PELOUZE, l'éclairage au gaz. 1839 - Ultimheat

— 218 —nisés donnent du bitume parlera-décomposition ; 2* qu'il existe ,j egroches imprégnées de bitume, sans aucune trace d'origine végétaleou animale ; tels sont les rochers schisteux de Gristain, dansles Pyrénées ; les rochers calcaires des environs de Genève ; lescouches de sable voisines du Rhône, depuis Seyssel jusqu'au fortde l'Ecluse, etc., etc. ; 3° que les couches de houille elles-mêmesno renferment, en général, point de traces de végétaux discernables, et que celles qui s'y rencontrent quelquefois, ainsi que lesnombreuses empreintes, parfaitement conservées, qu'on observedans les schistes qui accompagnent la houille, semblent autantd'attestations que la masse des couches de houille ne peut pasêtre formée de végétaux parfaitement décomposés; h° que si lesvégétaux avaient la propriété de se convertir en substances bitumineuses, dans le sein de la terre, il en serait ainsi pour tous lesvégétaux enfouis ; tandis qu'on trouve des bois fossiles, ditspétrifiés, dans tous les états et de toute sorte de nature, qui n'offrentpas un atome de bitume ; 5° que la houille contient uneproportion de carbone au moins trois fois plus considérable quecelle que donne le bois , et telle qu'il semble impossible de la concilieravec l'organisation élastique et robuste dont ont besoin lesarbres des forêts et tous les végétaux (ceci nous paraît péremptoire);qu'il paraît impossible de concevoir, comme produits devégétaux charriés par les courants et déposés sous la mer, lescouches de houille qui sont situées à une très-grande hauteur,telles que celles observées par Le Blond dans les Cordilières, à4,400 mètres d'élévation; car si la mer était assez élevée pourformer de pareils dépôts, en quel endroit pouvaient donc existerles végétaux dont on supposerait que ces dépôts sont formés? Tque les houilles n'offrent pas, entre leurs lits, le moindre vestigede poissons, de coquilles, d'ossements, aucun corps enfin, étrangerà leur pâte, qui Tetrace ces bouleversements que la penséesépare difficilement des grandes dévastations de continents, deforêts, etc.; 8° que l'altarnation des couches de psammite, deschiste et de houille, répétées régulièrement et un grand nombrede fois, dans les terrains houillers , ne permet pas de concevoircomment auraient pu s'opérer et s'accumuler ainsi, exclusivementà tout autre, ces deux ordres de sédiment, auxquels on donneune origine si différente, etc., etc., etc.,Feu Patrin a été un des géologues qui ont repoussé avec le plusde conviction toute idée de formation de la houille aux dépens des