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PELOUZE, l'éclairage au gaz. 1839 - Ultimheat

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- 402 -Et cependant, il est bien vrai de dire que la contestation n'a jamaisroulé que sur une confusion de mots. La plupart des Français qui ontparlé du <strong>gaz</strong>, souffraient impatiemment qu'on pût ravir à notre ingénieurLe Bon, l'idée de son thermolampe ; de leur côté, les écrivains anglaisne défendaient pas avec moins d'opiniâtreté l'application bien antérieurequi avait été faite à l'éclairage, dans leur pays, du <strong>gaz</strong> de la houille. Lesuns et les <strong>au</strong>tres étaient fondés ; ils avaient raison sous un certain pointde vue. *Les Anglais ont éclairé avec le <strong>gaz</strong> hydrogène carburé bien avant LeBon ; cela ne supporte pas la contradiction ; mais cette application, dueçn quelque sorte <strong>au</strong> hasard, et qui était restée confinée dans un cercleétroit d'idées, sans investigation théorique, sans généralisation des principeset de la méthode, n'ôte rien à Le Bon du mérite de son ingénieuxthermolampe. Pendant longtemps on a fait brûler en Angleterre le <strong>gaz</strong>de houille, comme un produit de ce combustible minéral exclusiver/ent.Le Bon, qui n'ignorait pas ce fait (nous pouvons l'attester pour l'avoirentendu de lui-même), en avait apprécié toute la portée et en avait recherchéles c<strong>au</strong>ses.Nous avons eu occasion d'entendre Le Bon à l'origine de son thermolampe; nous en avons vu les premiers fonctionnements <strong>au</strong> laboratoirede l'ancienne école des mines; nous avons surtout entendu disserter l'inventeur; nous l'avons vu exposer ses idées, en les soumettant à feuM.V<strong>au</strong>quelin, qui leur faisait tout f'acccueil qu'elles méritaient. Nous professonsla plus h<strong>au</strong>te estime pour les capacités et la persévérance de LeBon : c'était un homnïî d'un vrai mérite, qui joignait à de grandes connaissancesen physique, un rare talent pour les produire et les faire apprécier,même par les intelligences les plus bornées. Déplorons les infortunesd'un homme estimable et bien digne d'un meilleur sort, qui avaiten lui toute l'étoffe nécessaire pour rendre de grands services à sonpays; mais pour honorer dignement la mémoire de notre compatriote,évitons de tomber dans l'absurde, en prétendant que c'est lui qui a appris<strong>au</strong>x Anglais l'usage du <strong>gaz</strong> d'éclairage.Pour se convaincre de l'antériorité en leur faveur, il suffira sans doutede lire l'extrait qui suit d'une communication faite par sir Joseph Banks,à la société royale de Londres qu'il présidait, dans la séance du 25 fév. 1808.« M. Murdoch ayant fait construire un appareil pour la productiondu <strong>gaz</strong> de la houille appliqué à l'illumination de l'immense manufacturede coton de MM. Philips et Lee, à Manchester, actuellement éclairée decette manière, on a saisi cette occasion favorable d'évaluer les fraisqu'entraîne le procédé.« Au moyen de la mesure des ombres portées sur les corps à distance,on a pu s'assurer que la lumière fournie par l'appareil, est à peu prèségale à celle qu'on obtiendrait de 2,500 chandelles moulées, six à la

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