La Femme De Papier

plaisir.
Mais vous m’avez rejointe, vous vous êtes allongés
prés de moi (un de chaque côté désormais la peine de le
préciser ?) sans cependant me toucher tout à fait.
La chaleur qui irradiait de vos corps me pénétrait
doucement et je m’oubliais à un bien-être sans nom, une
torpeur béate sur laquelle auraient veillé deux gardiens
pleins de sollicitude…
Au bout d’un long moment, j’ai levé la tête, je vous ai
regardés et je me suis aperçue que vous n’étiez toujours
pas dévêtus… J’ai projeté, vaguement, de vous
déshabiller, m’octroyant encore quelques secondes de
répit, et au moment de choisir lequel de vous deux j’allais
entreprendre le premier, je me suis endormie…
Vous m’avez sûrement caressée pendant cette trêve
inattendue. À travers l’épaisseur de mon sommeil, je
sentais des ondes de chaleur me parcourir. J’avais
l’impression de flotter dans un bain tiède, ou de
m’enfoncer dans un oreiller moelleux, et la tiédeur et la
mollesse me pénétraient partout. Je me suis mise à rêver,
un rêve étrange, somptueux, obscène. J’étais dans les
bras d’une très grande et très grosse femme, aux seins
énormes, et elle bougeait contre moi. Ses mamelles me
balayaient d’une façon très douce et très complète,
d’abord le visage que j’avais enfoui dans sa poitrine, puis
mes propres seins, puis, lorsqu’elle s’est agenouillée, le
ventre, le sexe, les cuisses. Elle m’a retournée, puis est
remontée le long de moi, a épousé, toujours de ses deux
gros coussins de chair, le galbe de mes mollets, a souligné
mes fesses, s’y est insinuée. J’ai écarté les jambes pour