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PELOUZE, l'éclairage au gaz. 1839 - Ultimheat

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— 415 —qu'allait prendre l'entreprise. Cependant de nouve<strong>au</strong>x actionnaires seprésentèrent; ceux-ci, avant de conclure, exigèrent un essai plus étenduet demandèrent l'éclairage en entier du passage des Panoramas. Les trav<strong>au</strong>x,pour cet essai décisif, furent terminés en janvier 1817, et le publicfut convaincu du succès ; les habitants du Palais-Royal sollicitèrent l'éclairage,et il y eut dès l'abord demande pour plus de 4,000 becs. Il y eutmême une grande émulation pour devenir actionnaire dans l'entreprise.La commandite fut instituée <strong>au</strong> capital de 1,200,000 fr. Le grand référendairede la chambre des pairs, qui figurait <strong>au</strong> nombre des princip<strong>au</strong>xactionnaires, exigea qu'on éclairât d'abord le palais du Luxembourg.Mais comme la plupart des sociétés de commerce, celle-ci ne tarda pasà s'affaisser sous le poids des difficultés suscitées par les intérêts contraires.L'impulsion donnée par Winsor dut donc bientôt s'arrêter, sansavoir fait de plus grands progrès que l'éclairage du Luxembourg et dupourtour de l'Odéon. On se mit en liquidation. Le matériel fut adjugéà un M. P<strong>au</strong>wels pour la modique somme de 67,000 fr. payables par luien 67 actions de 1,000 fr., qu'il s'engageait à livrer dans une nouvellecompagnie qu'il organisait. Cela se passait vers le milieu de l'année 1820.C'est cette première compagnie P<strong>au</strong>wels dont le siège est dans le h<strong>au</strong>t duf<strong>au</strong>bourg Poissonnière, et où subsiste encore en pleine activité ceténorme <strong>gaz</strong>omètre <strong>au</strong>quel on attribue une capacité de 196,000 piedscubes. Ce n'est pas ici le lieu de remarquer les vices, et on pourrait presquedire l'absurdité de cette gigantesque construction. Il en sera questionailleurs.Cette première compagnie P<strong>au</strong>wels s'est elle-même mise plus tard enliquidation. Nous ne faisons pas l'historique des intérêts financiers descompagnies, mais celui de la propagation en France du <strong>gaz</strong> d'éclairage.En ce qui se rattache à la compagnie du f<strong>au</strong>bourg Poissonnière , nousnous bornerons donc à dire, que cet établissement en changeant de constitution,n'a point succombé ; il subsiste encore, et c'est même, après lacompagnie anglaise sous la raison Manby -Wilson, qui est incomparablementla plus importante <strong>au</strong>jourd'hui en activité à Paris, l'entreprise laplus étendue que possède la capitale. Elle est bien administrée et en voiede prospérité; nous n'<strong>au</strong>rons plus rien à en dire. Passons à d'<strong>au</strong>tres localités.Après la déconfiture de la compagnie Winsor, Louis XVIII, quioccupait alors le trône, et qui était jaloux de rattacher à son règne quelquegrande innovation ' dans l'intérêt du commerce et des populations,<strong>au</strong>xquelles il fallait faire oublier d'<strong>au</strong>tres idées de gloire et de prospérité,voyaitavec un vif déplaisir la chute d'une entreprise qui lui semblait le présagede l'abandonnement du <strong>gaz</strong> en France; avec ces dispositions, on n'eutpas de peine à obtenir de sa majesté que sa liste civile fournirait les fondsnécessaires pour la continuation de l'éclairage du Luxembourg et <strong>au</strong>treslocalités.Louis XVIII devint donc manufacturier. A peine eut-il manifestécette intention, que la foule des courtisans s'empressa de souscrire des

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