Rebhuhn. Schlussbericht 1991–2000 - BAFU
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Avant-propos<br />
En Suisse, la perdrix grise est une espèce que l’on peut chasser, mais les dernières<br />
perdrix grises tirées l’ont été en 1987. En effet, le Parlement a décidé en 1988 un<br />
moratoire de dix ans pour la chasse à la perdrix, que le Conseil fédéral a ensuite<br />
prolongé de 10 ans en 1998.<br />
En 1991, l’OFEFP a chargé la Station ornithologique suisse de Sempach d’élaborer<br />
des bases pour la protection de cette espèce. Il s’agissait en particulier de sauver les<br />
deux derniers effectifs vivant en Suisse, dans la « Champagne genevoise » (canton<br />
de Genève) et dans le « Klettgau » (canton de Schaffhouse) en encourageant des<br />
mesures de compensation écologique. Malgré le grand engagement des collaborateurs<br />
du projet, des cantons concernés et surtout des agriculteurs, il n’a pas été possible<br />
de conserver cet animal. La perdrix grise a disparu du Klettgau en 1993 et il ne<br />
restait que deux couples dans le canton de Genève en l’an 2000. Bien que l’objectif<br />
visé n’ait pas été atteint, le projet a effectué un travail de pionnier exemplaire. Les<br />
expériences faites ont beaucoup contribué à mettre en place la compensation écologique<br />
dans les zones agricoles soumises à une exploitation intensive et ont servi à<br />
développer une politique agricole durable.<br />
L’agriculture offre à la perdrix grise les éléments nécessaires à son existence. Des<br />
efforts supplémentaires seront toutefois encore nécessaires en Suisse si l’on veut y<br />
garder la perdrix grise dans des habitats d’une grande superficie reliés entre eux. En<br />
effet, notre pays ne compte plus que quelques rares régions propres à abriter la perdrix<br />
grise; les résultats de l’essai de lâcher effectué dans le Klettgau permettent<br />
toutefois d’espérer sauvegarder cet oiseau nicheur. La qualité, la quantité, la répartition<br />
et la mise en réseau des surfaces de compensation écologique devront encore<br />
être améliorées à grande échelle avant que l’on puisse envisager une réacclimatation<br />
de cet animal.<br />
Il est réjouissant de constater que certaines espèces menacées caractéristiques des<br />
champs, telles que le bruant proyer, la caille des blés, le tarier pâtre, la fauvette grisette<br />
et l’hypolaïs polyglotte ainsi que des plantes adventices, des petits mammifères<br />
et des insectes menacés se sont parfois fortement développés grâce à la valorisation<br />
de leurs habitats. Ce fait motive les participants à poursuivre leurs efforts –<br />
malgré les échecs de la protection proprement dite de la perdrix grise. Des mesures<br />
supplémentaires, telles que la nouvelle ordonnance sur la qualité écologique, nous<br />
rapprocheront de l’objectif visé: le retour de la perdrix grise en Suisse. Cet objectif<br />
ne pourra être atteint qu’avec l’aide active des milieux agricoles. Les consommatrices<br />
et les consommateurs peuvent aussi contribuer à la protection des espèces des<br />
champs en achetant sciemment des produits indigènes cultivés dans le respect de la<br />
nature.<br />
Office fédéral de l’environnement,<br />
des forêts et du paysage<br />
Willy Geiger<br />
Sous-directeur<br />
8 <strong>Rebhuhn</strong>. <strong>Schlussbericht</strong> <strong>1991–2000</strong>