cours (au nord) Lafay<strong>et</strong>te <strong>et</strong> jusqu‟au cours Vitton, la situation est à peu près la même <strong>et</strong> on ne trouverait pas, dans ce périmètre, un espace suffisant pour attirer la classe aisée <strong>et</strong> lui offrir les conditions qui, seules, peuv<strong>en</strong>t l‟am<strong>en</strong>er à se déplacer… la plupart <strong>des</strong> rues <strong>en</strong>tre le cours Vitton <strong>et</strong> la rue Montgolfier sont <strong>en</strong>vahies par <strong>des</strong> établissem<strong>en</strong>t industriels dont le voisinage immédiat <strong>et</strong> la population ouvrière agglomérée autour d‟eux éloignerai<strong>en</strong>t sans doute plus qu‟ils n‟attirerai<strong>en</strong>t les futures immigrants » Dès c<strong>et</strong>te époque, donc, la possibilité de rénover ce quartier est <strong>en</strong>visagée, même si c‟est pour l‟écarter. Il s‟<strong>en</strong> faudra de dix ans. La situation sociale y pose problème. Les nuisances dues aux activités industrielles sont aussi prés<strong>en</strong>tes. Il ne semble pas cep<strong>en</strong>dant, à la différ<strong>en</strong>ce de la rue de la République, qu‟on dispose d‟<strong>en</strong>quêtes détaillées sur ces quartiers. On ne peut parler de dégradation puisque les circonstances-même de l‟urbanisation ont conduit à la prés<strong>en</strong>ce de très nombreux ouvriers <strong>et</strong> d‟activités réprimées au c<strong>en</strong>tre. Le système de la sous-location r<strong>en</strong>d difficile le contrôle, au dernier échelon, <strong>des</strong> activités. C‟est là que se conc<strong>en</strong>tre l‟insolvabilité, la prostitution - on y trouve la majeure partie <strong>des</strong> prostituées de la ville -, la grande mobilité <strong>des</strong> occupants, la misère 81 . Les conditions d‟hygiène <strong>et</strong> d‟habitation sont mauvaises, <strong>en</strong>couragées, on l‟a dit plus haut, par la pratique <strong>des</strong> baux à courte durée par les Hospices <strong>et</strong> la location <strong>en</strong> cascade. On comm<strong>en</strong>ce alors à évoquer la « régénération » du quartier 82 . Comm<strong>en</strong>t aborder c<strong>et</strong>te « régénération » ? Les Hospices <strong>en</strong>visag<strong>en</strong>t un mom<strong>en</strong>t de recourir à une société, comme pour la rue de la République, mais y r<strong>en</strong>onc<strong>en</strong>t. Les Hospices ne finiront pas agir que sous la pression de la ville, de la demande <strong>et</strong> du marché. La demande se manifeste d‟abord par les besoins du Départem<strong>en</strong>t pour sa nouvelle préfecture. Quatre masses sont expropriées, <strong>et</strong> non acquises à l‟amiable du fait du refus <strong>des</strong> Hospices qui comptai<strong>en</strong>t sur un prix supérieur <strong>en</strong> procédant ainsi. Le prix, <strong>en</strong> 1882, est de 65 frs/m2. La ville exproprie <strong>en</strong> 1887 les parties de voirie nécessaire à l‟élargissem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> rues voisines de Bonnel <strong>et</strong> Servi<strong>en</strong>t, pour le prix de 47 frs/m2 (Clém<strong>en</strong>çon 1999, 391, n. 1008) 83 . Elle fait de plus pression sur les Hospices pour qu‟ils cèd<strong>en</strong>t <strong>des</strong> terrains, avec plusieurs objectifs. Premièrem<strong>en</strong>t, il est nécessaire d‟améliorer la situation financière <strong>des</strong> hôpitaux, d‟autant plus que d‟importantes constructions nouvelles sont proj<strong>et</strong>ées. Deuxièmem<strong>en</strong>t, le conseil municipal, représ<strong>en</strong>té depuis le rétablissem<strong>en</strong>t de la municipalité <strong>en</strong> 1881 par cinq membres au conseil d‟administration <strong>des</strong> Hospices, est déterminé à « lutter contre les baraques hideuses, les maisons insalubres, les terrains vagues <strong>et</strong> les foyers d‟infection » de c<strong>et</strong>te partie de la ville (Clém<strong>en</strong>çon 1999, 397). Troisièmem<strong>en</strong>t, la demande <strong>des</strong> investisseurs immobiliers est forte. Les Hospices, pris <strong>en</strong>tre leur politique traditionnellem<strong>en</strong>t cauteleuse <strong>en</strong> matière de cession de terrains, leurs besoins propres <strong>en</strong> financem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> la pression de la mairie, vont céder <strong>et</strong> se <strong>des</strong>saisir dans les années 1881-1896 de superficies importantes, pour <strong>des</strong> prix n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t plus élevés (Clém<strong>en</strong>çon 1999, ill. 56). Ainsi, la v<strong>en</strong>te à Eugène Dubois de terrains <strong>en</strong> 1885 <strong>et</strong> 1900 se fait elle à <strong>des</strong> prix de 426 frs/m2 <strong>et</strong> 502 frs/m2. La valeur foncière a donc plus que triplé 84 , d‟où <strong>des</strong> plus-values importantes pour les Hospices. 81 De même que <strong>des</strong> activités comme l‟<strong>en</strong>voûtem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> vogue à c<strong>et</strong>te époque « car à la Guillotière, on fait maléficier, pour un louis, les g<strong>en</strong>s ! », dit le personnage Des Hermies dans le roman Là-bas (Huysmans 1891, p. 319). 82 AML, 2 CM 39, 31 août 1880, p. 446, Comb<strong>et</strong>. 83 En fait, le prix au m2 varie <strong>des</strong> îlots les plus proches du Rhône à ceux qui <strong>en</strong> sont le plus éloignés, selon une gradation qui valorise mieux ceux les plus proches du c<strong>en</strong>tre. Le 10 juin 1884, on propose les prix suivants, selon les îlots, <strong>en</strong> partant du cours de la Liberté vers l‟est : 200 frs, --, 150, 150, 120, 100, 85, 85. Les prix adoptés définitivem<strong>en</strong>t le 8 novembre 1884 sont par ligne d‟îlot <strong>en</strong> partant du Rhône : 105 frs, --, 65, 65, 50, 40, 35, 35 juste avant la caserne de la Part-Dieu (AML 321 WP 031 rue de Bonnel, plan <strong>des</strong> rues à élargir par le voyer Loiseau, portant <strong>en</strong> surcharge les prix proposés au m2 pour les terrains à rach<strong>et</strong>er). 84 Elle se rapproche de celle <strong>des</strong> terrains du quartier Grolée avant sa rénovation, <strong>en</strong> presqu‟île. 40
Figure 9 : terrains v<strong>en</strong>dus par les Hospices Civils lors de la rénovation urbaine <strong>en</strong> rive gauche, 1875-1901 (B. Gauthiez d‟après Clém<strong>en</strong>çon). Les îlots à cour commune : un début d’interv<strong>en</strong>tion sur les intérieurs Ces cessions, permises par les baux de locations qui peuv<strong>en</strong>t être interrompus <strong>en</strong> cas de v<strong>en</strong>te du terrain, ne sont cep<strong>en</strong>dant pas faites dans l‟urg<strong>en</strong>ce. Elles sont accompagnées de contraintes remarquables sur l‟organisation <strong>des</strong> immeubles à construire. Ces contraintes sont à situer dans une histoire de l‟interv<strong>en</strong>tion de l‟autorité publique née quelques déc<strong>en</strong>nies auparavant. En eff<strong>et</strong>, les autorisations de construire dans c<strong>et</strong>te partie de la ville (c‟est vrai aussi pour le reste du territoire municipal) concern<strong>en</strong>t à la fois les constructions sur rue, ce qui est traditionnel, <strong>et</strong> celles <strong>en</strong> intérieur d‟îlot, ce qui est très nouveau, à partir de 1855 <strong>et</strong> de façon 41
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