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Grands aménagements urbains et prise en compte des ...

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Les délits les plus fréqu<strong>en</strong>ts sont <strong>des</strong> vols à l‟étalage. On constate une augm<strong>en</strong>tation <strong>des</strong> vols avec<br />

viol<strong>en</strong>ce, notamm<strong>en</strong>t à l‟arraché.<br />

Aujourd‟hui, le c<strong>en</strong>tre commercial parait sécurisé <strong>et</strong> la délinquance se déplace sur la dalle où de trop<br />

nombreux recoins <strong>et</strong> passages constitu<strong>en</strong>t autant de zones d‟insécurité : la zone de l‟anci<strong>en</strong>ne fontaine<br />

qui n‟est pas dans le champ de la caméra (consommation de drogue, j<strong>et</strong>s de bouteille sur les voitures<br />

stationnées au parking ou circulant rue Servi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> contrebas), la sortie du cinéma UGC sur le toit<br />

(drogue, bagarres), la Porte de la Bibliothèque (vols à l‟arraché avec rollers, vols de vélo).<br />

A la ferm<strong>et</strong>ure du c<strong>en</strong>tre se produit un phénomène d‟appropriation de la dalle par <strong>des</strong> groupes de 50 à<br />

60 personnes. On relève aussi <strong>des</strong> bagarres <strong>en</strong>tre SDF. Des policiers <strong>en</strong> civil patrouill<strong>en</strong>t, <strong>des</strong> systèmes<br />

de video-surveillance ont été installés auprès de l‟immeuble Britannia <strong>et</strong> devant le distributeur de la<br />

Caisse d‟Epargne. Dans les faits, personne ne veut s‟occuper de la sécurité sur la dalle.<br />

Le secteur Part-Dieu n‟est pas moins sécuritaire qu‟un autre. La rue de la République ou les<br />

Terreaux s‟avèr<strong>en</strong>t plus dangereux. Mais 56 % <strong>des</strong> g<strong>en</strong>s s‟y s<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong> insécurité, les femmes plus que<br />

les hommes (63 % contre 49 %). Une étude de sécurité publique datant de 2004 souligne cep<strong>en</strong>dant<br />

l‟importance croissante <strong>des</strong> problèmes de sécurité au sein du quartier de la Part-Dieu :<br />

21,4 % <strong>des</strong> faits de délinquance constatés à Lyon sont <strong>en</strong>registrés dans le 3ème arrondissem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> le<br />

secteur c<strong>en</strong>tral de la Part-Dieu conc<strong>en</strong>tre 66 % <strong>des</strong> faits observés dans l‟arrondissem<strong>en</strong>t, 85 % <strong>des</strong> vols<br />

sur les personnes. Dans ce périmètre, on rec<strong>en</strong>se une dizaine d‟espaces publics qui conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t plus de<br />

70 % <strong>des</strong> faits <strong>et</strong> 78 % <strong>des</strong> vols. Il s‟agit <strong>des</strong> abords du c<strong>en</strong>tre commercial, de la tour Crédit Lyonnais,<br />

de l‟Auditorium, de la Bibliothèque municipale, de la dalle piétonne. La sal<strong>et</strong>é <strong>et</strong> la dégradation du<br />

mobilier urbain r<strong>en</strong>forc<strong>en</strong>t la perception négative du site <strong>et</strong> profit<strong>en</strong>t finalem<strong>en</strong>t à la délinquance. La<br />

dalle aujourd‟hui semble ne servir qu‟à cacher les nuisances. La complexité juridique incite peu les<br />

propriétaires à <strong>en</strong>tr<strong>et</strong><strong>en</strong>ir les espaces. Avec le régime <strong>des</strong> lotissem<strong>en</strong>ts, certaines parties sont du ressort<br />

du service de la voirie, d‟autres du service <strong>des</strong> ouvrages d‟art, d‟autres du C<strong>en</strong>tre Commercial ou de la<br />

tour Crédit Lyonnais.<br />

A l‟époque de la création du quartier de la Part-Dieu, les aspects sécuritaires n‟étai<strong>en</strong>t pas pris <strong>en</strong><br />

