Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte - booksnow ...

254 P' Massonla caracteristique de ce ministre qui appartient bien ä la ligneedes Pontchartrain,grossiere monnaie de Colbert. PourtantMaurepas a certainement mieux valu que sa renommee. Cen'etait pas seulement le courtisan frivole sonvent depeint. IIfit preuve de fiuesse et de penetration dans l'expedition desaffaires. II y apporta surtout iine aetivite et une applicationsoutenues. Parmi tous les ministres de l'ancien regime il est leseul qui, etant eu fouctions, vint ä Marseille pour se rendreeompte par lui-meme du fonctionnement de la Chambre du commerceet de la Situation des affaires'). Mais faut-il lui attribuerrinitiative du Systeme qu'il fit sien et qu'il s'efforga d'appliqueravec une tenacite qui se concilierait mal avec sa frivolite supposee ?Le comte de Choiseul, bientot duc de Praslin, arriva de sonambassade de Vienne en 1761, pour prendre, avec le ministeredes affaires etrangeres, la direction du commerce du Levant dontson Cousin le duc de Choiseul, titulaire de la Marine, n'avait pasvoulu. II n'y etait aucunement prepare ni par ses traditionsde famille, ni par son education, ni par sa carriere. II est vraique sa correspondance semble reveler un homme actif et autoritairequi dut vouloir prendre connaissance par lui-meme deschoses de son departement. M'' de Sartine apporta au ministerede la marine l'activite et l'babilete qu'il avait deployees pendantquinze ans dans la lieutenance generale de la police, mais luiaussi ignorait tout du detail si complique des affaires du Levant.Enfin le marquis de Castries, eleve dans la carriere des armes,arriva aux affaires avec autant d'inexperience et moins de facilited'assimilation.Chose curieuse, parmi les ministres dont l'administration futparticulierement active il n'y a pas ä signaler les deux seuls1) «Nous avons eu l'honneur de voir ici Mgi' le comte de Maurepas et dejouir de sa presence pendant plusieurs jours . . . Nous avous tenu une assenibleede commerce en sa presence oü il a vu discuter plusieurs aöaires surlesquelles il a ete pris des deliberations et le bureau qu'il a honore de sapresence a tenu deux grandes heures ; il est parti depuis lundi aussi regretteque suivi et admire pendant son sejour; il empörte avec lui les cceurs detous les citoyens.» Lettre ä Gregoire d4puU de la Chambre du commerce äParis, 29 Juin 1744, BB. 44.