La Femme De Papier

moi. Déchiffre mon trouble et mon désir ; ma volupté à te
contempler ainsi, femelle lubrique et dépouillée de tous
tes secrets. Ta blessure est profonde, nette, précise. Les
poils qui l’entourent la soulignent sans la protéger.
J’apprends par cœur tous les pétales de ta fleur, l’écume
de ton coquillage, je connais sans le toucher ton clitoris
dressé, exacerbé. Je te fouille, je te détaille, je te savoure,
je te lorgne sans scrupules. Je te vois pistonnée par le
mâle, je te vois serrer ton con sur sa colonne, et le jus qui
s’échappe de toi mouille peu à peu ses couilles, c’est
fascinant et dégueulasse, et j’oublie à ce spectacle les
dimensions du réel, je touche un univers fabuleux où la
vie n’est qu’un accouplement, un univers mythique,
millénaire, antédiluvien : vos sexes sont des mollusques
incertains, moule, couteau, oursin, à la sève marine, à la
chair baveuse et élastique, escargot étrange, limace
visqueuse…
Je suis hypnotisée par vos noces ; mon cœur et mon
ventre ensemble battent au rythme de ce ballet vieux
comme le monde. Regarde-moi, petite pute qui te fais
mettre, qui te fais bourrer et qui n’oses même pas
soulever les paupières ! Tu as le con ouvert aux quatre
vents et les yeux serrés sur un reste de vieille pudeur,
hypocrite, salope, chérie qui souffres à te donner moins
qu’à te retenir ! Si tu me regardes, si tu oses ouvrir les
yeux sur l’humble témoin de ce mariage intime et
captivant, je te suce. Tu entends ? Je te suce et je
t’expédie plus sûr, plus vite et plus loin que cette grosse
bite qui fourre ta chatte à l’aveuglette !
Elle n’a eu qu’un battement de cils qu’il était tentant