PELOUZE, l'éclairage au gaz. 1839 - Ultimheat

— 121 -rendre la Seine navigable, non seulement jusqu'à Troyes, maisjusqu'à Châtillon ; on ouvrit, à cet effet, sept canaux de dérivation,et l'on établit plusieurs pertuis et écluses à sas ; mais les événementsde la guerre forcèrent à ralentir l'exécution des ouvrages,puis à les suspendre totalement, après avoir dépensé 2,200,000 fr.La loi du 19 juillet 1837 a ouvert un crédit pour l'améliorationde la navigation de la Seine.Entre Marcilly et Montereau , on se propose de faire en 1838,'la coupure de Bray, d'améliorer le chemin de halage à l'anse deVieux-Mort et au port Mortain.Entre Montereau et Paris, la Seine ne présente, pendant sept ouhuit mois de l'année, qu'un mouillage de 0"' 55, à 0" 1 C0 sur leshauts-fonds ; et, comme les làchures de l'Yonne ne procurent que0 16 d'augmentation de mouillage, il en résulte que la rivière nepeut offrir que deux ou trois fois par semaine, et pendant cinq ousix jours seulement, un tirant d'eau maximum de0 m 76. Cependantle nombre des embarcations qui circulent sur cette partie de laSeine, tant à la remonte qu'à la descente, peut être évalué à plusde vingt mille par an, auquel viennent s'ajouter environ quatremille trains qui descendent de la Haute-Yonne; il importe doncbeaucoup d'apporter de grandes améliorations à l'état actuel deschoses ; mais, quant à présent, on doit se borner à perfectionnerle chemin de halage, et à améliorer les passages les plus difficilesentre Montereau et Paris.Dans cette partie, on fera, en 1838, des dragages au Coudray etau Port-à-l'Anglais ; on établira des digues de resserrement auxpassages de Pincevent, de la Cave, de la (luiche et de l'île aux Paveux; enfin, on commencera une arche marinière avec quais dehalage dans la traversée de Corbeil.Depuis Paris, pris au pont de la ïournelle, jusqu'à Rouen, onrencontre sur la Seine treize hauts-fonds qui offrent toujours unmouillage de moins de 2 mètres, et, sur beaucoup de points, ne présententqu'un tirant d'eau d'un mètre et même de 80 centimètres,en sorte que, pendant l'étiage, la navigation est fort difficile, parcequ'il faut chercher le thalweg, dont la largeur est peu considérable,et y lutter avec effort contre la vitesse du courant. Ces inconvénientsne sont pas les seuls : au passage des ponts dont les archesmarinières ne sont pas assez larges, et au passage des pertuis la navigationest quelquefois arrêtée pendant des jours entiers ; les cheminsde halage sont d'ailleurs en mauvais état et trop bas sur beau-