classeur Education au territoire prototype - Parc Naturel Régional ...
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L’e<strong>au</strong> dans les Alpilles<br />
C O N N A I S S A N C E<br />
8<br />
Depuis toujours des hommes ont vécu <strong>au</strong> creux des Alpilles. Nous ne pouvons douter que l’un de leurs<br />
soucis majeurs fut de rechercher l’e<strong>au</strong> ou de s’en protéger. Certaines sources pérennes devaient leur<br />
être connues : elles furent captées à l’époque hellénistique, puis canalisées par les Romains en de<br />
longs aqueducs (<strong>au</strong> nord et <strong>au</strong> sud des Alpilles) pour alimenter Arles en e<strong>au</strong> potable. De nos jours la<br />
captation des e<strong>au</strong>x de la Durance a permis à l’agriculture de se développer grâce à de nombreux<br />
can<strong>au</strong>x. Ceux-ci forment un rése<strong>au</strong> complexe pour amener l’e<strong>au</strong> vers les cultures et les jardins. Sa<br />
distribution est contrôlée par des martelières pour des parcelles possédant un droit d’e<strong>au</strong>.<br />
Au contraire, pentes et climat méditerranéen provoquent des trop plein d’e<strong>au</strong>x redoutables. Les e<strong>au</strong>x<br />
de ruissellement s’écoulent dans des "g<strong>au</strong>dres<br />
g<strong>au</strong>dres" naturels, traversent plaines et villages pour aboutir via<br />
d’anciens marais (<strong>au</strong> sud) ou des can<strong>au</strong>x (<strong>au</strong> nord) courant vers la mer.<br />
Les Alpilles, véritable<br />
v<br />
« châte<strong>au</strong> d’e<strong>au</strong><br />
» vital pour la vie<br />
L’or bleu, depuis toujours indispensable<br />
Depuis l’Antiquité, l’e<strong>au</strong> des sources et des g<strong>au</strong>dres est apprivoisée pour faire tourner les moulins,<br />
alimenter les fontaines et arroser les jardins. L’exemple le plus connu de ces moulins étant la meunerie<br />
hydr<strong>au</strong>lique de Barbegal, alimentée par la dérivation d’un aqueduc et construite <strong>au</strong> II e siècle de notre ère.<br />
Dès le XI e siècle, des petites roubines permirent <strong>au</strong>x habitants de drainer les e<strong>au</strong>x dans le piémont et d’en<br />
multiplier les usages. C’est en 1554 qu’Adam de Craponne reçut du roi le droit de dériver l’e<strong>au</strong> de la<br />
Durance en un canal divisé en plusieurs branches. Système de captage d’une rivière alors impétueuse qui<br />
s’est maintenu jusqu’<strong>au</strong> milieu du XX e siècle. Le canal de Craponne destiné à faire tourner divers moulins<br />
irrigua si bien le sud des Alpilles qu’<strong>au</strong> XIX e siècle fut créée la société du canal des Alpines, <strong>au</strong> nord du<br />
massif, qui alimente <strong>au</strong>jourd’hui sur 119 km les Alpilles septentrionales. Un ouvrage plus récent amène<br />
l’e<strong>au</strong> d’arrosage <strong>au</strong> sud du massif : c’est le canal de la vallée des B<strong>au</strong>x. Il traverse depuis 1914 une terre<br />
<strong>au</strong>x puits et sources souvent asséchés. L’e<strong>au</strong> ainsi maîtrisée alimente par dérivation des can<strong>au</strong>x plus<br />
petits qui se répartissent dans les terres cultivables et qui façonnent les paysages. Aujourd’hui, les usages<br />
de l’e<strong>au</strong> sont essentiellement pour l’alimentation des population et l’agriculture.<br />
P a r c n a t u r e l r é g i o n a l d e s A l p i l l e s