La Femme De Papier

métier. Tu as des mains de maçon, de forgeron, des mains
puissantes qui vont m’ouvrir davantage encore. Depuis
que je te connais, je ne sais plus me contenter d’une seule
visite à la fois, je veux tes doigts dans mon cul, qui me
façonneront, qui me rempliront, qui travailleront à ma joie
douloureuse et souveraine.
Je veux ta bouche sur mes seins, je veux des
contradictions intenses, mon grand, mon tout petit,
homme qui viens de mes entrailles et y retournes comme
le saumon remonte à la source, je veux être ta femme et
ta mère, je veux t’abreuver d’un lait imaginaire, d’un lait
de tendresse et de prodige.
Je veux que tu me tiennes très ouverte, très écartelée,
que tes bras soutiennent mes cuisses et que ton assaut
soit impétueux, profond, je veux douter si je baise ou si
j’accouche, si tu es en train de m’engrosser ou de naître de
moi…
J’exige le paradoxe ; j’exige que tu m’attendes, que tu
retiennes en toi ton foutre jusqu’à la limite de tes forces,
que tu te resserres, que tu te réserves longtemps,
longtemps, pour m’offrir le plaisir longtemps, longtemps,
et j’exige que tu te rendes, que tu coules, que tu gicles,
que tu m’arroses, que tu jouisses très vite et très fort, que
tu vides tes couilles avec un cri de surprise et de bonheur,
de regret et de victoire…
Je veux toutes ces preuves d’amour, et bien d’autres
encore, les plus ordinaires, les plus usées, les plus
merveilleuses. Je veux que tu te branles devant moi, que
tu en aies un peu honte, et que ton obéissance me
bouleverse : je veux suivre du regard ta main sur ton