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PELOUZE, l'éclairage au gaz. 1839 - Ultimheat

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— 417 —la plus simple du mo»de et la moins coûteuse que de faire du gai ; chacunsuppute ce qu'il doit coûter <strong>au</strong> fabricant, et ce sont les plus modérésparmi tous ces appréciateurs que ceux qui en évaluent le prix de revient<strong>au</strong> quart du prix de vente : tous ces calculs sont erronés et même absurdes.Pour produire du <strong>gaz</strong> avec avantage, alors même que la vente enest d'avance assurée, il f<strong>au</strong>t y consacrer des capit<strong>au</strong>x considérables ; ilf<strong>au</strong>t encore une administration vigilante, éclairée et pleine d'activité, unesurveillance de tous les instants, du jour et de la nuit; un personnelnombreux et très dispendieux pour le service de distribution et de préc<strong>au</strong>tion.Celte partie du travail n'occupe pas moins de 70 employés detous grades à l'administration de la compagnie Manby-Wilson, et à chaqueaccroissement un peu considérable dans le nombre des becs éclairés, il ya nécessité absolue d'<strong>au</strong>gmentation dans le nombre des agents. Si lescompagnies font <strong>au</strong>jourd'hui de bonnes affaires, après être longtemps restéesen souffrance, il ne f<strong>au</strong>t l'attribuer qu'<strong>au</strong> nombre immense de becsqu'elles éclairent, et bien se persuader que le bénéfice produit par chaquebec, n'est que peu considérable. Les charbons, qui constituent à euxseuls la majeure partie de la dépense, sont chers et d'un approvisionnementtoujours difficile à Paris. Il y a eu plusieurs années pendant lesquellestous les bénéfices étaient absorbés par la consommation en charbons; les fontes, <strong>au</strong>tre élément fort considérable de l'exploitation, nes'obtiennent pas non plus à bon marché en France.Le <strong>gaz</strong> ne s'est pas arrêté à la limite des quartiers opulents de Paris.La rue St-Antoine, le f<strong>au</strong>bourg, le quartier de Belleville, en ont leurpart.Un entrepreneur a tenté l'aventure; et sur l'<strong>au</strong>tre bord de la rivière<strong>au</strong>ssi, la rue St-Victor, les quartiers des Bernardins et du Jardin des Plantessont, sur quelques points, éclairés par le <strong>gaz</strong> hydrogène. Il est difficile deprédire du succès à ces deux dernières compagnies, quand on connaît leshabitudes de l'ancien monde qu'elles veulent illuminer. Dans ces contréeslointaines et surtout arriérées, la soirée finit à l'heure où elle commencedanslarueSt-Honoré,le quartierVivienne,celui des Italiens et la Ch<strong>au</strong>sséed'Antin. On ne peut espérer d'y fournir du <strong>gaz</strong> qu'à l'extinction de 10 heures;or cet éclairage, pour lequel les frais d'administration restentles mêmesque pour celui de minuit et une heure du matin, n'offre <strong>au</strong>cun profit.Hais ce qu'il y a de tout <strong>au</strong>ssi fâcheux, c'est que très probablement legrand nombre des becs éclairés ne viendra pas offrir de compensation. Legenre de commerce de ces quartiers comporte peu de luxe, et le demijourlui suffit. Ici le <strong>gaz</strong>, quelque avantageux qu'il paraisse dans d'<strong>au</strong>trescirconstances, luttera difficilement contre la petite chandelle. Une seulehypothèse pourrait être favorable <strong>au</strong>x entrepreneurs, ce serait celled'une réalisation malheureusement bien peu probable ou du moins fortéloignée, c'est-à-dire une grande diminution dans le prix des houilles àParis, qui permettrait de diminuer proportionnellement le prix du <strong>gaz</strong>pour le rendre accessible <strong>au</strong>x petits marchands et regrattiers. Car il2T

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