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Grands aménagements urbains et prise en compte des ...

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Si les argum<strong>en</strong>ts avancés <strong>en</strong> 2007, recoup<strong>en</strong>t globalem<strong>en</strong>t ceux avancés <strong>en</strong> 1994, la justification du<br />

pouvoir s‟av<strong>en</strong>ture dans un exercice difficile qui consiste à confirmer l‟efficacité <strong>des</strong> premières<br />

mesures <strong>en</strong> insistant sur la nécessité de les r<strong>en</strong>forcer. Il est toujours question <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s plus que <strong>des</strong><br />

causes. En résumé, il faut poursuivre <strong>et</strong> int<strong>en</strong>sifier la politique de luttes contre la délinquance parce<br />

qu‟elle a été efficace (chiffres à l‟appui, qui ont suscité <strong>et</strong> suscit<strong>en</strong>t toujours un fort débat) mais aussi<br />

parce qu‟elle a évoluée 283 (sur ce suj<strong>et</strong>, il est fait référ<strong>en</strong>ce à <strong>des</strong> actes de « viol<strong>en</strong>ce visibles » 284 )190.<br />

Dans ce contexte « L’Etat se voit dans l’obligation de r<strong>en</strong>forcer <strong>et</strong> d’adapter les moy<strong>en</strong>s de lutte<br />

contre l’insécurité <strong>et</strong> la délinquance…, moy<strong>en</strong>s de lutte qui doiv<strong>en</strong>t être mieux adaptés à la réalité de<br />

la société française ».<br />

Esprit de la loi de 2007 sur la sûr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> l‟urbanisme : responsabilisation <strong>et</strong> obligation<br />

Si la volonté de r<strong>en</strong>forcer le « combat contre l‟insécurité <strong>et</strong> contre la délinquance » insiste sur le<br />

mainti<strong>en</strong> de l‟ordre (<strong>en</strong> quelque sorte la gestion de crise), il accorde une att<strong>en</strong>tion désormais très<br />

particulière à la prév<strong>en</strong>tion. Elle est <strong>en</strong>visagée avec une int<strong>en</strong>tion précise, éviter le passage à l‟acte,<br />

mais sous deux angles jugés efficaces <strong>et</strong> complém<strong>en</strong>taires. La répression (sanction) qui est estimée<br />

dissuader le passage à l‟acte, reste « le premier outil de la prév<strong>en</strong>tion » 285 mais elle doit être compléter<br />

« soulager » par d‟autres formes de prév<strong>en</strong>tion, définies sous une acceptation assez large 286 (qui<br />

<strong>en</strong>globe <strong>en</strong>tres autres l‟Education 287 ) <strong>et</strong> qui doiv<strong>en</strong>t mobiliser tous les acteurs institutionnels du<br />

territoire. Chaque acteur se trouve alors chargé dans ses compét<strong>en</strong>ces de lutter contre la délinquance,<br />

d’exclusion. La politique de sécurité participe au premier chef de c<strong>et</strong>te ambition » (Charles Pasqua, 1994,op<br />

cité). « Tout déficit de sécurité devi<strong>en</strong>t une insuffisance de solidarité, perçue comme une injustice profondém<strong>en</strong>t<br />

ress<strong>en</strong>tie dans la population…., L’Etat ne peut accepter une sécurité à deux vitesses… » (Paul Masson, 1994, op<br />

cité).<br />

283 Pour Nicolas Sarkozy, alors ministre d‟Etat, ministre de l‟intérieur <strong>et</strong> de l‟aménagem<strong>en</strong>t du territoire, il faut<br />

poursuivre les efforts <strong>en</strong>gagés : « Depuis 2002 la délinquance a globalem<strong>en</strong>t reculé dans notre pays de près de 9<br />

