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Grands aménagements urbains et prise en compte des ...

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Les <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s, réalisées avec l‟Observatoire de la délinquance <strong>et</strong> de la Sécurité de la ville de Lyon<br />

d‟une part <strong>et</strong> le chef de service de la police <strong>des</strong> parcs d‟autre part sur les dysfonctionnem<strong>en</strong>ts dans les<br />

parcs <strong>et</strong> aux abords de ces espaces, perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t de m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> perspective les représ<strong>en</strong>tations de la<br />

population <strong>en</strong>quêtée avec les élém<strong>en</strong>ts qualitatifs issus de nos <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s. L‟objectif de c<strong>et</strong>te<br />

confrontation est de mieux interpréter si le danger, avéré ou ress<strong>en</strong>ti, possède <strong>des</strong> territoires de<br />

prédilection, puisque nous formulons l‟hypothèse que le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d‟insécurité varie dans le temps<br />

(jour/nuit/saison) <strong>et</strong> dans l‟espace suivant la configuration <strong>des</strong> lieux (boisé/ aéré, peu fréqu<strong>en</strong>té/sur<br />

fréqu<strong>en</strong>té, bi<strong>en</strong>/mal éclairé, <strong>en</strong>tr<strong>et</strong><strong>en</strong>u…).<br />

La première étape a consisté <strong>en</strong> un travail d‟observation du terrain d‟étude. Nous nous sommes<br />

attachés à réaliser un état <strong>des</strong> lieux du fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> parcs <strong>urbains</strong>. Nos observations se situ<strong>en</strong>t à<br />

différ<strong>en</strong>ts mom<strong>en</strong>ts de la journée <strong>et</strong> intègr<strong>en</strong>t la dim<strong>en</strong>sion climatique. Ces phases d‟observation du<br />

terrain d‟étude, <strong>des</strong> déplacem<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> <strong>des</strong> activités <strong>des</strong> usagers ont permis d‟établir la trame du<br />

questionnaire, d‟élaborer <strong>des</strong> gui<strong>des</strong> d‟<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s <strong>et</strong> de déterminer l‟échantillon de la population<br />

<strong>en</strong>quêtée.<br />

La seconde étape repose sur un travail d‟<strong>en</strong>quêtes qualitatives <strong>et</strong> quantitatives composées d'<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s<br />

<strong>et</strong> de questionnaires. Précisém<strong>en</strong>t, le questionnaire, à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> visiteurs de ces parcs avait pour<br />

objectif de faire s‟exprimer les peurs liées aux espaces fréqu<strong>en</strong>tés afin d‟id<strong>en</strong>tifier les phénomènes liés<br />

au s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d‟insécurité <strong>et</strong> d‟<strong>en</strong> vérifier la pertin<strong>en</strong>ce. Nos investigations ont fait l‟obj<strong>et</strong> d‟une<br />

demande préalable d‟autorisation auprès du directeur <strong>des</strong> Espaces Verts de Lyon (D. Boul<strong>en</strong>s) <strong>et</strong> du<br />

chef de service de la Police <strong>des</strong> <strong>Grands</strong> Parcs (P. Truch<strong>et</strong>). Les <strong>en</strong>quêtes par questionnaire ont été<br />

réalisées de mai à août 2009 sur l‟<strong>en</strong>semble <strong>des</strong> parcs de l‟étude <strong>et</strong> sur <strong>des</strong> secteurs bi<strong>en</strong> différ<strong>en</strong>ciés :<br />

pelouses, abords <strong>des</strong> aires de jeux, chemins de prom<strong>en</strong>ade, installations sportives, près <strong>des</strong> jardins<br />

(Roseraie <strong>et</strong> jardin botanique pour le parc de la Tête d‟Or, mégaforbiaie pour le parc de Gerland), aux<br />

<strong>en</strong>trées, <strong>et</strong>c. Deux mo<strong>des</strong> de passation ont été utilisés : soit les personnes interrogées remplissai<strong>en</strong>t<br />

directem<strong>en</strong>t le questionnaire qui leur était remis, soit sous forme d‟<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> semi-directif.<br />

Constitution de l‟échantillon<br />

100 questionnaires 323 comportant 57 questions ont été réalisés dans chacun <strong>des</strong> quatre parcs, soit un<br />

total de 400 <strong>en</strong>quêtes. Prom<strong>en</strong>eurs, joggeurs, cyclistes, skateurs, usagers réguliers ou occasionnels,<br />

commerçants implantés dans les parcs, responsables de la sécurité, habitants riverains (notamm<strong>en</strong>t<br />

pour le parc <strong>des</strong> Berges du Rhône <strong>et</strong> de la Tête d‟Or) ont été interrogés.<br />

Toutefois, 30 questionnaires (prov<strong>en</strong>ant exclusivem<strong>en</strong>t du parc de Miribel-Jonage) ont été écartés de<br />

l‟analyse car très partiellem<strong>en</strong>t complétés (moins de 15% <strong>des</strong> questions étai<strong>en</strong>t traitées <strong>et</strong>/ou lorsque<br />

les réponses étai<strong>en</strong>t sans rapport avec la question).<br />

Le questionnaire comportait un premier module de questions ouvertes <strong>et</strong> fermées liées à la<br />

fréqu<strong>en</strong>tation, puis un second module de questions portant sur la sécurité <strong>des</strong> parcs sous l‟angle de<br />

l‟offre de sécurité d‟une part (signalisation, prés<strong>en</strong>ce policière, caméras de surveillance, clôture) puis<br />

sous l‟angle de l‟expéri<strong>en</strong>ce personnelle face à <strong>des</strong> phénomènes susceptibles d‟avoir un impact<br />

psychologique plus ou moins important. L‟approche s<strong>en</strong>sible du lieu est donc privilégiée mais d‟autres<br />

paramètres sont égalem<strong>en</strong>t pris <strong>en</strong> <strong>compte</strong> : de quelle manière évolue le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de sécurité de jour<br />

<strong>et</strong> de nuit, selon la saison, suivant les lieux (espaces plus/moins fréqu<strong>en</strong>tés ; sombres/éclairés ;<br />

aménagés/sauvages).<br />

Enfin, plus conv<strong>en</strong>tionnellem<strong>en</strong>t, nous avons, dans un troisième module, choisi d‟interroger les<br />

caractéristiques individuelles qui nous semblai<strong>en</strong>t pertin<strong>en</strong>tes pour c<strong>et</strong>te étude (âge, sexe, profil socioéconomique,<br />

lieu de résid<strong>en</strong>ce), élém<strong>en</strong>ts à même de faire varier le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t d‟insécurité ou de<br />

vulnérabilité, donc de différ<strong>en</strong>cier les comportem<strong>en</strong>ts.<br />

Nous avons égalem<strong>en</strong>t choisi d‟élargir notre étude à tous les risques <strong>et</strong> tous les phénomènes<br />

susceptibles de produire de l‟insécurité (vols, agressions, dégradations, vandalisme, comportem<strong>en</strong>ts<br />

incivils, perte de repères…) <strong>en</strong> laissant une large place à la perception <strong>des</strong> usagers.<br />

Ces perceptions, déterminées par l‟expéri<strong>en</strong>ce personnelle (inquiétude, exposition, vulnérabilité) <strong>des</strong><br />

usagers interrogés incluront forcém<strong>en</strong>t <strong>des</strong> biais dans notre étude. Dans certains cas <strong>en</strong> eff<strong>et</strong>, la crainte<br />

323 Annexe A1<br />

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