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PELOUZE, l'éclairage au gaz. 1839 - Ultimheat

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— 405 —terre, où les idées rationnelles et bien fondées trouvent toujours l'appuidescapit<strong>au</strong>x, notre compatriote <strong>au</strong>rait sans doute fondé un vaste et lucratifétablissement. En France, <strong>au</strong> contraire, et comme il en sera toujours demême, il n'a rencontré que moquerie, dégoût et misère.Au surplus, si Le Bon n'a rien à disputer <strong>au</strong>x applications empiriquesde Murdoch, il reste encore àcelui-ci, pour un tel genre d'observations, àcompter avec de bien plusanciens que lui.Qu'est-ce en elfet que les combustionsdepuis tant de siècles observées en différents lieux, sinon l'indicationdu parti qu'il y avait à tirer de la combustion du <strong>gaz</strong> hydrogènecarboné? Tous ces phénomènes n'avaient-ils pas été décrits, 1° parBiancbini en 1706 ; 2° par Lalande en 1766; 3° par Ferber et Diétrich,à peu près à la même époque ; 4° par Voila ; 5° par le comte de Razoumowskien 1786 ?Tous ces faits n'avaient que faiblement cependant captivé l'attentiondu monde savant et industriel, jusqu'en 1814, où M. Ménard de la Groye,correspondant de l'institut de France, est allé sur les lieux les soumettreà une exacte et judicieuse observation, dont il a rendn compte dans leJournal de physique. Nous ne croyons pas déplacé de reproduire ici,dans les termes mêmes de l'<strong>au</strong>teur de ce mémoire, les faits princip<strong>au</strong>xqu'il a observés.Les feux naturels dont il est ici question, sont absolument de la mêmenature que les flammes artificielles que l'on obtient par la combustion du<strong>gaz</strong> d'éclairage.« 1° L'aliment de tous ces feux est le <strong>gaz</strong> hydrogène non sulfuré, niphosphoré, comme quelques-uns l'ont cru, mais carboné.2° L'émanation de ce <strong>gaz</strong> (dontles sources, d'ailleurs, ainsi que l'originesont inconnues), a lieu <strong>au</strong> travers du sol, comme par un filtre, et sansqu'on voie à la surface <strong>au</strong>cune fente, crevasse, ni ouverture quelconque.3° Cette émanation se fait continuellement, paisiblement mais assezpeu copieusement. Il ne paraît pas qu'elle soit susceptible de grandes, eencore moins de promptes variations. Peut-être ses princip<strong>au</strong>x changementsconsistent-ils en ramifications ou en des suppressions partielles.4° Le <strong>gaz</strong> ne prend feu que lorsqu'il est allumé de main d'homme oupar quelque accident naturel extrêmement rare et impossible à prévoir.Spallanzani fit naître un feu qui n'avait jamais été connu avant lui, etcela donne à penser qu'il pourrait en exister bien d'<strong>au</strong>tres dans le mêm«cas, que le hasard peut faire découvrir par la suite.5° L'inflammation a lieu sans détonation, quoique les flammes soientassez bruyantes et légères.6° Les plus petites de ces flammes sont en entier d'un be<strong>au</strong> bleu d'azur,et ne se voient bien distinctement que pendant la nuit; les moyennes sontbleues seulement à la base ; les grandes paraissent entièrement blanchesou d'un j<strong>au</strong>ne qui tire <strong>au</strong> rougeâtre : elles ne diffèrent pas sensiblement

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