Rapport final de l'étude: Remèdes juridico-institutionnels pour une ...
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Section 1. Introduction<br />
A. Définitions<br />
Chapitre III. Fiscalité: les compétences<br />
L'impôt est défini traditionnellement comme un prélèvement obligatoire sans contrepartie<br />
immédiate pratiqué par la puissance publique <strong>pour</strong> être affecté aux services d'utilité générale.<br />
La re<strong>de</strong>vance est au contraire définie comme la rétribution d'un service rendu par l'autorité<br />
publique.<br />
La notion <strong>de</strong> "taxe" est générale et peut couvrir tant l'impôt que la re<strong>de</strong>vance ou la rétribution.<br />
Lorsque l'on parle <strong>de</strong> "mesures fiscales", l'on se réfère généralement aux mesures prises en<br />
matière d'impôts.<br />
B. Principes et limites gouvernant l'adoption <strong>de</strong> mesures fiscales<br />
1. Quelques principes <strong>de</strong> base en matière d'impôt<br />
- principe <strong>de</strong> légalité : tout impôt doit émaner <strong>de</strong> l'autorité législative compétente concernée, que<br />
ce soit le Parlement fédéral, les conseils régionaux ou les conseils <strong>de</strong>s pouvoirs locaux;<br />
- principe d'annalité : tout impôt au profit <strong>de</strong> l'État, <strong>de</strong> la Communauté ou <strong>de</strong> la Région doit être<br />
voté annuellement;<br />
- principe d'égalité : tous les belges sont égaux <strong>de</strong>vant la loi et il ne peut être établi <strong>de</strong> privilèges<br />
en matière d'impôt. Tous les citoyens se trouvant donc dans <strong>une</strong> situation i<strong>de</strong>ntique doivent donc<br />
être assujettis à l'impôt <strong>de</strong> la même façon; il n'est toutefois pas exclu qu'<strong>une</strong> différence <strong>de</strong><br />
traitement soit établie entre certaines catégories <strong>de</strong> personnes <strong>pour</strong> autant que le critère <strong>de</strong><br />
différenciation soit susceptible <strong>de</strong> justification objective et raisonnable. Cette justification doit<br />
s'apprécier en tenant compte du but et <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> la mesure critiquée ainsi que <strong>de</strong> la nature<br />
<strong>de</strong>s principes en cause. Il doit également exister un rapport <strong>de</strong> proportionnalité entre les moyens<br />
employés et le but visé;<br />
- principe du "non bis in i<strong>de</strong>m" : un impôt ou <strong>de</strong>s impôts <strong>de</strong> même nature ne peuvent frapper <strong>de</strong>ux<br />
fois <strong>une</strong> même matière; ce principe ne vaut cependant que dans les cas expressément visés par<br />
le législateur. Celui-ci prévoit par exemple expressément que les Régions ne peuvent intervenir<br />
dans les matières imposées préalablement par l'État (comme la TVA, les droits d'accises, la taxe<br />
<strong>de</strong> circulation sur les véhicules automobiles...), sauf exceptions;<br />
- respect <strong>de</strong> la conception globale <strong>de</strong> l'État belge : les Régions doivent exercer leurs<br />
compétences dans le respect <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong> la libre circulation <strong>de</strong>s personnes, <strong>de</strong>s biens, <strong>de</strong>s<br />
services et <strong>de</strong>s capitaux et <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> commerce et d'industrie, ainsi que dans le respect du<br />
cadre normatif général <strong>de</strong> l'Union économique et <strong>de</strong> l'unité monétaire; il convient <strong>de</strong> ne pas créer<br />
d'entraves aux échanges qui soient disproportionnées par rapport aux objectifs <strong>pour</strong>suivis.<br />
2. Limites