La Femme De Papier

présent assez vaguement quelque part dans mon cerveau,
vient brusquement de migrer : le voilà au bas de mon
ventre, entre mes cuisses, entre mes fesses. Tempête
dans une culotte… Je me mets à gamberger du sexe, à
divaguer du con. Je me tortille sur mon fauteuil, tandis
que tu continues à titiller tout ce que tu trouves à ta
portée, à entrer et sortir, à te promener au hasard de mes
moiteurs et de mes accueils.
Et si j’enlevais ma culotte ? C’est vite fait de soulever
les fesses et de la faire glisser d’une main, tandis que
l’autre s’extasie toujours sur ta queue qu’elle sculpte
millimètre par millimètre. Ah ! Je n’aurais jamais cru que
le velours poisseux de ce fauteuil me chaufferait autant le
cul ! J’ai le derrière nu et la minette ouverte sur l’étoffe
un peu piquante, un peu rêche, et ça m’excite au plus haut
point. J’aimerais me faire fourrer avec un paf recouvert
d’une capote en peau de fauteuil… Ce serait démentiel…
Rien que l’idée me gonfle partout, les seins, le ventre, le
cul… Tout ce qui entoure, protège, définit ma fente, tout
ce qui la peuple participe à cette bandaison, se gorge de
sève ; j’ai du plomb dans le périnée et une espèce de
lourdeur urgente et voluptueuse partout… Quand je te dis
que mon imagination s’est réfugiée là tout entière !
J’ai le clito qui extravague et le con qui rêve de toi, de
ta pine… Cette grosse veinarde sur l’écran est en train de
se faire bourrer d’importance, et moi, je me sens toute
vide ! Je me penche à ton oreille pour t’avouer mon émoi,
et, sans embarras, tu m’invites : « Viens t’asseoir sur
moi ! » La proposition me coupe le souffle. Je n’oserai
jamais ! Et, tout en refusant l’offre d’un signe de tête qui