La Femme De Papier

trouve mon con, très doux, très accueillant, je m’y niche,
je m’y installe, j’y danse un peu. De l’index, je pénètre
mon cul. Pas comme vous, pas si brutalement. Je n’ai pas
à forcer, pas à pousser, je n’ai rien à faire. Je pose le bout
de mon doigt dessus, légèrement, comme si je frappais
par politesse chez quelqu’un dont je sais qu’il m’attend, et
je laisse faire… Mon cul, très civilisé, connaît la manière
d’inviter, de recevoir, de s’ouvrir. Chez lui, c’est petit,
chaud, serré, intime. Mais quand on est habile, ça devient
vite très moelleux, et on peut aller très loin. Vous voyez
comme je vais loin avec mes deux doigts, comme je me
tiens bien, comme je me comble bien ! Mon pouce est au
large, il nage dans un tiède marécage aux rives pulsatiles,
dans une rivière au lit indéterminé, mais si tendre, si
confortable…
« Mon index prend des audaces, tente d’élargir un peu
le couloir où il progresse, et c’est divinement bon de
s’enculer comme ça, tout seul, tout gentiment. Je ne
commande même plus mes gestes, ma main est très
intelligente, c’est la meilleure maîtresse, le meilleur amant
que j’aie jamais eu. Il n’y a qu’elle pour savoir jusqu’où
elle peut aller, jusqu’où elle peut fouiller… Il n’y a qu’elle
pour me pincer comme ça, de l’intérieur, très loin entre
les fesses, ou les reins, je ne sais pas bien, et éprouver de
deux doigts bien introduits l’élasticité de ce rideau qui
sépare mes deux trous…
« L’autre main, elle, c’est le starter. Elle a un truc
quasiment infaillible pour organiser les voyages, pour
m’emmener loin, et haut, et longtemps. Mais je ne lui
confie pas tout de suite l’expédition ; un itinéraire comme