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Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte - booksnow ...

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350 Referate.completement de la question, se contentant, a la fin du XU» et au debutdu XIII" siecles, de ceder des marais ä des tenanciers eraphyteotiques,moyennent la mise en culture du sol et des redevances tenues. Du reste,malgre l'utilite generale des travaux accomplis, on ne trouve, dansl'histoire des dessechements, aucune methode : la dessiccation est op6reeau petit bonheur, sans plan precongu; entre les abbayes, unies pardes contrats oraux ou mal definis, naissent des contestations d'oüsort, tout naturellement, toute une jurisprudence, tout un „droit desmarais"; la royaut^, sans doute, essaie bien, des le XIIP siele,d'imposer des vues d'ensemble: eile delegue des commissaires pour„dresser les listes des contribuables, les contraindre ä payer leur quotepart,visiter les marais, determiner les travaux ä entreprendre, en surveillerl'execution", regier les contestations: mais cette action est ä lafois trop sommaire et trop fragmentaire pour etre vraiment efficace.Quoiqu'il en soit, au debut du XIV« siecle, le marais poitevin estdans un reel etat de prosperite. Dans le marais mouille, poussent lesroseaux, les bois de toute espece, le chanvre, le lin; dans le maraisdesseche, le ble, les feves, la vigne; partout, on peut faire un elevageintensif qui constitue la source premiere de la richesse. Les ressourcesde la peche et de la chasse sont infinies , et , sur ce point,M. E. Clouzot nous donne des renseignements circonstancies, a proposdes especes et des engins. En somme, les terrains conquis sont reellementproductifs, et l'on comprend toute l'äprete avec laquelle les dessiccateursen revendiquent la possession. Normalement, ils appartiennentä ceux qui ont fait faire les dessechements. Mais, tres tot, commenous l'avons dit plus haut, les seigneurs ont accorde des concessionsde marais : au XIV« siecle, les abbayes, qui exploitent leurs biens nonplus directement, mais au moyen de tenanciers soumis ä des prestationsregulieres, se desinteressent elles-memes de la possession effective desmarais et les louent aux laics. D'autre part, les communautes bataillentsans cesse pour la conquete, ou la reconnaissance de pacages communset de droits d'usage, — sur l'origine et Tevolution desquels M. Clouzotest malheureusement assez sec — , tandis que la royaute, inaugurant auXIP siecle une jurisprudence administrative, qui s'est maintenue jusqu'äaujourd'hui, jette son devolu sur les atterrissements. Le marais, producteurd'herbage et de viande sur pied, est sillonne de voies de communication:avant tout, on utilise les fosses de drainage sans cesseparcourus p r les barques plates a la pelle (ou ä la pigouille); lecentre du transit est Marans, oü passent toutes les marchandises de laBretagne et de la Flandre ä destination de Fontenay ou de Niort;sur terre, le rebord du force (bot) seul est utilisable, mais c'est un sourcede proces que l'emploi par la circulation publique de parties de domainesprives.La structure des routes de terre et d'eau des marais nous amenea parier de la technique-meme des dessechements. Les premiers furentoperes au bord de la mer, oü des atterrissementes d'origine maritimeavaient apparu. On cloturait des parcelles du sol inonde au moyend'un achenal, ou fosse, comprenant un bot (talus) maintenu par desplantations, et un contrebot (fosse interieur), et l'eau des achenaux,

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