PELOUZE, l'éclairage au gaz. 1839 - Ultimheat

— 277 —faut l'attribuer; cependant,dans l'état actuel des choses, cette suppressionne saurait porter aucun préjudice à ces exploitations ; elle pourrait mêmeavoir pour résultat de faire augmenter le prix des charbons des compagniesfrançaises, qui, n'étant plus retenues par aucune crainte, pourraientsuivre le cours général du charbon belge chargé des frais supplémentairesde navigation de Mons à Anzin; et nous avons vu précédemment que pourétablir l'équilibre des prix, Anzin pouvait encore, après la suppressiondes droits, faire subir à ses charbons une augmentation de 12 c. parhectolitre comble.Le taux auquel la compagnie d'Anzin maintient ses charbons fait affluerdes ordres beaucoup plus nombreux qu'il n'est possible d'exécuter ;ainsi, on pourrait citer telles commandes qui datent de huit mois, ou unan, et auxquelles il n'a pas encore été satisfait. La plupart des demandesdu dehors ne peuvent plus être accueillies, parce que la consommationlocale absorbe la totalité des produits de l'extraction ; le charbon est enlevépar chariots, du carreau de la mine ; souvent même le chargementdes chariots est retardé faute de produits suffisants, aussi la compagniedepuisquelques temps ne prend plus aucun engagement d'expédier àépoque déterminée ; elle se contente de noter les commandes en subordonnantleur exécution à une possibilité qu'elle ne prévoit même pas.Quelles que soient les résolutions du gouvernement concernant la modificationdes droits à intervenir, il est douteux qu'un tel état de chosespuisse être maintenu par la compagnie d'Anzin, alors même qu'elle enaurait la bonne volonté. L'avantage de s'approvisionner aux fosses d'Anzinest trop grand, et l'extraction de ces fosses donne un produit trop limitépour que le maintien de cette différence de prix n'amène tôt ou tardquelque perturbation.