Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte - booksnow ...

Un type de reglementation commerciale au XVIII" siecle. 283iiiinerait le commerce et qu'il fandrait avoir recours ä une compag-niepoiir le retablir. Les reglements si genants avaient enetfet, preserve les negociants d'un danger plus redoute ^). L'organisationdes negociants en compagnie n'etait plus du toutnecessaire. On avait meme bien depasse les vues de Colbert([ui, en creant sa compagnie du Levant, avait voulu imiter surtoutl'organisation des Anglais. Bonnac en 1723, invoquait encorele nom de nos rivaux. «On a l'exemple des compagnies d'Angleterreet de Hollande qui ont des reglements tres bons.» II lescomprenait tres mal. A Londres et ä Amsterdam c'etait le corpsdes negociants du Levant qui dressait les reglements sans aucuneingerence ni surveillance du gouvernement. Pour imiter lesAnglais et les Hollandais, c'est ä la Chambre du commerce deMarseille qu'il eut fallu laisser la meme autorite. Quand eilereclamait pour eileet pour les negociants de Marseille la directiondu commerce eile aurait pu avec quelque raison invoquer ä lafois le nom, les conceptions de Colbert et la conduite de nosvoisins.II. L'Lißuence des economistes.Les theories nonvelles. — L'organisation du commerce duLevant allait jurer de plus en plus, dans la seconde moitie duXVIII® siecle, avec les idees nouvelles repandues dans le publicet mises a la mode par les economistes. Du vivant meme deLouis XIV Boisguilbert, le precurseur, avait soutenu que lesphenomenes economiques ne doivent pas etre reglementes par lepouvoir, mais sont regles par les lois de la nature et par lalibre concurrence. En 1734, Melon, dans son Essai poUtiquesur le commerce, preconisait une «liberte qui excite l'industrie».En 1748, Montesquieu proclamait dans V Esprit des lois que laliberte etait necessaire au negoce. D'Argenson, veritable ancetredu liberalisme economique en France, repetait sans cesse: «Pour1) On peut signaler un dernier et curieux projet de compagnie en 1784(Äff. etraug., Mss., Memoires et Doc. Turquie, 9, fol. 178— 187. L'auteurpretend resoudre «le paradoxe de l'avantage de la liberte du commerce euLevant ou des arrangements». n propose une compagnie au capital de10 millions de livres. Le benefice net serait de 2 300000, c'est ä dire 23 V»-