%, du fait d'une activité considérable <strong>des</strong> policiers <strong>et</strong> <strong>des</strong> g<strong>en</strong>darmes, ainsi que de l'adaptation de leurs métho<strong>des</strong><br />

de travail ». Le rapport du 8 novembre 2006 présidé par Philippe Houillon pour le <strong>compte</strong> de la commission <strong>des</strong><br />

lois constitutionnelles, de la législation <strong>et</strong> de l‟administration générale, note « un nombre de victimes épargnées<br />

s’élevant à prés d’un million ». En revanche, il est souligné que certaines formes de viol<strong>en</strong>ces <strong>et</strong> de délinquances<br />

se sont développées <strong>et</strong> « apparaiss<strong>en</strong>t inacceptables aux yeux de la société », soit : « la délinquance <strong>des</strong> mineurs<br />

qui a augm<strong>en</strong>té de prés de 80% <strong>en</strong> l’espace de dix ans » <strong>et</strong> que « L’Etat veut r<strong>en</strong>forcer ses moy<strong>en</strong>s de lutte<br />

répressifs…, contre c<strong>et</strong>te catégorie de délinquance ».<br />

284 « Mama Galledou n’avait ri<strong>en</strong> demandé à personne. Ses par<strong>en</strong>ts, vivant à Dakar, ont sacrifié une grande<br />

part de leurs maigres moy<strong>en</strong>s pour lui payer <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>, qu’elle a conduites jusqu’à l’obt<strong>en</strong>tion de son diplôme.<br />

Elle monte dans un bus, ce qui n’est pas <strong>en</strong> soi pr<strong>en</strong>dre un risque, <strong>et</strong> voit sa vie brisée par une agression<br />

aveugle. Cela n’est pas humainem<strong>en</strong>t acceptable, quel que soit le profil de l’agresseur». Extrait du <strong>compte</strong> r<strong>en</strong>du<br />

n°7 de la séance du mercredi 8 novembre 2006 à l‟Assemblé Nationale synthétisant le discours de Nicolas<br />

Sarkozy, ministre d‟Etat, ministre de l‟intérieur <strong>et</strong> de l‟aménagem<strong>en</strong>t du territoire. Rapport présidé par Philippe<br />

Houillon<br />

285 Une sanction ferme est nécessaire pour punir les auteurs de ces actes indignes. La sanction est donc le<br />

premier outil de prév<strong>en</strong>tion. C<strong>et</strong>te considération est incontournable. Elle n’est ni de gauche ni de droite, mais<br />

relève du bon s<strong>en</strong>s (Extrait du <strong>compte</strong> r<strong>en</strong>du n°7 de la séance du mercredi 8 novembre 2006 à l‟Assemblé<br />

Nationale synthétisant le discours de Nicolas Sarkozy, op cité.<br />

286 « Dans le respect <strong>des</strong> libertés individuelles dont l'autorité judiciaire est garante, elle s'exerce <strong>en</strong> direction <strong>des</strong><br />

victimes <strong>et</strong> <strong>des</strong> auteurs d'infractions, par <strong>des</strong> mesures actives <strong>et</strong> dissuasives visant à réduire les facteurs de<br />

passage à l'acte <strong>et</strong> de récidive, soit par la certitude d'une réponse judiciaire adaptée, soit <strong>en</strong> interv<strong>en</strong>ant sur les<br />

processus de commission de l'infraction, ou <strong>en</strong>core <strong>en</strong> favorisant une moindre vulnérabilité de la victime<br />

pot<strong>en</strong>tielle » (Extrait de « l‟exposé <strong>des</strong> motifs » du proj<strong>et</strong> de loi relatif à la Prév<strong>en</strong>tion de la délinquance de<br />

2007).<br />

287 Il convi<strong>en</strong>t d'appr<strong>en</strong>dre aux <strong>en</strong>fants, dès le plus jeune âge, pourquoi il existe <strong>des</strong> règles indisp<strong>en</strong>sables à la<br />

vie <strong>en</strong> société <strong>et</strong> pourquoi il est impératif de les respecter. Le message à diffuser est que le respect que l'on<br />

att<strong>en</strong>d <strong>des</strong> autres passe d'abord par celui dont on doit faire preuve à leur égard. Le repérage <strong>et</strong> l'appropriation<br />

<strong>des</strong> limites constitu<strong>en</strong>t une pédagogie nécessaire à la construction de soi <strong>et</strong> à l'appr<strong>en</strong>tissage de la vie sociale<br />

(2007, op cité).<br />

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