Guide relatif à l'analyse socio- économique ... - ECHA - Europa
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ANALYSE SOCIO-ÉCONOMIQUE – AUTORISATION<br />
environnementaux significatifs liés aux scénarios «utilisation demandée» et «non-utilisation», y<br />
compris les impacts de la réduction ou de l’abandon de la fabrication, de l’utilisation ou de la mise<br />
sur le marché de la substance incluse dans l’annexe XIV et les impacts de la mise en œuvre<br />
anticipée de la substance ou de la technologie de remplacement identifiée, ou tout autre impact<br />
sanitaire ou environnemental significatif. Cette section vise <strong>à</strong> aider le demandeur <strong>à</strong> présenter une<br />
ASE robuste et transparente en ce qui concerne l’ensemble des impacts sanitaires et<br />
environnementaux pertinents (voir aussi chapitre 2, phase de définition).<br />
En général, concernant les impacts liés <strong>à</strong> des substances ou techniques de remplacement<br />
inappropriées et aux chaînes d’approvisionnement pertinentes associées, les informations peuvent<br />
être peu nombreuses. Cela peut être vrai notamment concernant les impacts qui ne sont pas liés<br />
directement <strong>à</strong> l’utilisation de la substance ou de la solution de remplacement (par exemple les<br />
changements de consommation énergétique <strong>à</strong> divers points de la chaîne d’approvisionnement).<br />
Concernant l’évaluation des impacts sanitaires et environnementaux, une approche progressive est<br />
proposée dans laquelle l’examen se porte sur ceux qui sont considérés comme des conséquences<br />
importantes du scénario «non-utilisation», et le niveau de détail et de quantification appliqué est<br />
déterminé par la mesure dans laquelle les informations complémentaires contribueront <strong>à</strong><br />
l’élaboration d’une ASE robuste. Tout au long du processus, il faudra décider (en s’appuyant au<br />
besoin sur l’avis d’experts) quels sont les impacts qui seront probablement significatifs et quelle est<br />
la manière optimale de les évaluer.<br />
Les deux principales difficultés concernent l’identification du champ des impacts pertinents (c’est<strong>à</strong>-dire<br />
de l’éventail d’impacts <strong>à</strong> traiter) et la mesure dans laquelle ceux-ci doivent être quantifiés<br />
(c’est-<strong>à</strong>-dire le niveau de détail et d’analyse). En ce qui concerne cette dernière, il ne faut pas<br />
oublier que les conclusions du présent chapitre seront comparées aux changements d’impacts<br />
identifiés dans d’autres parties du présent guide.<br />
La détermination et la quantification des impacts sur la santé humaine et sur l’environnement se<br />
heurtent au problème particulier que les substances incluses dans l’annexe ont souvent des<br />
propriétés concernant lesquelles il est impossible de déterminer une dose dérivée sans effet (DNEL)<br />
(c’est-<strong>à</strong>-dire des substances CMR sans seuil) ou une concentration prévisible sans effet (PNEC)<br />
(substance avec des propriétés PBT ou vPvB). Pour certaines substances sans seuil 19 , il peut être<br />
possible d’évaluer (semi-)quantitativement le comportement dose-réponse, notamment par exemple<br />
en établissant une dose dérivée avec effet minimum (DMEL) pour un cancérogène sans seuil. 20<br />
Lorsqu’il est impossible de trouver des informations sur la «dose-réponse», il est alors plus difficile<br />
d’estimer et de quantifier les impacts toxicologiques possibles. Par conséquent, concernant certaines<br />
substances sans seuil, il sera peut-être seulement possible de les évaluer qualitativement.<br />
Cela sera également évident lors de la préparation du rapport sur la sécurité chimique (CSR) pour<br />
ces types de substances [voir les chapitres R.8 et R.11 du <strong>Guide</strong> <strong>relatif</strong> aux informations requises et<br />
évaluation de sécurité chimique (CSA)]. En particulier pour les substances PBT/vPvB, REACH<br />
privilégie la réduction des émissions <strong>à</strong> travers l’ensemble de la durée de vie de la substance et la<br />
caractérisation des émissions qui subsistent. Ce qui peut être fait dans le contexte d’une ASE,<br />
19 Et donc ne pouvant faire l’objet d’une autorisation que dans le cadre de la procédure <strong>socio</strong>-<strong>économique</strong>.<br />
20 Il est important de souligner qu’une DMEL n’est pas équivalente <strong>à</strong> une DNEL. La DNEL exprime une valeur dérivée<br />
en dessous de laquelle les expositions devraient être contrôlées, en s’appuyant sur l’hypothèse qu’une telle dose<br />
d’exposition serait inférieure <strong>à</strong> une dose sans effet. Pour un effet sans seuil, l’hypothèse sous-jacente est qu’une dose<br />
sans effet ne peut être établie et la DMEL exprime donc un niveau d’exposition correspondant <strong>à</strong> un risque faible et peutêtre<br />
théorique. Pour avoir d’autres informations sur la manière de déterminer et d’utiliser les DMEL, consulter le<br />
chapitre R.8 du <strong>Guide</strong> <strong>relatif</strong> aux informations requises et évaluation de sécurité chimique (CSA).<br />
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