Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte - booksnow ...

480 Arturo Segreles voysins estrangiers, qui n'unt de leurs princes pareil et semblabletraictement ä desirer et par apres se rendre d'eulx mesraes ä lasubiection et obeyssance celluy qui si bien traicte sesdicts subiects.La seconde de se tenir tousioiirs ses subiectz en exercice et labeurSans oysivite, specialement le commun populace, ce qu'il feraayseement et indiibitableraeut, quant du labeur et travail sortiraprouffict et non dommage. Pour ceste cause ne doit jamais un princeaugarier les raarchandises qui sont de la manufacture de ses subiectz,quand les estotfes se prennent en pays estranges, ou qu'il y eu apareille abondauce aux autres royaulmes et pays comme au sien. Cartant plus Festranger a bon marche de telles manifactures, plus il enprend et consomme et d'autant vient plus d'argent ä ceulx qui travaillent.Et pour ce bon marche l'estranger se aveant eust demeureoysif, delicat et plus facile ä domter, comme au contraire si tellesmanufactures luy estoient angariez et tenues cheres, il se accommoderoit;et ses subiectz aussi, a en faire pour la commodite qu'il auroitd'avoir les estoffes ä aussi bon marche et pareille abondance queceulx qui les fönt, qui feroit que ceulx qui soulloient tyrer grandprouffict desdicts manufactures n'ayans plus moyen de se desfaire deleurs manufactures tourueroient ä l'oysifvete de tant que le travaillenr seroit inutile et dommageable. Et tout ainsi que ce qui tient lesubiect sur piedz et en exercice se doit favoriser, aussi fault ilempescher que ce qui n'est pour volupte et delicatesse ne parvienneaux subiectz, ou pour le moingt que le coust leur en face hayr ouabhorrer le goust. De ceste derniere sorte sont les soyes et la pluspartdes epiceries qui d'ailleurs viennent au royaulme, lesquelles,quant elles entrent et apres qu'elles sont entrees, Ton ne scauroit tropcharger de daces et impositions.Le troysiesme est que le prince regarde par tous les moyens detyrer ä luy et ses subiects sans injure l'or et l'argent des estrangerset leur faire bien cherement achapter les commoditez de son royaulme,doiit ses subiects usent ä bon compte et marche, moyen pour encoresplus inviter l'estranger de se rendre ä luy. Cella ce fera, quant iltiendra cheres ä l'estranger le plus qu'il pourra les choses qui sontdu creu de son royaulme et qu'il les chargera si fort et si raysonnablementaussi, que l'estranger n'en puisse ailleurs recouvrer en teilequantite et bonte, ne a si bon marche et prix qu'en son royaulme.Et encores cella aura bien meilleure grace, quant, sans apparente impositionde daces, tributz, gabelies ou exactions, cella se fera, commeil sera dict cy apres.