La Femme De Papier

edescendre encore, et le mesurer sur toute sa longueur
d’un con émerveillé… Ta main qui me branle par-dessus
le marché achève de me bouleverser, mon Dieu, mon
Dieu, comment vais-je faire ? J’ai besoin de jouir,
vraiment besoin, et je suis comme paralysée…
Dans mon ventre, c’est le suspens ; on attend le signal,
on est recueilli, tendu, toute chair en arrêt avant la
cavalcade libératrice ; et l’attente dure, dure…
Je ne bouge toujours pas, alors je sens que peu à peu
on se passe de moi, là-bas au fond, on engage la révolution
sans moi. Mon con se met à te serrer, à te pomper comme
un fou, il t’a trop voulu, trop espéré pour se laisser priver
de plaisir par une idiote comme moi, qui ne sait plus rien
faire… Il bat, il aspire, il respire, il palpite, il t’avale…
Je vais jouir de toi, de ton épaisseur, de ta force, de ta
puissance, mais je vais jouir immobile, figée par la terreur,
et je sens d’avance que la joie sera triste et frustrante,
comme si j’avais mangé quelque chose de bon sans le
mâcher, sans le déguster, en l’avalant tout rond…
Et cette tristesse me semble si absurde, si bête ce
sacrifice, que je cède soudain à ma folie d’animal
amoureux, au rut turbulent, aux reins fougueux. Me
voici ! Me voici ! Et je me mets à t’astiquer de toute la
vigueur de mes cuisses trop longtemps crispées, de mes
mollets immobiles trop longtemps, de mon bassin qui
entame une java époustouflante…
Branle-moi, branle-moi, j’arrive au grand galop, que
c’est bon de courir comme ça, de voler comme ça, de
voltiger sur toi sans te perdre une seule fraction de
seconde !… C’est un numéro archi-rodé, inratable,