroisses et abaisseraitla moyenne des journees de travail ä 2 jours deux tiers {Memoire importantsur Vadministration des coruies dans la generalite de Guyenne . . . parDupre de Saint-Mauu, Paris, 1784, in-4", p. 56.)1) Dans les generalites de Paris et de Valenciennes, oü la corvee debras etait remplacee par des fonds particuliers, la corvee de voitures continuad'etre repartie suivant les forces des corvoyeurs.