La Femme De Papier

ordures démoniaques, les branleuses de Saigon qui se
laissent enculer, toutes les vicieuses, les tapineuses dont
le métier est l’homme, j’en appelle à leur savoir, à leur
science, à leur art… Comment s’y prit Calypso, la nymphe
bouclée, pour retenir Ulysse si longtemps en son île, pour
lui mettre le feu aux couilles ? Elle était magicienne et
savait les incantations et les formules. À son autel, le
héros d’endurance était là, prisonnier, ébahi du pieu
qu’elle avait fait jaillir au bas de son ventre. Je deviendrai
Calypso pour toi, je te ferai tout oublier, hormis l’horrible
tourment d’une bite démesurée, enflée à éclater, et qui
bat à la recherche de la délivrance.
Toi aussi tu te tortilles, tu as envie de foutre, mais je
commence à savoir la manière de reculer toujours. Je t’ai
pris dans ma bouche, mais tu y tiens à peine, je t’agace
avec ma langue et mes lèvres, et mes mains te branlent
en même temps que je te tète.
Je vais te traire, Ulysse, Tristan qui bus le philtre et ne
cessas plus de bander jusqu’à la mort… Je vais te pomper,
t’aspirer, mais pas encore… Je t’aimerais encore plus
affolé, encore plus dément ! Que se lève en toi le rut fou
des grands singes d’Afrique, des grands nègres, de tous
les géants de la création… Tu vois cet élastique, sur la
table de nuit ? Je vais te nouer la queue, te l’étrangler
jusqu’à ce que la congestion devienne insupportable,
jusqu’à ce que ta pine menace d’exploser. Trois tours à la
base, tu te sens serré ? Regarde : elle ne t’appartient plus,
elle danse une danse échevelée. Comme elle est enflée !
C’est la première fois que je te vois mouiller. Tu vois, c’est
un énorme fruit gorgé de jus qui coule au soleil. Tu as une