<strong>compte</strong> dans l‟aménagem<strong>en</strong>t ou dans les discours politiques. Les technologies actuelles de surveillance<br />

<strong>et</strong> de protection s‟efforc<strong>en</strong>t de surmonter les contraintes inhér<strong>en</strong>tes aux <strong>aménagem<strong>en</strong>ts</strong> <strong>des</strong> années<br />

1960. La solution reste partielle <strong>et</strong> très localisée. Un véritable proj<strong>et</strong> urbain global devrait s‟imposer. Il<br />

s‟agirait de mieux lier la Part-Dieu aux quartiers <strong>en</strong>vironnants <strong>et</strong> de créer une vie de quartier. L‟un <strong>des</strong><br />

<strong>en</strong>jeux du proj<strong>et</strong> actuel est <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> de mieux lier la Part-Dieu aux quartiers <strong>en</strong>vironnants.<br />

Mais on ne peut pas supprimer la dalle. On a détruit les passerelles piétonnes qui surplombai<strong>en</strong>t les<br />

axes routiers. Des escaliers larges <strong>et</strong> <strong>des</strong> asc<strong>en</strong>seurs extérieurs ont été installés pour accéder à la dalle.<br />

On a voulu rev<strong>en</strong>ir chaque fois que cela s‟avérait possible à un urbanisme de rue, pour faire circuler<br />

tout le monde <strong>en</strong>semble dans le même espace. La mixité urbaine, <strong>des</strong> populations <strong>et</strong> <strong>des</strong> activités, est<br />

l‟idée motrice de l‟urbanisme d‟aujourd‟hui. Il est cep<strong>en</strong>dant impossible d‟introduire davantage<br />

d‟habitants sur le site ; l‟équilibre <strong>en</strong>tre logem<strong>en</strong>ts, bureaux, commerces, infrastructures aurait dû être<br />

établi <strong>en</strong> amont.<br />

A la Part-Dieu l‟abs<strong>en</strong>ce de vie de quartier est un vrai problème qui r<strong>en</strong>force un a priori d‟insécurité.<br />

Il faudrait pouvoir ram<strong>en</strong>er la c<strong>en</strong>tralité principale du quartier sur la dalle, après une réhabilitation<br />

sévère pour <strong>en</strong> faire réellem<strong>en</strong>t un lieu d‟échanges <strong>et</strong> de r<strong>en</strong>contres. La difficulté ti<strong>en</strong>t au caractère<br />

irréversible de l‟urbanisme fonctionnel <strong>des</strong> années soixante, c<strong>en</strong>tre directionnel de la Part-Dieu ou<br />

complexe dit d‟échanges de Perrache : les réadaptations successives s‟avèr<strong>en</strong>t impossibles sans tout<br />

démolir. C‟est précisém<strong>en</strong>t ce que l‟on a voulu éviter avec l‟opération Conflu<strong>en</strong>ce, proj<strong>et</strong> urbain global<br />

inscrit dans le temps long <strong>des</strong> évolutions possibles.<br />

Conflu<strong>en</strong>ce, un proj<strong>et</strong> urbain global <strong>et</strong> adaptable<br />

Le proj<strong>et</strong> Lyon Conflu<strong>en</strong>ce concerne un faubourg industriel <strong>et</strong> ferroviaire de 150 ha coupé du c<strong>en</strong>treville<br />

par l‟épais remblai de la gare de Perrache <strong>et</strong> <strong>des</strong> voûtes noircies par les fumées qu‟elle surmonte,<br />

r<strong>en</strong>forcé par une énorme coulée de béton aménagée à la sortie du tunnel de Fourvière pour relier<br />

l‟autoroute de Paris à celle de Marseille –l‟échangeur de Perrache-. Prisons, <strong>en</strong>trepôts charbonniers,<br />

usine à gaz, ars<strong>en</strong>al, <strong>et</strong>, installations portuaires déclassées le long de la Saône, marché-gare le long du<br />

Rhône occupai<strong>en</strong>t le site <strong>en</strong> 1998, quand était lancé le proj<strong>et</strong> d‟un nouveau quartier c<strong>en</strong>tral doublant <strong>en</strong><br />

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