Guide relatif à l'analyse socio- économique ... - ECHA - Europa
Guide relatif à l'analyse socio- économique ... - ECHA - Europa
Guide relatif à l'analyse socio- économique ... - ECHA - Europa
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
C.4 La méthode du coût en ressources<br />
En quoi consiste cette technique?<br />
ANNEXE C: LES TECHNIQUES D’ESTIMATION<br />
Cette méthode peut être utilisée pour réaliser des estimations monétaires d’effets sur la santé tels<br />
que les maladies. Les coûts en ressources d’une maladie se composent de deux éléments. Le<br />
premier concerne les coûts réels de la maladie, qui sont les plus faciles <strong>à</strong> mesurer. L’estimation de<br />
ces coûts repose soit sur les dépenses réelles liées au traitement de différentes maladies, soit sur la<br />
fréquence attendue de l’utilisation de différents services pour différentes maladies ainsi que sur les<br />
coûts de ces services. La difficulté principale rencontrée dans l’évaluation des coûts directs<br />
concerne la capacité <strong>à</strong> recueillir des données sur les coûts réels associés <strong>à</strong> un effet particulier sur la<br />
santé étant donné que les pratiques de comptabilité adoptées par les praticiens de la santé n’ont pas<br />
été élaborées en général dans cette perspective.<br />
Le deuxième élément des coûts en ressources concerne le manque <strong>à</strong> gagner ou le temps perdu,<br />
souvent désignés par l’expression «coûts de productivité indirects». Le coût des manques <strong>à</strong> gagner<br />
est estimé en général au taux salarial après l’impôt (pour le temps de travail perdu), et celui du<br />
temps perdu chez soi au coût d’opportunité des loisirs (pour le temps de loisirs perdu). Cependant,<br />
l’approche fondée sur l’inclusion des coûts indirects présente l’inconvénient fondamental que,<br />
même si elle est bien établie, elle n’offre pas nécessairement une estimation fiable lorsque le<br />
chômage est important (OCDE, 2002). Les coûts en ressources totaux sont alors estimés en faisant<br />
la somme suivante:<br />
les dépenses réelles (par exemple les médicaments, les frais de médecin et d’hôpital) par jour,<br />
c’est-<strong>à</strong>-dire les coûts directs; plus<br />
la valeur du manque <strong>à</strong> gagner et du temps de loisir perdu par jour, c’est-<strong>à</strong>-dire les coûts<br />
indirects.<br />
Cette somme est alors multipliée par le nombre de jours de maladie et le nombre de cas de la<br />
maladie.<br />
Il faut reconnaître que, comme l’approche des coûts en ressources porte seulement sur les coûts les<br />
plus tangibles évités, elle ne reflète pas nécessairement le plein consentement <strong>à</strong> payer d’un individu<br />
pour éviter une maladie (Freeman, 1993, dans OCDE, 2002). Il faudra faire attention d’éviter les<br />
doubles comptages lorsque les valeurs du consentement <strong>à</strong> payer englobent les coûts encourus par les<br />
individus pour le traitement d’une maladie.<br />
Quand cette technique pourrait-elle être utilisée? (dans le processus d’ASE)<br />
L’approche des coûts en ressources est semblable <strong>à</strong> toute évaluation des coûts et pourrait être utile<br />
dans le contexte d’une ASE. Si les impacts sur la santé sont identifiés et que l’utilisation du transfert<br />
des bénéfices ne convient pas, une estimation des coûts en ressources liés <strong>à</strong> l’impact sur la santé<br />
présentera une utilité.<br />
Quels sont les problèmes susceptibles de surgir dans l’utilisation de cette technique?<br />
Cette technique ne concerne que des situations spécifiques qui entraînent des impacts sanitaires et<br />
n’a donc qu’une applicabilité limitée.<br />
179